Un bon chrono et des "chirurgiens" au travail chez Audi
Des trois constructeurs du LMP1, c’est Audi qui a terminé la Journée Test en tête de la feuille des temps dimanche. Mais c’est aussi la marque aux anneaux qui a accumulé le moins de kilomètres.
Photo de: XPB Images
B.D., Le Mans - Alors que Porsche et Toyota ont dépassé les 170 tours, le constructeur d’Ingolstadt s’en contentera de 138, puisque la n°7 n’a quasiment pas roulé de l’après-midi. Cette distance constitue tout de même plus de 1800 kilomètres qui ont permis d’acquérir un certain nombre de données.
"C’est important d’utiliser ce temps de manière productive. Nous avons débuté la Journée Test avec des programmes détaillés", explique le Docteur Ullrich, directeur d’Audi Sport. À le croire, l’absence de roulage de l’une des deux R18 n’a toutefois pas trop affecté le programme d’ensemble de l’équipe : "Nous avons accompli des objectifs importants et nous sommes déjà bien avancés avec le set-up de nos voitures."
"La nouvelle R18 a roulé au Mans pour la première fois. C’était important de collecter des données. Nos six pilotes nous ont donné un retour d’informations positif en vue de la course à laquelle nous assisterons dans deux semaines."
Une R18 très complexe
C’est un problème d’amortisseur qui est venu contrarier le programme de l’Audi n°7. Le temps de la réparation était conséquent et a duré plus de trois heures. S’il n’a pas connu pareille mésaventure sur l’Audi n°8, avec laquelle il a signé le meilleur chrono de la Journée Test, Lucas di Grassi est toutefois revenu sur cette mésaventure rencontrée par ses voisins de garage, et souligne les particularités d’une R18 qui se différencie énormément de ses rivales.
"La voiture est tellement complexe", rappelle-t-il. "On voit que l’avant de notre voiture est bien plus étroit que l’année dernière, plus petit. Pour mettre tous les composants dans ce petit espace, ils doivent tous être intégrés parfaitement : tout le système hybride avec la crémaillère de direction, la suspension, les amortisseurs, nos pieds et les pédales d’accélérateur et de frein. Tout doit tenir comme dans une petite boîte."
Une complexité qu’il faut également laisser à l’abri des regards selon Audi, compte tenu du niveau de développement de la technologie en LMP1. Ainsi, on a pu voir les mécaniciens former un barrage face aux regards curieux, notamment de la concurrence ! Une de ses scènes à laquelle nous sommes davantage habitués en Formule 1.
"Nous ne parlons pas seulement de la suspension, mais aussi d’un système hybride qui apporte 500 chevaux supplémentaires à l’avant", continue Di Grassi. "Tout est resserré, et s’il y a une petite défaillance ou la nécessité de changer quelque chose, les mécaniciens ressemblent davantage à des chirurgiens. Ils doivent aller à l’intérieur du système et faire des changements avec des outils spéciaux pour s’assurer que tout est en place. Alors si quelque chose est défaillant, parfois il faut prendre des mesures extrêmes, et c’est ce qui s’est passé sur la voiture n°7. Heureusement, ce n’est pas arrivé en course."
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