Vidéo - Quand Loeb se qualifiait in extremis pour les 24H du Mans
Sébastien Loeb
Motorsport.com
Nous sommes le 5 juin 2005 : Sébastien Loeb vient de remporter le Rallye de Turquie dans sa course vers un deuxième titre mondial en WRC. Mais à 31 ans, l'Alsacien est déjà un "touche-à-tout" et s'est lancé un défi, séduit par l'appel du pied de Henri Pescarolo. Cette année-là marquera la première de ses deux participations aux 24 Heures du Mans.
Pour pouvoir prendre le départ de l'épreuve deux semaines plus tard au volant de la Pescarolo C60 LMP1 à moteur Judd, Loeb doit se plier à la réglementation : boucler 10 tours du grand circuit du Mans lors des essais préliminaires. Une règle toujours en vigueur aujourd'hui pour tous les novices du Mans, dans le cadre de la Journée Test.
Une course effrénée contre le temps
Pour satisfaire à ses obligations en rallyes avec Citroën, un dispositif "commando" a été mis en place. Alors qu'il vient de remporter à la mi-journée le Rallye de Turquie, c'est avec la coupe à peine en main que Loeb s'engouffre dans un hélicoptère puis dans un jet spécialement affrété pour rejoindre Le Mans. Il y a peu de place pour la détente, alors que le Français met une partie de ce temps de vol à profit pour mémoriser une dernière fois le circuit des 24 Heures sur jeu vidéo!
La suite est une véritable course contre-la-montre. Alors que les essais prennent fin à 19 heures, l'avion de Loeb se pose sur l'aérodrome du Mans à 18h02! Le pilote doit fendre la foule, guidé par un service de sécurité qui ne lésine pas à employer gyrophares et klaxons. Quand Loeb arrive dans le stand Pescarolo quelques minutes plus tard, les tribunes se font entendre en manifestant leur joie.
À une minute près...
Quelques conseils de ses coéquipiers Eric Hélary et Soheil Ayari sont distillés, puis Loeb enfile gants et casque pour un roulage hors du commun au Mans, alors qu'il n'a à l'époque qu'une expérience très limitée de la course sur circuit. A 18h17, le proto frappé du n°17 prend enfin la piste. Il effectuera deux passages par les stands, pour finalement boucler son 9e tour à 18h59, juste avant l'abaissement du drapeau à damier. Loeb et Pescarolo peuvent alors souffler alors que le dixième tour peut être effectué.
Deux semaines plus tard, l'équipage de la Pescarolo n°17 sera contraint à l'abandon. Mais un an plus tard, associé à Franck Montagny et Eric Hélary, toujours sur la C60, Loeb passe tout près de l'exploit. Les trois hommes s'inclinent finalement face à l'ogre Audi et prennent la deuxième place des 24 Heures du Mans 2006, à 4 tours.
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