Webber : Conserver le LMP1 est essentiel pour l'avenir
L'Australien juge essentielle la survie de la catégorie LMP1 dans les années à venir, pour le bien des 24 Heures du Mans et du FIA WEC.
Impliqué en Endurance ces trois dernières saisons, avec un titre de Champion du monde en WEC à la clé, Mark Webber a pris sa retraite en fin d'année dernière. Toujours engagé avec Porsche, dont il est un ambassadeur de choix, celui à qui les 24 Heures du Mans n'ont jamais rien épargné conserve un œil attentif et particulièrement intéressé sur la discipline.
L'hiver dernier a été marqué par le retrait d'Audi, laissant le LMP1 partiellement orphelin, mais toujours disputé, entre deux constructeurs encore au rendez-vous : Porsche et Toyota. Un duel essentiel aux yeux de l'Australien, qui juge par ailleurs prioritaire pour l'Endurance de conserver cette catégorie reine à l'avenir.
On sait que le règlement technique est figé jusqu'au terme de la saison 2019, à la suite de quoi de nouvelles bases seront jetées. Un avenir déterminant, qui doit assurer aux 24 Heures du Mans ainsi qu'au WEC de continuer à voir évoluer en tête de plateau des prototypes hybrides, selon Webber.
"Le Mans sera toujours un événement fantastique", souligne-t-il. "Ce serait beau d'avoir 20 LMP1, mais est-ce possible ? Non. Mais nous avons toujours cinq voitures [hybrides], des superbes voitures. Une Porsche 919 au Mans, c'est quelque chose dont tout le monde parle, c'est toujours quelque chose qui se contemple. On a besoin de ce type de voitures aux avant-postes, donc c'est essentiel de trouver une manière de conserver ces voitures puissantes ; en termes d'image, d'émotion, c'est important."
"Nous avons connu des années au Mans où il n'y avait pas de concurrence, quand un constructeur était dominateur. C'est donc sain de ne pas avoir ce scénario. Nous ne savons toujours pas vraiment qui va gagner Le Mans [cette année]. Il y a la compétition entre deux marques, ce qui est bien, mais j'espère que davantage de constructeurs viendront à l'avenir."
Pour l'ACO et la FIA, organisateurs des 24 Heures du Mans et du Championnat du monde, le travail sur la future réglementation est entamé depuis déjà plusieurs mois. Les groupes de travail ne chôment pas et l'échange est permanent avec les constructeurs. Néanmoins, la difficulté redondante est toujours clairement identifiée et citée par tous : favoriser la réduction des coûts et freiner la course à l'armement. Un facteur délicat quand on sait les sommes énormes qu'impliquent le développement des systèmes hybrides et leur évolution ininterrompue et fulgurante. Une technologie que Webber souhaite dans tous les cas voir toujours extrêmement présente.
"C'est toujours bien de continuer à stimuler les ingénieurs", plaide-t-il. "L'hybride va prendre une place colossale à l'avenir, donc comment traduire ça dans un programme de compétition ? C'est une bataille économique permanente, par rapport à ce qui stimule le client pour avoir cette histoire authentique de la part du constructeur. La 919 à quatre roues motrices, 100 chevaux, il n'y a aucun pilote au monde qui ne veut pas ressentir ça. La technologie, pour moi, doit suivre ce chemin."
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