Course - Zarco aura essayé, mais Rabat a du répondant!

Pour son 150e Grand Prix, Tito Rabat était plus déterminé que jamais à tordre le cou à la malchance. Le Champion du Monde en titre est parvenu à ses fins, décrochant au Mugello sa première victoire depuis Misano l'an dernier. L'Italie lui réussit, décidément, car le pilote Marc VDS a fait preuve ce dimanche d'une solidité à toute épreuve.

Johann Zarco à l'attaque

Passé le premier tiers de la course, Tito Rabat était définitivement installé en tête de la course. Homme le plus rapide en piste à ce stade des débats, il s'est rapidement détaché de son premier adversaire, Dominique Aegerter pour s'octroyer une petite seconde d'avance et laisser le Belge composer avec un Johann Zarco au retour tonitruant.

Sa qualification en sixième position a imposé au Français des dépassements précieux en temps avant de se hisser enfin jusqu'à la deuxième place à la mi-course. Une fois qu'il n'avait plus qu'une moto en ligne de mire, celle du Champion du Monde en titre, Zarco a fait étal de son potentiel et s'est régulièrement montré plus rapide que son adversaire. Il a tellement cravaché que c'est dans le dernier tour qu'il a signé son meilleur chrono personnel, un dernier tour qu'il a bouclé dans la roue du leader, sans toutefois trouver l'ouverture.

"Je me suis senti fort pendant cette course et à la fin j'ai tout donné, en prenant quelques risques," reconnaît Johann Zarco. "Je voulais le passer, mais il a fermé la porte. La meilleure solution aurait peut-être été d'essayer de le passer à l'aspiration, mais j'ai essayé trop tard."

"La course a été difficile car j’ai eu quelques problèmes avec l’avant dans les derniers tours, mais je savais que j’en avais assez sous le coude pour rester devant Zarco jusqu’à l’arrivée," explique pour sa part Tito Rabat. "Je suis très content d’avoir pu enfin gagner ma première course de la saison. Il a fallu beaucoup de travail de la part de l’équipe et de moi-même pour y parvenir. Je les en remercie car ils ont bossé sans relâche pour me permettre de retrouver la première marche du podium."

Aegerter tire son épingle du jeu

Propulsé en deuxième position sur la grille hier, Aegerter n'a, certes, pas été en mesure de résister aux rouleaux compresseurs Rabat et Zarco, mais il a pour le moins réussi sa course. Auteur du holeshot et leader durant deux tours, le Belge a reconnu en avoir été aussi surpris qu'inquiet car c'est bien la première fois de l'année qu'il est en pareille position! De plus en plus à l'aise avec sa Kalex, il a incontestablement passé un cap.

La troisième marche du podium avait bien d'autres prétendants. Parmi eux, Thomas Lüthi, vainqueur au Mans mais parti à la faute dans le troisième tour, alors qu'il menait les débats et essayait de faire le trou en attaquant, admettra-t-il, un peu trop. C'est également une chute qui a mis fin aux espoirs de Jonas Folger, le seul à avoir remporté deux courses cette année.

Quant à Sam Lowes, premier double poleman cette saison, c'est un duel contre Simone Corsi dans le deuxième tour qui a eu raison de ses ambitions. L'accident est sous investigation, les deux hommes s'étant heurtés alors que Lowes gardait l'intérieur d'un virage et que Corsi tentait de s'y installer. Déstabilisé par ce contact, l'Anglais a dû remonter de la 9e à la 4e place, affichant un rythme digne de la bagarre qui se jouait pour la victoire.

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La fin de course a également été animée par le duel opposant Luis Salom et Xavier Simeon, une bagarre remportée par l'Espagnol qui se classe ainsi dans le top 5 pour la première fois de la saison.

On retiendra également la vingtième place du Français Louis Rossi, blessé à la main et en difficulté avec ses réglages, mais aussi la chute conjointe des pilotes Italtrans, Mika Kallio et Franco Morbidelli, dont le Finlandais s'est relevé dans la douleur.

Avec cette victoire, Tito Rabat gagne quatre places au Championnat du Monde et se hisse à la position de dauphin, à 31 points de Johann Zarco.

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