La direction de course admet une erreur après la chute de Navarro
Le directeur de course et le directeur sportif du MotoGP ont confirmé que le drapeau rouge aurait dû être déployé après la chute de Jorge Navarro en Moto2 au GP d'Australie.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Le paddock du MotoGP a affiché sa stupeur après la chute de Jorge Navarro au Grand Prix d'Australie dans la catégorie Moto2. Touché par une fracture du fémur, l'Espagnol est resté sur le bord de la piste pendant deux tours avant d'être évacué mais le drapeau rouge n'a pas été déployé, ce qui signifie que les pilotes sont passés à haute vitesse à proximité du lieu de l'incident. Très critiquée sur le moment, la direction de course a confirmé un dysfonctionnement.
"Toutes les chutes ne nécessitent pas un drapeau rouge", a expliqué Mike Webb, directeur de course des trois catégories du Championnat du monde, à Speedweek. "Mais notre conclusion est que oui, un drapeau rouge aurait été préférable dans cet incident. Nous en avons discuté avec les pilotes en Commission de sécurité en Malaisie et nous leur avons expliqué les circonstances."
Carlos Ezpeleta, directeur sportif, a donné des détails sur ces circonstances. Confirmant que "la course aurait dû être arrêtée au drapeau rouge", il a expliqué pourquoi cela n'a pas été fait à Phillip Island : "J'ai reçu l'information suivante : 'pilote conscient, il est traité, nous l'évacuons'. Une telle procédure prend en général d'un tour à un tour et demi. Mais puisque Jorge Navarro était à l'intérieur du virage, où les chutes sont très rares, seuls quelques commissaires de piste ont pu s'y rendre. Au final, la procédure a pris plus de deux tours, ce qui est inacceptable."
Du côté du centre médical, on demandait à ce que les secouristes puissent traverser la piste, une chose interdite en Australie, et la procédure a ainsi été allongée. "Si nous l'avions su en amont, la course aurait été arrêtée immédiatement, avec un drapeau rouge", a précisé Ezpeleta.
Mike Webb souhaite maintenant mettre en place de nouvelles mesures pour ne pas revivre un incident de la sorte : "Nous avons dit [aux pilotes] que nous allions réfléchir à la position des commissaires de piste et du staff médical à l'avenir. Nous allons également vérifier toute la procédure de communication [entre le centre médical et] la direction de course pour qu'une telle situation ne se reproduise pas."
Toutes ces explications ont été données aux pilotes en Commission de sécurité mais certains, à l'image de Joan Mir, ont déploré que peu de représentants de la catégorie reine aient pris le temps d'assister à cette réunion importante. "En Commission de sécurité, je pense qu'il y avait moins de 50% de la grille MotoGP donc ce n'est probablement pas ce qu'il fallait faire", a regretté le Champion du monde 2020. "On a poussé pour ne pas permettre ce genre d'erreurs mais on avait besoin de plus de soutien [...] pour aller un peu plus loin, car c'est une chose que l'on ne peut pas tolérer. L'important, c'est qu'ils ont compris qu'ils n'avaient pas fait le bon choix, et on va essayer d'éviter que ça se reproduise."
Avec Charlotte Guerdoux
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.
Meilleurs commentaires