John Hopkins, un coach sur mesure pour Joe Roberts

Arrivé en Moto2 courant 2018, Joe Roberts ne s'est encore jamais classé plus haut que la dixième place. Il n'en nourrit pas moins de hautes ambitions, exacerbées cette année par une structure et une moto qui lui donnent l'espoir de pouvoir gagner. Ne manquait que la cerise sur le gâteau, et c'est peut-être John Hopkins qui sera l'élément déterminant.

Joe Roberts, American Racing, John Hopkins

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Bien qu'il faille se passer de la catégorie MotoGP, la saison des Grands Prix moto a bel et bien débuté vendredi, à Losail. En Moto2, Joe Roberts a créé la sensation, confirmant les bonnes dispositions déjà affichées pendant les essais d'intersaison. L'Américain s'est placé au sommet du classement à l'issue des deux premières séances, avec à la clé un nouveau record sur la piste qatarie.

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Très vite après cette performance, il a tenu à saluer le travail réalisé hors piste et l'aide que lui apporte depuis peu John Hopkins. Réunis au sein du team American Racing par l'entremise de celui qui entraînait l'ancien pilote officiel Suzuki lui-même durant sa carrière, John Louch, les deux hommes se sont visiblement très bien trouvés, se reconnaissant l'un dans l'autre.

"John est l'un de mes héros depuis que je suis enfant. On a grandi en Californie du sud tous les deux, d'une manière assez similaire, en courant dans les mêmes championnats, j'ai donc toujours eu une idée très concrète de sa vie", explique Joe Roberts au site officiel du MotoGP. "C'est génial, on s'entend super bien. Ces derniers jours où l'on a travaillé ensemble, il m'a aidé à analyser mon pilotage différemment et à essayer de l'adapter pour être un winner. C'est l'objectif."

"Ce qu'il a de génial, c'est que beaucoup des points forts et des faiblesses de Joe sur une moto de course sont pour beaucoup les points forts et les faiblesses que j'ai eus durant toute ma carrière", souligne John Hopkins, arrivé en MotoGP à seulement 18 ans et auteur d'une pole position et de quatre podiums avec Suzuki au cours de ses meilleures années. "Beaucoup de conseils que je peux lui donner sont ceux qui m'ont aidé pendant ma carrière et ils ont été à l'origine de progrès immédiats pour lui. C'est bien de pouvoir transmettre ces informations et cette expérience que j'ai accumulées tout au long des années."

"Mais c'est lui qui est sur la moto", s'empresse de rappeler Hopkins, nommé coach dans l'équipe américaine. "C'est une combinaison de beaucoup de choses. Pour Joe, tout est une question de confiance, et je l'ai toujours dit, en course la confiance fait tout. C'est l'une des plus grandes choses qui lui manquait, je pense, la confiance en lui-même. [...] Il ne manque pas de talent, il en a autant que n'importe quel autre gars ici et ça n'a jamais été un souci pour lui, c'est juste une question de confiance en lui."

Retrouver la confiance perdue

Dès cet hiver, les deux Américains ont posé les bases de leur collaboration, et en commençant à partager des séances d'entraînement en salle ou en dirt track, ils ont à la fois lié contact et se sont convaincus du bien-fondé de cette association. "J'ai toujours voulu que quelqu'un vienne sur les courses et identifie des choses quand je suis en piste. C'est quelque chose qui m'a toujours manqué dans mon programme", souligne Roberts, qui admet : "L'année dernière a été assez difficile pour moi. Mentalement, j'ai eu pas mal de difficultés par rapport aux sensations que j'avais avec la moto et au fait d'essayer de régler cela."

Et Hopkins a bien saisi que l'état d'esprit serait déterminant dans la réussite de son poulain : "J'ai travaillé avec lui cet hiver, pour le préparer mentalement et physiquement pour la saison qui l'attendait, avec le changement pour Kalex. Il a connu une très mauvaise année l'année dernière, je crois que ça beaucoup entaché sa confiance. Il avait juste besoin de cette confiance supplémentaire, pour commencer la saison et j'ai essayé de le préparer à cela."

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"Cela se passe très bien, je suis ravi de la manière dont ça s'est passé ces deux derniers jours, je m'entends vraiment très bien avec Joe. Il a énormément de talent. On le voit ne serait-ce qu'en dirt track sur de petites pistes, le talent n'est absolument pas un problème pour Joe. C'est une question de confiance dans la moto qu'il a entre les mains et il peut alors être aussi rapide que quiconque", conclut John Hopkins.

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