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Comme Zarco, Marini attendra "la bonne occasion" pour monter en MotoGP

Actuellement engagé en Moto2, Luca Marini ne se précipitera pas dans la catégorie reine en 2020 si cela peut mettre en péril sa carrière, rappelant ainsi le choix de Johann Zarco en 2016.

Luca Marini, Sky Racing Team VR46

Luca Marini, Sky Racing Team VR46

SKY Racing Team VR46

À l'aube de sa quatrième saison en Moto2, Luca Marini affirme ses ambitions pour le championnat à venir, mais également le suivant, en 2020. Conscient d’être l’un des favoris pour le titre en 2019, il ne s’en préoccupe pas et vise un objectif réfléchi sur plusieurs années.

Coéquipier de Francesco Bagnaia l'an dernier au sein du Sky Racing Team VR46, Marini était aux premières loges pour assister à la conquête du titre Moto2 par son ami, et par ailleurs collègue à la VR46 Riders Academy, parti cette année en MotoGP. Au vu de sa progression avec notamment une première victoire remportée en Malaisie, c'est désormais lui qui est logiquement attendu pour se battre aux avant-postes et lui succéder. Et il ne cache pas que c’est ce qu’il espère également : "Ce serait super de pouvoir se battre pour la victoire à chaque course, car cela voudrait dire que nous serions compétitifs dès le début et tout au long de la saison et c’est ce que je veux."

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Cependant, il se montre prudent et mesuré. "Je dois marquer le plus de points possible, mais je dois également garder les pieds sur terre car la catégorie a subi d’importants changements et j’ai perdu beaucoup de l’expérience que j’avais pu accumuler par rapport aux rookies. Et puis il faut également voir quelle sera ma condition physique. Je pourrai en dire plus sur mes objectifs après les premiers tests", pointe-t-il, sachant qu'il a été opéré à l'épaule pendant l'intersaison.

La réflexion avant tout

Le demi-frère de Valentino Rossi est un pilote très réfléchi qui analyse beaucoup les choses et envisage sa carrière sur le long terme : "Chaque pilote pense évidemment à son avenir et mon rêve et mon objectif sont d’arriver en MotoGP, mais je veux le faire au bon moment."

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Il n’envisage pas d’arriver en catégorie reine autrement qu’au sein d’une bonne équipe. "Je pense qu’en MotoGP, surtout actuellement, le plus important est d’arriver dans un bon team, avec une moto compétitive, et où l'on ne doit pas prendre pas trop de risques au risque de gâcher sa carrière", explique-t-il. "Par exemple, Franco [Morbidelli], l’an dernier, s’est retrouvé avec une moto qui n'était pas à la hauteur et il a dû prendre beaucoup de risques, rien que physiquement. Il s’est fait mal plusieurs fois, justement parce qu'il devait en faire plus afin de compenser le retard de sa moto. Je n’aimerais pas me retrouver dans cette situation. Cette année il est au sein d’un nouveau projet avec lequel il pourra faire de bonnes choses, mais je n’aimerais pas commettre cette erreur."

"Je ne suis pas pressé", ajoute-t-il. "Il faut penser à la bonne occasion, la bonne opportunité et savoir la saisir. Il faut faire de bonnes choses en Moto2 cette année et ensuite tout analyser à tête reposée, calmement, est une bonne façon de la créer."

Zarco comme exemple

Cette approche de la gestion de sa carrière rappelle celle de Johann Zarco qui, conseillé par Laurent Fellon, avait préféré rester en Moto2 une année de plus afin de défendre son titre de Champion du monde en 2016 et ainsi attendre une meilleure opportunité en MotoGP l’année suivante. Lorsqu’on lui fait le parallèle avec le Français, le pilote italien est clair : "C’est absolument pareil. Le résultat que j’obtiendrai en fin d’année ne compte pas. Mon objectif est bien évidemment de gagner, comme tout le monde, mais si je suis Champion du monde [en Moto2] cela ne veut pas dire que je serai obligé d’aller en MotoGP. Personne n’y est obligé, chacun évalue ses meilleures options de carrière."

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"Heureusement, je suis entouré par les bonnes personnes, à commencer par Vale qui pourra sûrement me donner beaucoup de conseils", poursuit-il. "En MotoGP, il faut toujours voir comment sont les contrats, des pilotes et des équipes. En ce moment, ils courent sur deux ans, certains pilotes ont un contrat d'un an, et puis il y a déjà eu un changement de génération et désormais tout le monde est jeune en MotoGP. Il faut attendre la bonne opportunité."

La meilleure option semble donc, pour Luca Marini, de rester en Moto2 jusqu’à pouvoir saisir l’opportunité parfaite en MotoGP. Si celle-ci arrive après la retraite de Valentino Rossi et que tous deux ne peuvent pas rouler ensemble en catégorie reine, tant pis. "Cela serait vraiment super et fascinant, mais je pense que l’un comme l’autre nous devons penser à nos carrières pour en obtenir le maximum", explique-t-il avant d’approfondir. "Je ne veux pas faire de mauvais choix pour rouler une année en même temps que lui et peut-être risquer ma carrière. Je crois que c’est un conseil qu’il me donnera lui-même au moment voulu."

Propos recueillis par Matteo Nugnes

 

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