Ana Carrasco veut jouer le titre "d'ici deux à trois ans"
De retour en Moto3, Ana Carrasco s'attend à une période d'adaptation mais souhaite gravir les échelons pour devenir une prétendante au titre.
Photo de: BOÉ SKX team
Présente en World Supersport 300 depuis 2017, Ana Carrasco a décidé de changer d'univers en faisant son retour en Moto3, catégorie dans laquelle elle a déjà roulé de 2013 à 2015. L'unique femme titrée dans un Championnat du monde de vitesse sanctionné par la FIM, en 2018, a dû "tout abandonner" puisqu'elle avait des liens forts avec Kawasaki et prévu de disputer une saison supplémentaire en WorldSSP300 avant de monter en Supersport, l'échelon supérieur, en 2023.
Ce retour en Moto3 la prive ainsi d'un certain confort. "Le SBK, c'était chez moi", a confié Carrasco à l'édition espagnole de Motorsport.com. "Avec Kawasaki, avec mon équipe. La relation dépassait le simple cadre professionnel. C'était difficile de quitter l'équipe et le championnat. Je sais que ce que j'avais en SBK et avec mon équipe, je ne le retrouverai pas ailleurs."
La volonté de regagner la scène des Grands Prix a pris le dessus et l'Espagnole a déjà pu piloter sa KTM lors de deux tests organisés à Jerez. Elle doit encore se réhabituer à piloter des prototypes aux antipodes des modèles dérivés de la série : "Je suis satisfaite. Je suis encore très loin du premier et des meilleurs chronos mais je pense que le [premier] test a été positif. Ça faisait cinq ou six ans que je n'étais pas montée sur une Moto3 et j'arrive d'une moto totalement différente. J'ai besoin de temps et de m'adapter, mais les sensations ont été bonnes et j'ai trouvé ma place dans l'équipe. J'espère y arriver avant la première course."
Ana Carrasco et son équipe lors de la présentation à Odiseo
"En fait, physiquement c'est facile, je viens d'une moto qui pèse 150 kg et celle du Moto3 en fait 84", a-t-elle ajouté. "À ce niveau c'est facile, mais ce sont surtout les sensations qui changent. Une moto de route est bien plus docile, douce. La Moto3 est plus nerveuse et rigide. Le processus d'adaptation consiste à s'habituer à ces sensations et à trouver la limite de la moto."
Ana Carrasco ayant été confirmée dans le team BOE à seulement cinq semaines du premier Grand Prix de la saison, sa préparation sera imparfaite et ce n'est qu'en enchaînant les courses qu'elle pourra se rapprocher du rythme des leaders.
"Pour moi, Foggia [deuxième derrière Pedro Acosta en 2021] et Migno seront les plus forts parce qu'ils l'ont déjà été et je crois qu'ils pourront se battre pour le championnat. Je pense qu'aujourd'hui, nous ne sommes pas prêts à jouer le titre. Notre objectif est de nous rapprocher des pilotes de pointe cette année et d'essayer de nous battre avec eux dans la deuxième partie de la saison. Donc pour moi, tout le monde est un rival."
Carrasco fait néanmoins son retour en Moto3 avec une forte ambition : "J'ai conscience que me battre pour le titre n'est pas l'objectif cette année mais je veux le faire d'ici deux ou trois ans, ou au moins être en mesure de jouer la victoire."
Propos recueillis par Alba Meis
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