L'aéro, "dernière pièce du puzzle" dans le package MotoGP, selon Miller
Alors que les ingénieurs continuent à extraire davantage de performances du règlement actuel, Jack Miller voit dans l'aérodynamique "la dernière pièce du puzzle" dans le développement des MotoGP.
Depuis que Ducati a introduit les premiers ailerons sur ses motos au milieu des années 2010, les dispositifs aéro se sont considérablement répandus en MotoGP. D'autres constructeurs ont suivi le mouvement après avoir vu comment ces appendices ont transformé les performances de la Desmosedici, jusqu'à en faire un élément central aujourd'hui dans le package technique.
Alors que l'impact d'un recours excessif à l'aéro sur la qualité des courses a fait de son utilisation un sujet controversé dernièrement, le développement des motos 2024 a néanmoins vu les constructeurs continuer à grandement investir dans des ailerons et des carénages toujours plus radicaux. Aprilia et KTM se sont particulièrement démarqués avec leurs nouveaux développements.
Pour Jack Miller, pilote du constructeur autrichien, l'aéro est une méthode rentable pour améliorer les performances des MotoGP actuelles. L'Australien estime par ailleurs qu'il s'agit du dernier domaine clé n'ayant pas encore été pleinement exploité par les cinq constructeurs engagés dans la catégorie reine.
"C'est la chose la plus importante", explique-t-il. "On a passé énormément d'années à développer l'électronique, les moteurs, les pneus, etc, et on en est maintenant à la dernière pièce du puzzle de ce que l'on peut faire."
"J'ai vu que quelqu'un de chez Aprilia disait qu'il est moins cher pour eux de développer l'aérodynamique que le moteur. Eh bien, c'est vrai. On ne va pas relancer le développement d'un de ces moteurs MotoGP, c'est insensé. L'aéro est donc un élément facile à mettre en place qui peut aider. Mais où cela s'arrête-t-il ? Jusqu'où cela va-t-il aller ? Je ne sais pas."
Les développements aéro de l'Aprilia 2024 ont attiré les regards pendant les essais de pré-saison.
Photo : Gold and Goose / Motorsport Images
Aprilia s'est retrouvé sous le feu des projecteurs pendant les essais hivernaux, en dévoilant une version radicalement remaniée de sa RS-GP, avec notamment un gros aileron aplati sur son dosseret de selle et un nouveau panneau en carbone sur le bras oscillant. Depuis, les pilotes ont choisi différentes configurations, tous n'étant pas confondus par le concept le plus radical, mais Aleix Espargaró est le premier convaincu par ces avancées.
L'Espagnol voit cette place croissante de l'aéro comme faisant "partie du jeu", tout en soulignant les avantages des derniers développements de sa marque. "On voit que l'aérodynamique transforme pas mal notre championnat mais on ne peut pas endiguer ça, ça fait partie du jeu. Je l'ai souvent dit, il ne s'agit pas d'aimer ça ou pas. C'est le règlement, il faut être les meilleurs, et notre moto est assez bonne au niveau de l'aérodynamique."
Espérant que cet élément l'aidera cette semaine à Portimão, Espargaró ajoute : "Tout le monde a beaucoup d'aéro. La nôtre est très bonne. Par contre, quand vous avez une bonne équipe d'ingénieurs aérodynamiques, cela signifie que la moto va avoir beaucoup d'appui en milieu de virage, ce que l'on a, mais pas beaucoup de traînée en ligne droite."
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