Agostini : "Márquez ne doit pas être disqualifié, il a déjà été puni"
L'ancien pilote italien reconnaît l'erreur de Márquez, mais lui témoigne aussi son soutien en s'opposant aux propos tenus par Valentino Rossi.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Pénalisé de 30 secondes pour son contact avec Valentino Rossi lors du Grand Prix d'Argentine – le ride-through dont il aurait dû écoper n'étant plus possible –, Marc Márquez mériterait-il une sanction plus lourde ? C'est l'avis émis par Yamaha, dans la droite lignée d'un Rossi qui en a appelé à une réaction de la Direction de course afin de recadrer durablement le pilote espagnol, qu'il accuse d'un comportement dangereux.
Une opinion que ne partage pas en revanche Giacomo Agostini. L'ancien pilote de 75 ans, 15 fois Champion du monde, fait en effet partie de ceux qui estiment que le fer de lance de Honda a d'ores et déjà payé sa faute.
"Márquez a fait une erreur et il s'est excusé. Espérons qu'il ne le refera plus. Mais il ne doit pas être disqualifié, il a déjà été puni en course", a-t-il déclaré auprès de la station italienne Radio 24. "Si l'on disqualifie à chaque fois [le pilote], alors on ne court plus. Cela vaut pour tout le monde : je pense à Iannone qui a envoyé Dovizioso par terre il y a deux ans, alors il fallait le disqualifier. Mais si on fait ça, on ne court plus."
Les événements de dimanche ne sont pas restés cantonnés à la piste et la polémique a enflé dans les stands avant de se propager à l'ensemble du paddock et de se poursuivre cette semaine sur les réseaux sociaux. La tentative d'excuses de Márquez, sitôt la course terminée, n'a rien réglé, d'autant qu'il s'est vu refuser l'accès à l'antre de son rival et n'a pu s'expliquer directement avec lui.
"Les excuses de Márquez ? Ce sont des moments difficiles, quand la course vient de se terminer et qu'on a encore l'adrénaline au maximum. Peut-être aurait-il mieux valu attendre un quart d'heure, 20 minutes de plus. Peut-être que la tension se serait atténuée. Mais s'il n'y avait pas été, il aurait aussi été critiqué", observe Agostini.
Des attaques plutôt communes
Valentino Rossi est allé très loin dans ses propos, dimanche soir en Argentine, accusant son rival espagnol de "détruire" le MotoGP et de lui faire peur en cherchant volontairement et de façon répétée le contact avec les adversaires qu'il tente de dépasser. Sur ce point, Giacomo Agostini tempère l'opinion de son compatriote, estimant que la nervosité du moment a pesé dans la teneur de ces accusations.
"Ce n'est pas vrai que, comme le dit Rossi, Márquez vise la jambe des pilotes. Maintenant ils sont tous un peu nerveux et tout le monde exagère", juge-t-il, se rappelant de l'époque bien moins policée durant laquelle il a construit son palmarès et sa légende face à des adversaires qui ne lui faisaient pas de cadeaux.
"Ce qui s'est passé entre Márquez et Rossi [dimanche] est arrivé à tout le monde. Ça m'est arrivé, c'est arrivé à Valentino Rossi, c'est arrivé sur cette même course à Zarco, qui a fait tomber Pedrosa", pointe-t-il. "Je me souviens de l'époque à laquelle nous courrions, surtout en Angleterre, où à peine avais-je freiné qu'ils étaient quatre à me passer, à droite, à gauche. La bagarre a toujours été ainsi. Naturellement, il faut toujours avoir du respect et ne pas faire tomber les autres."
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