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MotoGP GP du Portugal

Espargaró : Attendre l'Europe ? Le championnat commençait au Qatar

Bien qualifié, Aleix Espargaró sait qu'il a un coup à jouer en course dans l'optique du championnat, lui qui se sent décidément très compétitif d'une piste à l'autre.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team

Après sa pole position en Argentine, Aleix Espargaró a retrouvé la première ligne de la grille de départ au Portugal, au terme d'une séance pourtant complexe à gérer. Capable de boucler un tour très rapide dans la petite fenêtre qui s'est ouverte à la fin de la Q2, sur une piste en conditions mixtes mais acceptant les pneus slicks, le pilote espagnol a apporté une énième confirmation du potentiel d'une Aprilia de plus en plus solide et capable de se montrer performante partout.

"Je n'en ai aucun doute, mais je n'en avais déjà aucun après l'Argentine", commente-t-il à ce sujet, lui qui a réalisé le week-end parfait à Termas de Río Hondo pour s'offrir sa première victoire. "Beaucoup de pilotes disaient qu'il fallait attendre l'Europe, mais pour moi le championnat commençait au Qatar. J'ai été rapide partout et la moto semble compétitive partout."

"Pour moi, la confirmation est venue en Amérique ; je sais que j'ai fini 11e, mais à seulement 11 seulement du vainqueur, ce qui équivaut à une victoire pour moi parce que je suis très lent là-bas. Ça, ça a été une grande confirmation pour moi. Mais aujourd'hui en est une aussi : les conditions étaient très piégeuses, et même en étant en slicks sur une piste humide j'ai réussi à placer la moto en première ligne. Ça veut dire que je suis satisfait de la moto. J'aime beaucoup la manière dont elle opère et je crois surtout que je conviens très bien à cette moto, j'arrive à bien exploiter ses points forts."

Excité par la saison qui l'attend mois après mois, Espargaró sait qu'il a un coup à jouer au championnat, lui qui en occupait la tête après sa victoire et qui a ensuite glissé au troisième rang après un Grand Prix plus éprouvant à Austin. "Ça n'est pas super important d'être en tête du championnat pour le moment, car il est très tôt, mais c'est sympa de finir au sommet", observe-t-il. "Demain, on a de bonnes chances de se battre pour le podium, et Enea [Bastianini] et Álex [Rins] partent de très loin sur la grille. Mais bon, c'est le MotoGP, ils pourraient très bien se battre à l'avant. En tout cas, il est clair que leur course sera plus dure que la mienne, alors on verra. Johann [Zarco] est aussi très proche au championnat, Quartararo aussi, alors il est encore tôt. Mais si j'ai la possibilité de mener le championnat à la sixième course, c'est qu'on est rapides."

Des conditions qui faisaient peur

Aleix Espargaró s'en est en effet bien mieux sorti que d'autres favoris durant ces qualifications éprouvantes. Et pourtant, il admet ne pas avoir été particulièrement confiant au vu des conditions. "Je déteste dire ça, mais j'ai eu peur ! Les zones d'humidité étaient vraiment très glissantes. Quand on est au stand et qu'on voit beaucoup de chutes en Q1, toutes énormes, il faudrait être très concentré et sûr de soi mais on ne peut pas l'être. Alors j'ai essayé d'être patient au début, de parfaitement bien sentir la piste, pour voir où j'allais pouvoir pousser dans les cinq dernières minutes, et au final je suis très content. Pour moi c'est comme une victoire ! Je déteste ces conditions, alors je suis super content."

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team

Aleix Espargaró

"Le week-end a été difficile. Quand je me suis réveillé ce matin et que j'ai pris mon petit déjeuner, j'ai regardé dehors et je me suis dit qu'aujourd'hui ce serait très difficile", explique Espargaró, resté en dehors du top 10 vendredi. C'est à la fin des EL3 qu'est venu son salut : "Au dernier moment j'ai réussi à me placer en Q2. C'était génial, parce que la séance la plus difficile, sans aucun doute, cela a été la Q1."

"Je suis très lent dans ces conditions, je n'aime pas du tout ça, donc je savais que je devais rester en piste, essayer de parfaitement comprendre les conditions. Le pneu soft allait un peu se dégrader, mais avec les temps qu'on faisait, et qui étaient assez lents, les pneus pouvaient facilement tenir six ou sept tours", poursuit-il. "Au final, je me suis senti très bien avec les slicks. Les trois ou quatre premiers tours ont été difficiles, il fallait être très concentré pour éviter de faire une erreur idiote. On savait que la piste allait s'améliorer tour après tour, donc le plus important était de rester en piste jusqu'aux cinq dernières minutes, puis de prendre des risques."

"Je suis content. Je me suis senti très fort sur le sec, j'ai reconfirmé que la moto est très bonne cette année. C'est important de partir de la première ligne. La course sera beaucoup plus facile, j'espère qu'il ne pleuvra pas et qu'on pourra avoir un bon show."

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