Aleix Espargaró frustré par le manque de grip de l'Aprilia

La deuxième visite de la saison à Portimão a laissé Aleix Espargaró sur sa faim, se sentant en difficulté avec l'Aprilia alors qu'il était très performant en début d'année.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Gold and Goose / Motorsport Images

Aleix Espargaró a dressé un bilan inquiétant du deuxième Grand Prix disputé cette saison au Portugal. Sept mois après la première visite à Portimão, le pilote Aprilia aurait aimé noter une évolution prometteuse de sa machine, or bien qu'elle ait désormais un niveau très supérieur à celui des années précédentes, ses performances semblent avoir stagné, voire régressé.

Ainsi, lorsqu'il a été demandé au pilote espagnol ce qu'il avait pu apprendre au sujet de la RS-GP et de ses progrès grâce à ce deuxième Grand Prix au Portugal par rapport au premier, celui-ci a répondu : "Franchement, je n'ai rien appris. Je ne sais pas ce qui se passe. J'ai été très, très fort jusqu'à un certain stade de la saison, et je ne sais pas pourquoi mais maintenant j'ai du mal, du mal, du mal."

Ce qu'a déploré tout le week-end Aleix Espargaró c'est un manque d'adhérence. "On n'a pas de grip et la moto ne tourne pas à cause de ça. Je suis très frustré, parce que je ne sais pas ce que je dois faire. Je suis tombé au warm-up, puis à nouveau en course. Je n'ai plus la vitesse que j'avais dans la première partie de la saison, et le truc c'est que je ne sais pas pourquoi. Je ne sais pas ce qu'on fait différemment, mais on n'a pas de grip. C'est très difficile d'être rapide et compétitif. Maverick [Viñales] aussi rencontre exactement les mêmes difficultés que moi, alors je ne sais pas, je n'ai pas vraiment d'explication."

"La moto est comme un cheval !"

S'il est tombé en course, Espargaró a admis sa faute, expliquant avoir été poussé par la frustration à tenter un dépassement hasardeux sur Franco Morbidelli alors qu'il avait été contraint de perdre des places pour éviter des pilotes passés hors piste au début du deuxième tour. S'il n'a finalement bouclé que sept tours avant de tomber, le pilote Aprilia estime qu'un top 10 était un résultat réaliste au vu du rythme qu'il affichait.

Samedi, il s'était dit satisfait des progrès réalisés à la mi-journée, après de gros changements de réglages visant à inverser la tendance d'un week-end mal embarqué. Il admettait alors que les faibles températures de cette saison pouvaient également jouer un rôle. "Le matin, j'ai beaucoup de mal avec le froid. Je n'arrive pas à faire fonctionner les pneus et je fais de premiers tours très, très lents. Je n'arrive pas à pousser, je n'ai pas de grip, la moto est comme un cheval ! Mais [samedi] après-midi, on a changé un peu la moto. On a essayé de stresser un peu plus les pneus, on a gagné 10-12°C dans chaque pneu et j'ai commencé à me sentir un peu mieux."

Alors que la saison va désormais se conclure à Valence, cette semaine, Espargaró veut croire en un final plus réjouissant, mais s'inquiète surtout d'obtenir des réponses. "J'espère qu'on va pouvoir découvrir quelque chose. Valence sera à nouveau une course froide, puis on aura un test dans la fraîcheur à nouveau à Jerez, pour travailler un peu et voir ce qu'on peut améliorer. Mais c'est très frustrant parce que j'avais de très bonnes sensations au début de la saison alors mon objectif était de la finir sur une note positive, mais même ma huitième place au championnat semble désormais en danger", constate-t-il.

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Dix fois cette saison, l'Espagnol s'est classé aux huit premières places, avec en point d'honneur l'enchaînement d'un podium et d'un top 4 entre Silverstone et Aragón. Mais en grand perfectionniste, il souhaite percevoir des avancées plus nettes dans les performances de sa machine à une période cruciale où va désormais se dessiner la saison 2022.

"J'essaye toujours d'extraire tout ce que je peux de la moto, d'être rapide avec la moto que je pilote", explique-t-il. "C'est déjà ma cinquième saison avec Aprilia et j'essaye toujours d'extraire le maximum des bons points de la moto et d'oublier ses faiblesses. Mais bien entendu, dans le même temps, je pousse les ingénieurs à améliorer les points faibles de la moto pour qu'on soit forts. Quand on est pilote officiel, en particulier, c'est un compromis, mais je pense que j'ai démontré durant ces années que si quelqu'un est capable de mener la moto à la limite et de s'adapter à une moto, c'est moi."

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