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MotoGP GP d'Aragón

Pour Álex Márquez, seul Pecco Bagnaia pouvait éviter le contact

Álex Márquez assure qu'il n'a absolument pas vu Pecco Bagnaia avant leur accrochage au GP d'Aragón, et estime que l'Italien aurait dû laisser plus de marge en tentant de le doubler.

Chute d'Alex Marquez, Gresini Racing, et de Francesco Bagnaia, Ducati Team

La fête ne sera pas totale dans le clan Márquez après le GP d'Aragón. Si l'aîné, Marc Márquez, célèbre sa première victoire en plus de trois ans, son cadet, Álex Márquez, a vu un podium lui échapper dans une grosse chute. Cinquième sur la grille, il a profité du mauvais envol de Pecco Bagnaia puis a doublé Pedro Acosta, et a longtemps occupé la troisième place. Bagnaia a fondu sur lui et est revenu dans sa roue en fin d'épreuve.

Alors qu'il restait sept tours à boucler, Márquez a ouvert sa trajectoire au virage 13 et Bagnaia a voulu le doubler dans la courbe suivante, par l'extérieur. Leurs trajectoires se sont croisées, menant à un contact et à une chute spectaculaire, l'Espagnol et sa moto passant au-dessus de Bagnaia. Indemnes, les deux hommes ont des opinions très divergentes.

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Alors que les commissaires de course ont estimé que la faible adhérence avait contribué au contact et qu'aucun élément ne permettait de désigner clairement un responsable, Bagnaia a accusé Márquez d'avoir eu un pilotage "très dangereux" en restant sur les gaz. Le pilote Gresini lui répond qu'il n'avait aucune idée de sa présence à ses côtés, puisqu'il assure ne pas l'avoir vu avant leur accrochage. Il estime que c'était à Bagnaia de prendre suffisamment de marge dans sa tentative de dépassement.

Comment te sens-tu après cet accrochage ?

Il y a juste eu un choc. Heureusement je vais bien, c'est tout.

Peux-tu expliquer le contact ?

On attaquait pas mal à la limite, on sait quel niveau d'adhérence il y avait. Je suis sorti un peu large au virage 12, à deux mètres de la trajectoire, je dirais. Il était très proche de moi, il a décidé de m'attaquer à l'extérieur. Je ne l'ai pas vu, d'abord, je veux être clair. Je ne savais pas que c'était lui parce que sur mon panneau, on ne met jamais le nom. Après, j'étais sur le côté droit de la moto, avec la tête, etc. J'ai senti le contact, j'ai juste essayé d'éviter le mur parce qu'il était assez proche. C'était comme si nos motos étaient accrochés, et c'est tout. La course s'est finie là pour nous deux.

 

As-tu pris le virage 13 avec une vitesse normale ?

Même plus lente, parce que j'arrivais de l'extérieur [du virage précédent]. Pecco a décidé de passer à l'extérieur mais il a été très courageux de faire ça. Il savait que j'étais là. Il aurait pu me laisser au moins un mètre, pas plus. Si quelqu'un pouvait éviter le contact, c'était lui. Il savait que j'étais là. Je ne l'ai vu à aucun moment, je m'attendais pas au contact. On a presque fini dans le mur.

Bagnaia estime que tu aurais dû faire plus attention puisque tu étais sorti de la trajectoire au virage précédent...

Je partagerais son avis si j'étais revenu de l'extérieur de la piste, si j'étais passé sur le vert ou hors de la piste. Je crois que j'ai touché le vibreur, c'est tout. J'étais sur la piste. Celui qui arrive de l'arrière doit faire attention à ça. Si on décidé de faire une manœuvre à l'extérieur, il faut au moins savoir que l'autre sera à l'intérieur et qu'on ne peut pas complètement refermer la trajectoire. Je n'avais pas la place. Je l'aurais compris si j'étais sorti de la trajectoire, que j'étais passé à deux mètres, mais ce n'était pas le cas. Il a trop refermé la trajectoire mais j'étais là, rien de plus.

Chute d'Alex Marquez, Gresini Racing, et de Francesco Bagnaia, Ducati Team

La chute d'Álex Márquez et de Pecco Bagnaia

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Aurais-tu agi différemment en sachant que c'était Bagnaia ?

Non, parce que je ne l'ai pas vu. Pour moi, il n'y avait rien à faire. Mais je veux être clair, parce que les gens vont dire qu'il faut avoir plus de respect pour ceux qui jouent le championnat, tout ça. Je ne savais pas que c'était lui. Je ne l'ai pas vu, donc je n'ai pas pu éviter ce concept.

Avez-vous rencontré les commissaires ?

Oui.

Es-tu satisfait du dialogue ?

Les audiences étaient séparées. J'étais juste là cinq minutes, j'ai donné mon opinion, comme on l'a souvent vu avec les commissaires. Quand je suis parti, [Bagnaia] attendait assis mais il y avait plein de caméras, de la Dorna, etc. J'ai décidé de ne pas parler à chaud. C'est mieux de parler en privé, de bien le faire. J'ai déjà discuté avec les gens de Ducati, etc, pour que ce soit clair. Quand j'en aurai l'opportunité, je discuterai avec lui mais en privé, où on peut dire ce que l'on pense et être plus clair.

Tu te battais pour le podium. Penses-tu que tu aurais été aussi agressif pour une position moins bonne ?

Selon moi, je n'ai pas été agressif.

La moto d'Alex Marquez, Gresini Racing, après sa chute

La moto d'Álex Márquez après sa chute

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Mais tu as tout fait pour garder ta position...

Quand je suis sorti large, ça m'a rappelé quand [Jorge] Martín a essayé de doubler Acosta au deuxième tour aux virages 8-9. Je me suis dit "Je vais attendre" parce que je savais qu'ils allaient revenir sur la trajectoire donc si j'avais essayé à l'extérieur, ils m'auraient percuté. J'ai décidé d'attendre. J'ai la philosophie que quand on est huitième, 15e ou dixième, il faut se battre de la même façon. C'est ce que je disais : je ne revenais pas de l'extérieur de la piste, dans ce cas on pourrait dire que j'aurais été idiot. Je suis revenu après être sorti large de deux mètres, pas plus. J'ai juste essayé de reprendre ma trajectoire. Je le redis : je ne suis pas sorti de la trajectoire de 20 mètres.

Sans l'incident, aurais-tu pu te battre pour la troisième place jusqu'à la fin ?

J'attendais un peu parce que j'ai vu que celui qui était derrière, Pecco en l'occurence, réduisait l'écart assez vite. J'essayais de survivre avec les pneus, pour une dernière attaque à cinq tours de la fin. À ce stade de la course, j'essayais juste de préserver un peu le pneu et d'attendre jusqu'à la fin pour une dernière attaque.

Pouvais-tu résister ?

Au moins essayer, surtout à domicile.

Alex Marquez, Gresini Racing, après sa chute

Álex Márquez après sa chute

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Les conditions de piste ont-elles joué un rôle dans la chute ?

Je n'ai pas vu [Bagnaia, au moment de l'accrochage]... Quand il y a eu le contact, il était déjà là. Aucune partie de la piste ou condition de piste n'a eu d'influence sur ce contact.

Vos audiences étaient séparées, est-ce le protocole habituel ?

Je ne sais pas. Souvent, quand on est tous les deux là, c'est bla-bla-bla, bla-bla-bla, ils préfèrent peut-être écouter la première opinion et la seconde ensuite.

Sens-tu qu'ils étaient à l'écoute ?

Oui. Ils étaient très calmes, ils ont écouté les deux opinions, c'est tout.

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VIDÉO - Le résumé du GP d'Aragón MotoGP

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