Álex Márquez de retour à l'avant : "Je n'ai jamais cessé d'y croire"

Álex Márquez est tout aussi déçu que Jack Miller que leur duel ait été interrompu par le drapeau rouge, dimanche à Portimão. Mais le pilote LCR, classé quatrième, se réjouit malgré tout d'une course solide qui marque son retour au premier plan.

Alex Marquez, Team LCR Honda

Alex Marquez, Team LCR Honda

Gold and Goose / Motorsport Images

Álex Márquez a décroché au Grand Prix de l'Algarve son meilleur résultat de la saison, une solide quatrième place qui apporte un peu de baume au cœur dans le garage du pilote espagnol alors que touche à sa fin un championnat compliqué pour lui et son équipe.

"Ce week-end a été très bon pour nous dans sa globalité, des EL1 à la course. On n'a jamais cessé d'y croire et c'est le plus important", commente-t-il au micro du site officiel du MotoGP. "Je veux remercier le team pour tout le travail qu'ils font dans les bons comme dans les mauvais moments, et particulièrement dans les mauvais moments car on en a eu beaucoup cette année. Ils travaillent jour et nuit et je leur en suis vraiment reconnaissant. J'ai apprécié cette course. Il nous reste beaucoup de choses à améliorer, mais on avance de la bonne façon pour l'année prochaine."

Jamais, depuis sa deuxième place au Grand Prix d'Aragón de l'an dernier, on n'avait revu le pilote au numéro 73 si convaincant en piste. S'il reconnaît ne pas encore être revenu au niveau affiché à l'époque, il veut retenir le chemin parcouru pour remonter vers le sommet : "C'était un petit peu mieux en Aragón, honnêtement. J'y étais le plus rapide en piste, et pas [dimanche] ; j'étais peut-être le quatrième ou le cinquième, en considérant que Fabio [Quartararo] est tombé. Mais il ne faut pas oublier d'où l'on vient. C'est le plus important : progresser ici, se sentir bien, durant tout le week-end. Il faut qu'on soit contents, fiers, mais qu'on continue comme ça."

Malgré la joie libératrice apportée par cette belle course, Álex Márquez a néanmoins admis une pointe de déception à l'arrivée, puisqu'il était en train de mener une lutte féroce contre Jack Miller pour le gain de la troisième place lorsque le drapeau rouge a été présenté, interrompant leur duel dans l'avant-dernier tour. Très bien parti depuis la huitième position sur la grille, le pilote LCR Honda s'est confronté aux Ducati durant toute la course, se défaisant rapidement de Jorge Martín avant de se frotter à Miller, qu'il a devancé durant neuf tours. L'Australien l'a toutefois repassé trois boucles avant la conclusion et Márquez n'a pas eu le temps de porter la dernière attaque qu'il préparait.

"Je suis entré dans le parc fermé en tant que premier indépendant, mais j'aurais eu l'opportunité d'y être pour le podium. J'ai cette saveur étrange en bouche, parce que je menais une très belle bagarre avec Jack. J'avais quelque chose de plus pour essayer − et, franchement, c'était son cas aussi − et j'ai cette étrange saveur parce que je n'ai pas eu l'opportunité d'essayer", regrette-t-il. "[Je voulais l'attaquer] dans le dernier virage, où j'étais vraiment fort, afin de le dépasser dans la ligne droite et dans le T2, où j'étais en difficulté. Ensuite, dans les T3 et T4 on était vraiment proches. [J'aurais donc aimé] jouer ma carte à cet endroit, mais malheureusement on n'en a pas eu l'opportunité."

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Il n'en demeure pas moins que ce résultat va compter dans sa saison, lui qui n'avait atteint jusqu'ici que la sixième place, au Grand Prix de France. "C'est vraiment important, et pas que pour moi, mais pour l'équipe. Pour parler clairement, on a fait beaucoup de merde cette année. C'est très agréable de ressentir qu'on peut être rapides, se battre pour de bons résultats avec les autres constructeurs."

Ils ont beau arriver tard, ses progrès sont le fruit du travail mené durant toute l'année et d'un cap franchi lors du test de Misano, fin septembre, où il a commencé à utiliser un châssis différent qu'il a ensuite adopté en course à partir d'Austin. "On a eu certains doutes, mais depuis Misano 2 on n'en a plus quant au fait que c'est la voie à suivre. Depuis vendredi, il a été évident que c'était mieux. Donc on a essayé de ne pas trop toucher à la moto, juste de faire des ajustements sur mon style de pilotage, sur l'électronique, mais on n'a pas testé trop de choses. Je me suis concentré sur mon style de pilotage et je pense que c'était la clé ce week-end."

"On peut encore beaucoup travailler", prévient-il avant la dernière course de la saison, qui aura lieu cette semaine à Valence, "et c'est bien pour moi et pour Honda de croire dans ce projet. Je n'ai jamais cessé d'y croire. Je suis un travailleur et je veux travailler chaque jour. Je continuerai comme ça, que ce soit dans les bons ou les mauvais moments, je vais conserver cette mentalité de travailleur et ne jamais baisser les bras."

Avec Vincent Lalanne-Sicaud

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