Álex Márquez a trouvé en Ducati l'opportunité manquée chez Honda

Après un premier contact très positif avec la Desmosedici et les équipes de Ducati, Álex Márquez estime avoir déjà trouvé ce qui lui a tant manqué chez Honda.

Alex Marquez, Gresini Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Álex Márquez a refermé au soir du Grand Prix de Valence un chapitre de trois ans écrit aux côtés de Honda. Un début d'histoire qui avait paru ressembler à un conte de fées, avec une arrivée immédiate dans l'équipe officielle et deux podiums décrochés dès son année d'apprentissage. Le rêve a pourtant vite tourné court. Déplacé la saison suivante chez le team satellite LCR, le cadet des frères Márquez s'imaginait néanmoins poursuivre sur sa lancée avec la RC213V et a vécu, comme le reste des pilotes de la marque, deux ans particulièrement éprouvants. Avec dix abandons en course et de nombreux résultats en dehors du top 10, il a souffert de plus en plus d'une machine difficile et d'un manque de soutien de la part du constructeur.

Le test d'intersaison organisé à Valence deux jours après le dernier Grand Prix a donc été une véritable libération pour l'Espagnol, qui n'avait pas caché, un peu plus tôt dans la saison, ne rester motivé que par les performances de la Ducati, qui a largement dominé le championnat cette année, à l'inverse de la RC213V, qui a offert la dernière place au classement des constructeurs à Honda. Álex Márquez passe ainsi d'un extrême à un autre avec toute la pression que cela implique, lui qui ne peut, de fait, qu'être à la hauteur. Mais loin de l'effrayer, cette situation apparaît plutôt à ses yeux comme une source de motivation. "D'une certaine manière, oui, ça me met la pression, mais il faut l'assumer. Dans ce milieu, si on la fuit, c'est pire. J'ai conscience que c’est l'opportunité que je cherchais depuis longtemps, celle que j'ai cherchée chez Honda mais que je n'ai pas trouvée", a-t-il confié au site espagnol AS.

Armé de la Desmosedici 2022 chez Gresini, il s'est montré immédiatement à l'aise sur le circuit Ricardo Tormo, revenant très souriant à son box et estimant avoir encore plein de choses à découvrir sur sa machine, qui est la deuxième MotoGP qu'il essaye depuis son arrivée dans la catégorie, ayant toujours été au guidon de la RC213V. "Gigi Dall'Igna est venu, ils sont tous venus me demander les choses que je n'aimais pas et je leur disais que je ne pouvais pas être totalement sincère parce que je ne tirais pas le maximum. Le jour où je le ferai, je pourrai leur dire."

"C'est vrai que, comme on le sait, c'est une moto avec beaucoup de puissance qui a peut-être un peu plus de mal à tourner en milieu de courbe, mais ensuite elle a de gros points forts. Il faut savoir la comprendre. Je pense qu'aucune moto n'a de point faible, elle a un point plus faible mais il faut savoir extraire ses points forts. C'est ça que je dois finir de comprendre car je suis très influencé par la Honda, mais les choses que je faisais avec la RC213V vont aussi me servir dans cette étape. Ça va être important de mixer et de se réinventer."

Bien qu'il ne dispose pas des évolutions 2023, Álex Márquez préfère y voir le verre à moitié plein, las d'essayer pour Honda des choses qui ne fonctionnaient pas. "Chercher un autre chemin et changer d'air aide parfois, le fait d'avoir une moto qui t'apporte des garanties dès la première course aussi. Il ne faudra pas attendre une évolution, ce qui va arriver en Malaisie… On a ce qu’on a et, de là, il faut en tirer le maximum. C'est ce qui fait que, très souvent lors des tests, on se perd en essayant des choses. D'une certaine manière on a ce qu'on a et c'est plus facile d'en extraire le maximum", a-t-il estimé.

Objectif 2023 : profiter !

Conforté dans son choix par ses chronos du test, qui ont été plus rapides par moments que lors du Grand Prix disputé avec la Honda, il sait qu'il sera attendu au tournant en 2023, face à des pilotes Ducati déjà expérimentés d'au moins une saison sur la Desmosedici. Mais après avoir souffert pendant deux ans, l'Espagnol ne pense qu'à une chose : s'amuser au guidon de sa moto, élément fondamental selon lui pour être performant. Estimant avoir toutes les cartes en main pour être rapide, il n'a désormais plus qu'à attendre le lancement de la saison, lors du test de Sepang, en février.

"Je ne vais pas me fixer d'objectif de places. J'ai comme objectif de profiter, car c'est là que les résultats arrivent, et de progresser. Je sais que je vais devoir m'améliorer en qualifications, car c’est la moitié de la course en MotoGP. Il y aura un format de Grand Prix très différent avec le sprint, sans trop de temps pour préparer la course, et ça sera un peu l'incertitude pour tout. Je crois que ça peut m'aider. S'amuser sur la moto sera la clé pour être compétitif", a-t-il affirmé.

"Je ne manquerai jamais de motivation. Quand on commence la saison, elle est intacte, comme l'envie. Je ne demande rien pour 2023, je n'aime pas trop demander des choses. Elles se gagnent et se travaillent. J'arrive d’une situation très mauvaise et il faut savoir recommencer. J'ai le matériel pour le faire et en profitant, tout arrivera."

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