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Álex Rins affûté et plus ambitieux que jamais pour 2021

À l'aube de sa cinquième saison en MotoGP, Álex Rins n'a pas l'intention d'assister en spectateur à la lutte pour le titre. Si Suzuki a donné la preuve de son niveau avec le titre conquis par Joan Mir en 2020, le Catalan veut à son tour réussir à en tirer profit.

Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Blessé à l'épaule dès le premier Grand Prix de la saison 2020, Álex Rins a décidé de ne pas se faire opérer au début de l'intersaison comme il l'avait un temps envisagé, confiant de voir sa guérison se finaliser seule grâce au repos de la trêve hivernale. Après deux mois de pause, il assure se sentir désormais en forme, prêt à reprendre le guidon de sa MotoGP dès que possible.

"Je vais bien", expliquait-il lundi aux journalistes réunis en visioconférence pour l'entendre. "Je suis très impressionné parce que mon épaule va très bien, je n'ai aucun problème à la gym désormais. [...] J'ai hâte de commencer ! Je me donne à 100% à la gym en Andorre, je fais un peu de cardio, de motocross, un peu de tout."

Incapable de masquer son impatience en vue de la reprise, Rins se montre tout aussi affûté physiquement que mentalement, déterminé à se relancer dans la lutte pour le titre en compensant ce qui lui a manqué l'an dernier, lui qui avait justement dû disputer la majeure partie de la saison avec une épaule affaiblie. "Je pense être maintenant dans une meilleure situation avec mon épaule, plus stable. Je suis prêt", assure-t-il, ambitieux : "Je pense que notre objectif doit être d'essayer de figurer devant et de se battre pour le titre, parce que l'année dernière on en a été proche et c'est notre équipe qui a remporté le championnat."

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Le fait est toutefois que Suzuki n'a plus été en mesure d'enchaîner deux titres depuis les années 1980, mais il en faudrait bien plus pour entacher la détermination du pilote espagnol. "On peut toujours progresser, que ce soit Suzuki ou les autres constructeurs", garantit-il, lui qui a vu son coéquipier triompher en 2020. "Notre niveau est très élevé, et j'en suis content parce qu'on a travaillé très dur pour y arriver et je pense qu'on est maintenant là où l'on doit être. Si je parle pour moi, depuis que je suis arrivé chez Suzuki en 2017 j'ai travaillé chaque jour au maximum, et je pense que la moto est désormais compétitive. On verra où l'on en sera cette année, sachant que les motos seront très similaires à celles de la saison 2020 parce que les moteurs sont gelés. Je pense qu'on aura juste une modification sur le carénage, et c'est tout. On va donc voir jusqu'où on peut aller, mais j'aimerais clairement rééditer les résultats de l'année dernière."

"Je vais essayer de changer de petites choses qui n'ont pas fonctionné l'année dernière", souligne le pilote Suzuki, qui détaille dans les colonnes d'AS vouloir améliorer "la communication dans le stand, le travail en piste et hors piste. La constance aussi, pour mieux comprendre la moto. Et en tant que pilote, je voudrais améliorer mes qualifications", ajoute Rins, cinquième du championnat en 2018, quatrième en 2019 et troisième en 2020, et désireux de poursuivre sa progression en profitant du niveau élevé atteint par la Suzuki. "Je pense que l'on gardera ce petit plus de la moto qui est qu'elle peut s'adapter assez rapidement. On va garder ce petit avantage et on va voir comment on pourra exploiter cela", souligne-t-il.

Joan Mir, Team Suzuki MotoGP, Alex Rins, Team Suzuki MotoGP, Fabio Quartararo, Petronas Yamaha SRT

Outre sa confiance dans sa GSX-RR, Álex Rins se doit d'évaluer la concurrence pour juger de ses chances au championnat. Comment voit-il son coéquipier, le Champion du monde en titre Joan Mir, et le reste de ses adversaires ? "Je les vois très forts. L'année dernière déjà, la concurrence était très relevée, il y a eu beaucoup de vainqueurs différents, et lors des deuxièmes courses [sur une même piste] tout était plus serré. Il va falloir se donner à 100% et la clé pour être Champion du monde sera d'essayer d'être tout le temps aux avant-postes", martèle l'Espagnol.

"Il est un peu tôt pour parler des adversaires, mais je pense que le premier sera mon coéquipier, Joan Mir, parce qu'il a obtenu le titre l'année dernière et il va clairement essayer de le conserver pour la saison 2021", pressent-il. "C'est clairement une motivation d'avoir Joan à mes côtés. Il a fait du super boulot l'année dernière. Votre coéquipier est votre premier adversaire, alors je vais me donner à 100% pour essayer de le battre."

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S'accommoder de la situation face au COVID-19

Bien que toujours dans une certaine incertitude quant à la manière dont l'agenda va s'agencer dans les semaines à venir au vu d'une situation sanitaire qui reste tendue dans bon nombre de pays, Álex Rins espère que le mois d'essais et de courses prévu au Qatar à partir de début mars pourra être maintenu.

"J'attends la première course et les premiers essais au Qatar. Malheureusement, on n'a pas pu aller en Malaisie. J'étais super excité à l'idée d'y rouler parce que l'année dernière on avait déjà manqué cette course, mais à cause de la situation liée au COVID-19 on ne peut à nouveau pas s'y rendre", regrette-t-il. "Je veux vite recommencer à rouler, j'ai vraiment hâte de monter sur la moto. On verra, on aura clairement encore une saison étrange et on verra ce qu'on pourra faire. On va se donner à 100%, c'est certain."

L'expérience acquise en 2020 face au COVID-19 permet quoi qu'il en soit de se tourner vers cette nouvelle saison avec certains automatismes et des enseignements à mettre en application. "Je pense que c'est bien d'avoir cette expérience, mais au fond ce sont des courses. Je vais prendre le moins de risques possible [face au COVID-19] car la situation semble maintenant empirer, mais l'année dernière notre degré de risque était de toute façon très bas", souligne le pilote Suzuki.

"C'est clairement vraiment dommage de ne pas avoir de public et d'avoir un paddock vide, mais au fond c'est ce qu'il y a de mieux dans cette situation", ajoute-t-il, déjà résigné à l'idée de potentiellement ne pas retrouver le public pour le moment. "Au final, on a besoin de courir, et l'année dernière ça s'est bien passé avec tous ces paramètres. Comme je l'ai dit, ce sera très triste de n'avoir personne, mais c'est comme ça."

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