MotoGP GP des Amériques

L'amertume de Gigi Dall'Igna après Austin

Le patron de Ducati Corse n'a pas caché sa déception après la chute inattendue de Pecco Bagnaia alors qu'il était en tête du Grand Prix des Amériques.

Luigi Dall'igna, Ducati Team

L'équipe officielle Ducati était arrivée au Texas avec un leader déterminé. Pecco Bagnaia s'en voulait après sa chute en Argentine et il était bien décidé à se racheter sur un Grand Prix que le constructeur italien avait remporté l'année dernière et où l'absence du favori Marc Márquez ouvrait un boulevard. Samedi, son plan s'est déroulé à la perfection, avec sa première pole position de la saison suivie par une victoire incontestable à la course sprint.

Mais, dimanche, le Grand Prix a une nouvelle fois déraillé. En tête de la course, Bagnaia a vu s'envoler dans une nouvelle chute les 25 points d'une victoire à laquelle il croyait. Son team manager Davide Tardozzi est tombé à genou en découvrant le pilote dans les graviers et la déception a littéralement assommé tout le stand.

Gigi Dall'Igna n'a pas cherché à cacher son désarroi. "Une fin vraiment amère. Un zéro qui fait d'autant plus mal qu'il intervient après avoir dominé les qualifications et la course sprint", a écrit le directeur général de Ducati Corse dans son bilan d'après Grand Prix.

Le patron salue "une performance solide, qui s'est poursuivie dans la course" pour le champion en titre, et juge pudiquement cette chute "inattendue, alors que tout semblait sous contrôle". Tout juste concède-t-il des "conditions générales très difficiles", alors que les abandons ont été nombreux et que seuls 13 pilotes ont rallié l'arrivée.

Comme en Argentine, Pecco Bagnaia a eu du mal à accepter sa chute. Il s'est même livré à une explication curieuse, selon laquelle la stabilité de la Ducati actuelle est telle qu'elle peut expliquer ces glissades inattendues. Le championnat offrira très vite la possibilité d'enchaîner, puisque 37 points seront à nouveau en jeu dès la semaine prochaine, à Jerez, et aux yeux de Gigi Dall'Igna, il est important de ne pas trop s'appesantir sur cette déception.

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"Il ne faut surtout pas que nous nous laissions abattre ou que nous laissions cela ébranler notre confiance et nos certitudes", affirme-t-il. "Nous devons au contraire en tirer les leçons avec humilité et en étant conscients que rien ne peut être considéré comme acquis, que se surpasser est difficile et doit se mériter face à des adversaires aussi forts, à qui il faut adresser nos compliments dans le cas présent."

"Heureusement, les notes positives ne manquent jamais dans le clan Ducati", rappelle Gigi Dall'Igna, dont les machines poursuivent leur série de podiums, ininterrompue depuis le GP d'Aragón 2021, cette fois grâce à Luca Marini. "Marini a fait une course splendide récompensée par le premier podium d'une carrière qui connaît une croissance continue, encore plus grâce à la personnalité et à la confiance en soi qu'il a affichées en piste et qui confirment l'excellent travail du team VR46."

"Il faut accepter et savoir tirer le meilleur parti de ce que la course nous 'balance', mais dans le même temps nous devons aussi savoir tourner la page et, avec un esprit d'équipe renouvelé, ne penser qu'au prochain Grand Prix. Ce championnat sera long et âprement disputé", conclut Gigi Dall'Igna.

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