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MotoGP GP de France

Andrea Dovizioso nourrit l'espoir que Le Mans l'aide

Tantôt défaitiste, tantôt combattif, Andrea Dovizioso tente de garder espoir avant d'aborder le Grand Prix de France, conscient que les fortes variations des performances d'une piste à l'autre pourraient tourner en sa faveur après une manche très difficile à Barcelone.

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Victime collatérale de la chute de Johann Zarco au départ du Grand Prix de Catalogne, il y a deux semaines, Andrea Dovizioso sait que les points perdus dans le deuxième virage de la piste de Barcelone pèseront très lourd dans ce championnat si disputé et dont il ne reste qu'un sprint de deux fois trois courses à disputer avant d'en connaître le verdict. Passé de leader à quatrième par cette seule mésaventure, le pilote Ducati arrivera cette semaine au Mans avec un déficit de 24 points. Un gouffre face à une concurrence féroce et multiple.

Conserve-t-il un espoir malgré la déception de Barcelone ? "C'est certain", assure-t-il. "Mais il va falloir être rapide. C'est ce que nous devons faire, avant de penser au championnat", s'empresse-t-il de rappeler, lui qui déplore des performances trop faibles pour se sentir véritablement confiant et qui, avant cette chute, vivait déjà un week-end décevant en Catalogne. "Il nous faut retrouver une bonne rapidité. Si nous n'avons pas ça, il n'y a pas de raison de parler du championnat."

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À l'instar de bon nombre de ses adversaires, Dovizioso a oscillé entre le meilleur résultat (sa victoire au Red Bull Ring) et d'autres beaucoup trop modestes (à l'image de sa 11e place à Brno), trop éloignés de son niveau habituel et de ses ambitions. Tombé au plus bas de sa carrière en qualifications par deux fois, il a aussi dû se contenter de laisser à d'autres les luttes pour le podium lors des quatre courses qu'il a conclues entre la cinquième et la huitième place.

"Cette année, on a vraiment peu de fois été compétitifs. Au-delà des points perdus [à Barcelone], qui sont importants, et de la constance qui est toujours importante mais qui l'est encore plus dans le championnat tel qu'il se déroule actuellement, le problème c'est la vitesse", martèle le pilote italien, qui a maintes fois expliqué les difficultés qu'il rencontre avec le pneu arrière Michelin, doté cette année d'une nouvelle carcasse.

"Tout est la conséquence du nouveau pneu de cette année, qui nous complique la vie. Je ne veux pas juste dire 'ah et s'il n'y avait pas eu ce pneu !'. Non, mais c'est la raison, c'est tout", souligne-t-il. "Ce qui est se passe cette année, personne ne s'y serait attendu. Quand on essaye des pneus sur une séance ou un run, c'est une chose, mais quand on commence à travailler dessus, c'est autre chose, et personne ne se serait attendu à quelque chose comme ça. Mais je ne dis pas que c'est un mauvais pneu, il est différent, et simplement pour nous c'est très compliqué. Ce qui a fonctionné jusqu'à présent pour moi ne fonctionne plus et j'ai du mal à modifier cela."

"J'espère et je pense que Le Mans peut être un bon circuit pour nous. On verra si nous parvenons à faire un pas en avant au niveau des freins et si j'arrive à mieux piloter la moto. Ce sera très, très important", prévient Dovizioso alors que le paddock prend désormais ses quartiers dans la Sarthe pour un Grand Prix qui sera immédiatement suivi par deux manches sur le MotorLand Aragón. "Il faut qu'on soit plus compétitifs au Mans. Je pense que la piste du Mans peut un peu nous aider, et j'espère qu'être là-bas nous aidera à mieux freiner et ensuite à poursuivre comme ça sur les autres pistes. Mais ce n'est qu'un espoir, il est inutile de dire qu'au Mans on va réussir, je ne suis pas comme ça."

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"Le championnat est serré et tout peut arriver, on le voit. Toutes les courses sont importantes, il n'y en a pas une qui le soit plus qu'une autre. Il reste six courses et on en fait trois de suite à chaque fois, alors je pense que tout est possible", assure Andrea Dovizioso, qui veut "continuer à y croire et à travailler" et espère encore voir les prochaines pistes le favoriser : "La saison est tellement particulière, que quand on va sur une course on ne sait jamais comment les pneus vont se comporter avec notre moto."

"Pour le moment c'est très compliqué car les pilotes qui sont devant moi sont plus réguliers et un peu plus rapides. Sur le papier, c'est donc très compliqué, mais pas impossible", concède-t-il, par ailleurs attentif à la menace représentée par Joan Mir, désormais deuxième à huit points de Fabio Quartararo : "Quartararo est particulièrement fort, mais franchement je vois [l'équipe] Suzuki plus compétitive de 0,5 pour gagner le championnat."

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