Dovizioso surpris de ne pas avoir de "grosse limite physique"

Andrea Dovizioso n'a pas été particulièrement fatigué après son retour à la compétition au GP de Saint-Marin. Il doit néanmoins corriger sa position sur la Yamaha, considérant être "trop petit" pour cette machine.

Andrea Dovizioso, Petronas Yamaha SRT

Andrea Dovizioso, Petronas Yamaha SRT

Gold and Goose / Motorsport Images

Le week-end prochain, Andrea Dovizioso va retrouver le circuit de Misano, cinq semaines après avoir fait son retour en MotoGP sur le même circuit. Ce second rendez-vous en Émilie-Romagne va lui permettre de mesurer les progrès effectués, une évolution plus liée à son adaptation à la Yamaha et à la découverte de ses subtilités qu'à une quelconque amélioration de sa condition physique.

Dans les dix mois qui ont séparé sa dernière course avec la Ducati et son comeback sur la moto du team Petronas, Dovizioso a en effet continué son entraînement, disputé des courses en motocross et même pris le guidon d'une machine de la catégorie reine, l'Aprilia, pour différentes séances d'essais. Ce retour s'est également fait sur une machine moins physique que la Ducati et son organisme a ainsi mieux encaissé la reprise de la compétition qu'il ne l'attendait.

"J'étais surpris, parce que je n'ai pas eu de grosse limite physique", a assuré l'Italien dans le podcast The Tank Slappers de Motorsport.com en évoquant son premier Grand Prix avec la M1. "Ce qui m'aide, c'est que quand je ne me sens pas bien, je ne pousse pas à 100%. Ça m'a peut-être aidé. Et avec moins de puissance [que sur la Ducati], il faut moins d'énergie. En milieu de courbe, la moto tourne facilement et ça change le degré de crispation que l'on a sur la moto. Je pense que toutes ces choses ont eu un effet et ce n'était pas mauvais."

"C'est sûr qu'après la course, pour le test, j'avais des sensations un peu étranges dans le cou. Tout le monde sait que j'ai un gros problème au niveau du cou, donc c'est normal. Je pense que [les soucis sont] plus dus à une position différente sur la moto qu'au week-end de course. C'est sûr que c'est une combinaison des deux mais ma position a beaucoup changé. C'est une façon totalement nouvelle d'utiliser mon corps."

Dovizioso a en effet dû s'habituer à une moto aux dimensions bien différentes de la Ducati et même de l'Aprilia, toutes deux motorisées par des V4. La Yamaha a un quatre cylindre en ligne, ce qui donne une forme différente à la moto et implique une position de pilotage différente. Avec son 1m68, le triple vice-Champion rend 14cm à Valentino Rossi, neuf à Fabio Quartararo et huit à Franco Morbidelli, les autres pilotes de la marque, et la M1 n'est peut-être pas encore totalement adaptée à sa morphologie. Dovizioso doit également prendre ses marques avec ce moteur qui donne un comportement très différent en piste.

"La position sur la moto et la taille sont complètement différentes", a-t-il expliqué en comparant la Yamaha et la Ducati. "Pour les pilotes petits comme moi, il y a une limite. C'est un problème. Pour moi, c'est dur d'avoir le pied sur le frein arrière, de passer les rapports, d'utiliser le guidon. Je ne peux pas avoir la même position que les autres pilotes parce que je suis trop petit ! [rires] C'était la première limite le premier jour. Quand on ne se sent pas bien sur la moto, peu importe son niveau. C'était la première chose."

"La seconde était le niveau de grip en entrée [de courbe] et les sensations avec le châssis. C'était totalement différent. Ça prend du temps, parce qu'il faut comprendre les limites, le positif et le négatif, et utiliser ce potentiel. Il faut du temps. À part ça, il y a les sorties [de virages] : on ne peut pas accélérer à faible vitesse. Il faut pas mal de vitesse pour bien accélérer, donc la façon d'aborder le freinage et le virage est totalement différente. Toutes ces choses, je les ai comprises dans le week-end et le test. Ce n'est pas comme si on maîtrisait tout avec une séance, ça prend du temps."

Dès sa découverte de la moto, Dovizioso a été surpris par la taille de la Yamaha. Même si elle est visuellement moins massive que la Desmosedici, le moteur de la machine japonaise a une influence sur ses dimensions : "La Ducati est plus étroite. Il faut les essayer pour comprendre la largeur du châssis. Pour le repose-pied et l'endroit où on place le genou, de l'extérieur on ne peut pas savoir s'ils sont loin ou si c'est large. Avec un quatre cylindres en ligne, c'est plus large. La Ducati semble très longue mais c'est influencé par le carénage."

Dovizioso reconnaît que découvrir la Yamaha en plein week-end de course était "la pire chose" à faire en termes de résultats, mais il considère surtout cette fin de saison comme une préparation pour 2022 : "Avoir la chance de faire cinq courses et deux tests cette année, c'est un rêve pour l'an prochain. C'est vraiment bien. C'est dur, c'est difficile. On ne peut pas trop regarder les résultats, mais c'est ce dont on a besoin pour être performants l'an prochain."

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