Sans illusions pour le titre, Dovizioso espère sauver la 2e ou 3e place

Alors que le titre semble désormais promis à Joan Mir, Andrea Dovizioso admet qu'il ne "cracherait pas" sur une deuxième ou troisième place au championnat avant de s'éloigner de la compétition dans moins de deux semaines.

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Andrea Dovizioso, Ducati Team

Gold and Goose / Motorsport Images

C'est un Andrea Dovizioso quelque peu amoindri qui a bouclé le Grand Prix d'Europe, dimanche à Valence. Le pilote italien s'est toutefois dit satisfait de la performance qu'il a réussi à livrer dans une course qu'il pensait mal engagée, et notamment à cause de sa petite forme, venue s'ajouter à des sensations au guidon qui restent très insatisfaisantes à ses yeux.

Dans un contexte où le moindre symptôme est considéré comme alarmant, Dovizioso se voulait rassurant, bien qu'il ne parvienne pas à expliquer ce qu'il avait exactement : "Je ne sais pas. Vendredi et samedi j'avais un peu mal à la tête, les yeux me brûlaient un peu, mais de façon très légère. Et puis, à une demi-heure de la course, ça s'est accentué et je me suis d'ailleurs dit que ça allait mal finir." L'ombre du COVID-19 plane-t-elle ? "Je fais le test [lundi], mais les symptômes ne semblent pas être ceux-là. J'espère que ça n'est pas ça. La grippe normale existe encore."

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Douzième sur la grille de départ, le pilote Ducati avait gagné quatre places à la fin du premier tour et il s'est peu à peu installé dans une bagarre au sein du peloton, à l'image globalement de ce qu'ont été ses dernières courses. Rapidement passé par Miller puis par Márquez, il a pu reprendre l'avantage sur le pilote Honda en fin de course (et vite être libéré de sa pression lorsque celui-ci est parti à la faute). Il avait également dépassé Morbidelli à la mi-course puis Zarco à la fin, lorsque tous deux se sont trouvés en difficulté avec leurs pneus. Si la septième place semblait donc à sa portée, c'était toutefois sans compter sur un Brad Binder revenu tel un boulot de canon en fin de course...

"Vu les sensations que j'avais dans la matinée et avant la course, ça ne s'est pas trop mal terminé. Je ne me sentais pas très bien et je craignais de devoir m'arrêter pendant la course. Mais heureusement ça a été à peu près et j'ai pu me montrer régulier", retenait-il après l'arrivée, plutôt satisfait par l'amélioration de sa performance dans le final.

"Ma vitesse n'a pas été mauvaise, notamment à la fin de la course, et c'est ce qu'il faut qu'on essaye de garder pour le week-end prochain parce que j'ai pu piloter d'une façon un peu différente et me montrer un peu plus rapide quand le pneu s'est dégradé. Je ne suis pas rapide avec le nouveau pneu, je n'arrive pas à piloter et à freiner comme je le faisais auparavant, alors finir la course comme ça, ça n'est pas mal, mis à part le dépassement de Binder. J'ai vu la vitesse qu'il avait et c'était… un peu difficile de rivaliser !" admettait-il. "C'était très difficile car à ce moment-là j'étais un peu en difficulté avec les pneus, de même qu'Álex et Zarco. J'étais donc avec eux, Brad est arrivé et il était beaucoup plus rapide."

Cette huitième place permet à Andrea Dovizioso se revenir à égalité mathématique de Franco Morbidelli au championnat, tout en perdant cependant une place avec la forte progression d'Álex Rins. Distancé de 45 points par le leader, il reste engagé de façon plus réaliste dans la grosse bagarre pour la place de vice-Champion du monde.

"Ça ne s'est pas trop mal passé, mais on ne peut pas être contents de cette position. Qu'est-ce que ça change ? On est arrivé ici avec peu de sensations, et cette course ne nous a pas permis d'être compétitifs, alors même si ça reste ouvert mathématiquement, ça ne change pas grand-chose", pointait-il. "Quand on a aussi peu de cartes à abattre, on a du mal à être euphorique. Mais il n'y a pas beaucoup d'écart entre le deuxième et le sixième, alors s'il n'est pas possible de remporter le championnat je ne vais pas cracher sur une deuxième ou une troisième place, ça ne serait pas mal. C'est très compliqué, mais on va clairement essayer jusqu'au bout."

"La flamme est encore là"

S'il n'a plus d'illusions depuis bien longtemps quant à ses chances de titre cette année, Dovizioso n'en reste pas moins pincé de voir sa chance s'envoler après avoir été celui qui a poussé Marc Márquez dans ses retranchements durant trois ans. "C'est clair que ça n'est pas bien, surtout quand on a fait trois années comme celles-là. Ce sont des sensations désagréables, parce qu'on n'a pas le sentiment d'avoir le moindre atout à jouer, dans aucune condition. On essaye, on pousse, mais on n'obtient pas les bonnes sensations. Tout est dur, difficile, et il faut puiser dans son énergie pour essayer d'être rapide, mais ça ne fonctionne pas. Tout est donc très difficile, et ça n'est pas agréable."

"Je ne voulais pas finir comme ça", concédait-il dimanche, "mais il y a beaucoup de raison à cela. J'ai essayé et c'est comme ça. Le championnat a été étrange pour de nombreuses raisons, et notamment car Marc n'était pas là, mais même s'il avait été là ça aurait été le cas. Que Marc soit là ou pas, tout le monde pousse à 100%. Tout le monde a donc fait le maximum."

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À deux courses désormais de la conclusion du championnat, Dovizioso annoncera de façon imminente de quoi sera fait son avenir. Se sent-il prêt à devenir pilote d'essais dans moins de deux semaines ? "Même si ça a été une année compliquée, sans de bonnes sensations, la flamme est encore là. Et ne pas avoir la possibilité de courir l'année prochaine, ce n'est pas agréable", admettait-il auprès de Sky Italia en bouclant son week-end. "C'est pourquoi vous me verrez courir en cross. Ça vous fait comprendre que la flamme est encore là."

"Mais après, ça dépend de quelle flamme... Il se passe tellement de choses, il y a tellement de dynamiques à bien gérer pour livrer le maximum, que cette année ça n'a pas été facile. À la base, les pilotes ne veulent pas devenir essayeurs, et c'est la raison pour laquelle avec mon manager on a beaucoup travaillé. On vous le dira dans les prochains jours."

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