Andrea Iannone veut croire à son retour après sa suspension

Suspendu pour quatre ans après un contrôle antidopage positif, Andrea Iannone ronge son frein et ne cache pas sa souffrance. "Les motos restent ma vie", affirme celui qui se voit toujours pilote et tente de se projeter vers un retour en 2024.

Andrea Iannone

Andrea Iannone

Gold and Goose / Motorsport Images

Andrea Iannone a retrouvé le feu des projecteurs en Italie ces dernières semaines, en se lançant dans une pratique nouvelle pour lui, celle de la danse. Un retour en piste, en somme, mais uniquement sur celle de la version locale de Danse avec les stars et non sur les circuits MotoGP qu'il ne peut plus arpenter depuis sa suspension pour dopage.

Récemment venu en visiteur aux Grands Prix d'Italie et de Saint-Marin, Iannone continue de compter les semaines et les mois avant la levée de son interdiction de courir. Contrôlé positif à la drostanolone en novembre 2019, il est suspendu jusqu'en décembre 2023, mais n'a jamais cessé de clamer son innocence en arguant avoir été contaminé en consommant de la viande et non s'être dopé. Sanctionné une première fois d'une suspension de 18 mois, il a fait appel auprès du Tribunal arbitral du sport, mais la cour a donné raison à l'Agence mondiale antidopage pour non seulement confirmer sa faute mais aussi alourdir sa peine à quatre ans.

Aujourd'hui, l'ancien pilote officiel Ducati, Suzuki et Aprilia sait qu'il lui sera impossible d'effacer cette ligne de son parcours, mais il n'en démord pas : il n'a rien à se reprocher. "On ne peut rien changer, il est inutile d'en parler. Je ne ressens que de la douleur. Je n'avais rien à cacher et je ne me suis jamais soustrait à aucun examen. J'ai la conscience tranquille", affirme-t-il dans une interview pour le Corriere della Sera.

"Les motos restent ma vie", assure Andrea Iannone, qui tente tant bien que mal de trouver durant quelques semaines un substitut dans les pas de danse qu'on lui apprend. "Je crois que la danse est beaucoup plus difficile parce que je ne savais pas faire un pas et c'est là qu'était le défi, avec seulement quelques jours pour se préparer, tandis que la vitesse, je l'ai dans le sang."

Comme dans les rares interviews précédentes qu'il a données depuis la sentence du TAS, Andrea Iannone affiche une profonde souffrance, alors que le MotoGP a continué à tourner sans lui. "Ce qui s'est passé ne s'en va pas, je me suis résigné. Je souffre toujours. Je porte en moi une nervosité que je ne me connaissais pas. Au lieu de me sentir mieux à force de faire de nouvelles choses, je me sens plus mal encore. Les motos me manquent de plus en plus chaque jour", décrit-il. Regarde-t-il les Grands Prix ? "Oui et non. Je les vois et je deviens nerveux. Ils rouvrent une blessure qui ne guérira probablement jamais."

Bien que suspendu jusque fin 2023, Andrea Iannone ne veut pas abandonner l'espoir de reprendre la course moto quand il y sera autorisé. "Je retrouverai ma vie, la vie de pilote. Sinon j'aurais déjà monté d'autres activités, comme une école par exemple. Plus le temps passe et plus j'ai le désir de me remettre en jeu. Je veux laisser ouverte la porte d'un retour", martèle-t-il. "Pour moi, il n'y a que ce retour. Beaucoup de choses peuvent changer, mais à l'heure actuelle c'est comme ça que je vois les choses. Je n'ai jamais cessé de m'entraîner, je roule à moto au moins deux fois par mois." Et d'affirmer : "J'étais et je reste un pilote."

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