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Après deux saisons prometteuses, Suzuki marque le pas

Revenu dans la catégorie reine il y a deux ans, Suzuki avait jusqu'ici observé une trajectoire ascendante. Mais 2017 fait pour le moment office de coup d'arrêt dans cette progression.

Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP, Davide Brivio, team manager Team Suzuki MotoGP

Gold and Goose / Motorsport Images

Davide Brivio, team manager Team Suzuki MotoGP
Jorge Lorenzo, Ducati Team, Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Davide Brivio, team manager Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Davide Brivio, team manager Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Andrea Iannone, Team Suzuki MotoGP
Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Alex Rins, Team Suzuki MotoGP, sort large
Alex Rins, Team Suzuki MotoGP
Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

De retour en MotoGP en 2015 après trois ans d'absence, Suzuki avait fait plus que bonne figure ces deux dernières saisons, allant même jusqu'à renouer avec la victoire par l'intermédiaire de Maverick Viñales à Silverstone l'an passé.

Son poulain parti rejoindre Yamaha cette année, le constructeur d'Hamamatsu souhaite franchir un nouveau cap en 2017 grâce à l'expérience d'un Andrea Iannone, fort de quatre saisons avec Ducati et d'une première victoire en Autriche lors du dernier exercice.

Mais après neuf courses cette saison, force est de constater que ce recrutement, censé donner un nouvel élan au projet de la marque japonaise, fait office de pétard mouillé. Il n'y a qu'à se pencher sur les classements à mi-saison pour s'en convaincre : avec 36 points et une dixième place au championnat teams, la situation de Suzuki semble très préoccupante, alors que l'équipe avait terminé la première partie de saison 2016 à la troisième place, avec presque 100 points de plus !

Plusieurs facteurs peuvent expliquer les difficultés de l'équipe jusqu'ici, et en premier lieu le délai d'adaptation de Iannone à sa nouvelle machine, en dépit d'essais hivernaux qui s'étaient pourtant avérés prometteurs. "Avec Andrea Iannone, nous n'avons pas eu un départ si mauvais lors des essais hivernaux, que ce soit en novembre ou en février", explique ainsi le patron de l'équipe, Davide Brivio, au micro du site officiel du MotoGP. "Mais lorsque les courses ont débuté, nous avons rencontré des difficultés qui sont, je pense, essentiellement liées au fait qu'il doit s'adapter à une moto complètement différente."

Un manque de référence pour Iannone

Avec une 16e place au général et une septième position comme seul pain blanc à Austin, c'est peu de dire que le compte n'y est pas pour le transalpin. Et si le supposé manque de motivation de ce dernier au sein de l'équipe japonaise a été mise en cause, allant jusqu'à des rumeurs de départ pour Aprilia en marge du Grand Prix de Catalogne, le numéro 29 semble payer le prix d'un manque de référence pour mener à bien le développement de la GSX-RR.

En effet, là où d'autres pilotes officiels peuvent compter sur les retours techniques en provenance des équipes satellites, qu'il s'agisse de Cal Crutchlow pour Honda, ou de Tech3 pour Yamaha, Iannone apparaît bien seul pour porter le projet de Suzuki, ne détenant comme unique point de repère son coéquipier Álex Rins, qui a par ailleurs été absent quatre courses du fait de sa blessure contractée à Austin.

Un paramètre qui ne concourt pas à la bonne acclimatation de Iannone avec sa machine, à l'image d'un Jorge Lorenzo chez Ducati, qui peut cependant se reposer sur les connaissances d'un coéquipier autrement plus expérimenté. "Il doit travailler pour trouver les bons réglages, la confiance, et de notre côté nous devons faire en sorte de répondre à ses demandes, de suivre ses besoins", reprend Brivio. "La moto et le pilote doivent bien combiner ensemble, mais pour le moment, ce mariage n'est pas encore parfait." 

Rins pas aidé par les blessures

Comme évoqué ci-dessus, Suzuki n'a pas non plus été gâté par le sort réservé à son autre pilote, Álex Rins. Depuis le début de la collaboration du jeune Espagnol avec la marque nippone, ce sont pas moins de trois blessures qui sont venues compromettre l'adaptation du rookie, troisième du dernier exercice du Moto2, à la catégorie reine. "Avec Rins, nous avons vraiment été malchanceux, car il s'est blessé trois fois depuis que nous avons commencé à travailler ensemble", constate, amer, Brivio, qui espère cependant que le retour à la compétition du Barcelonais à Assen permettra à ce dernier de débuter enfin sa saison et d'éclore dans la discipline. "Assen et le Sachsenring ont donc été comme un nouveau départ pour lui. Nous pensons que Rins a un bon potentiel. Il n'y a pas de doutes qu'il détient le talent. Il a l'habilité et les aptitudes pour être rapide avec cette moto. Je suis sûr qu'il peut devenir l'un des pilotes de pointe du MotoGP."

Mais loin de se cacher derrière les difficultés d'adaptation de ses deux pilotes, le manager italien juge aussi nécessaire de travailler sur les points faibles de la Suzuki. Plusieurs défauts sont en effet venus compromettre les résultats de l'équipe, telle une instabilité du train avant au freinage, couplée à du patinage à la ré-accélération. 

Deux phénomènes qui ont remis en cause l'une des qualités de la GSX-RR : sa vitesse en milieu de virage, mais que l'équipe compte bien éradiquer lors de la seconde partie de saison grâce à un gros travail de développement. "Nous avons essayé à Barcelone différents châssis pour tenter d'améliorer le grip", poursuit Brivio. "Le grip à l'arrière est l'un des problèmes que nous avons. En sortie de virage, nous devons faire mieux fonctionner le pneu. Nous travaillons donc à la fois sur le châssis et sur l'électronique pour résoudre ce problème. Nous allons donc nous concentrer lors de la seconde partie de saison sur le fait de trouver une meilleure adhérence, faire fonctionner le pneu d'une meilleure façon, et développer l'électronique."

En espérant que cela soit suffisant pour renouer avec le niveau de compétitivité affiché l'année dernière. 

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