Aprilia confirme : "Ça n'est pas une moto pour faire 15e"
Aleix Espargaró s'est mêlé aux meilleurs durant toute la première journée du Grand Prix du Qatar, prouvant que l'Aprilia a le potentiel pour viser haut cette saison.
Lorsqu'il est passé sous le drapeau à damier à la fin des EL2, vendredi à Losail, Aleix Espargaró a laissé éclater sa colère, frustré d'avoir été gêné par son coéquipier dans son dernier tour alors qu'il était lancé dans une forte amélioration de son meilleur temps. Il a malgré tout réussi à abaisser sa marque pour se positionner au septième rang, suffisant donc pour figurer dans le top 10 qui pourrait lui garantir cet après-midi un accès direct à la Q2.
Au préalable, le pilote espagnol avait déjà brillé, longtemps leader des EL1 puis des EL2, et jamais bien loin du sommet durant l'ensemble de cette première journée de la saison. Pour lui, c'était une confirmation du potentiel déjà affiché pendant les essais de pré-saison par la nouvelle Aprilia, sur laquelle il fait reposer de grands espoirs.
"Je ne sais pas si cette moto va me permettre de me battre pour le top 3 ou le top 6, mais ça n'est pas une moto faite pour finir 15e sur la grille, c'est certain. Cette moto est meilleure que celle de l'année dernière", martèle-t-il, remonté comme une pendule. "Certes, je vieillis, mais avec l'expérience que j'ai… Il y a de jeunes loups sur la grille, mais je pense sincèrement que personne n'est aussi en forme que moi. Je pense que l'ensemble du package qu'on a pour 2022 est très bon et notre potentiel est très élevé. Maintenant il est temps de le prouver."
"Il ne s'agit pas vraiment de me stresser en ne pensant qu'à gagner, il est très important de ne pas faire d'erreurs et de faire preuve de patience. Quand on a la moto et l'équipe, et qu'on croit en soi, ça va arriver. Alors il faut respirer et se dire que, cette année, le championnat est très, très long donc la possibilité de marquer beaucoup de points est plus grande que jamais et c'est ce que je veux. Ce que je veux, c'est être dans le top 5 ou 6 à Valence, et on n'est qu'au Qatar alors il faut qu'on se détende."
Se détendre, Aleix Espargaró y est vite parvenu après son accès de colère vendredi soir, lorsqu'il a compris que l'incident avec Maverick Viñales ne l'avait pas fait sortir du top 10. "J'étais très rapide dans mon dernier tour, j'avais pratiquement une demi-seconde d'avance sur mon tableau de bord, et je l'ai trouvé [devant moi] dans le dernier partiel. Il s'est excusé car il ne m'avait pas vu", a-t-il expliqué auprès du site officiel du MotoGP. "Tout le monde peut faire une erreur. Il s'est tout de suite excusé quand je suis arrivé au stand. J'étais un peu nerveux car je ne savais pas que j'étais dans le top 10, or on sait à quel point c'est important ici, au Qatar. Mais au final, certes, ça m'a coûté le top 3 alors que ce tour en avait le potentiel, mais ça n'est pas grave."
"Cette journée a été bonne", retenait-il vendredi soir. "Je sens que j'ai plus de confiance en moi que jamais au cours de ma carrière, mais les tests hivernaux sont les tests hivernaux. On a toujours des doutes sur le premier jour de compétition de la saison, or aujourd'hui on a prouvé qu'on était rapides, en menant la majeure partie des EL1 et des EL2. Globalement je suis satisfait."
"Je ne veux pas trop le claironner, mais j'attendais que la Ducati fasse une plus grosse différence en ligne droite, or il semble que la Suzuki, et surtout l'Aprilia, sont un peu plus proches d'eux. C'est toujours positif. La première journée s'est plus ou moins déroulée comme je l'attendais. Je m'attendais à finir dans le top 3. Finalement, ça n'a pas été possible, mais c'est quand même bien d'être dans le top 10."
Maverick Viñales quant à lui a dû se contenter de la 17e place au classement du jour. "Les attentes étaient bien plus hautes, ça a été un dur retour à la réalité mais au final c'est le premier jour, il faut continuer", a admis l'Espagnol, encore en phase de découverte de l'Aprilia. "On reste positifs, on savait que ça pourrait arriver, car au final il y a beaucoup de temps pendant les tests et ici il n'y a pas de temps, pas de marge. Il faut sortir, avoir ses réglages et attaquer. C'est la différence. Quoi qu'il en soit, on est positifs, on sait qu'on a les outils pour s'améliorer."
"Je n'arrive pas à avoir de grip à l'avant", a précisé Viñales. "Depuis Mandalika, le feeling a beaucoup changé mais je crois qu'il y a aussi le fait que c'est un nouveau circuit avec une moto très différente, des trajectoires vraiment différentes et j'ai donc besoin de temps."
Avec Vincent Lalanne-Sicaud et Charlotte Guerdoux
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