Résumé de course

Aprilia entame un travail de fourmi, qui ne paye pas encore

Marco Melandri, Aprilia, Grand Prix du Qatar
Alvaro Bautista, Aprilia, Grand Prix du Qatar
Marco Melandri, Aprilia, Grand Prix du Qatar
Alvaro Bautista, Aprilia, Grand Prix du Qatar
Marco Melandri, Aprilia, Grand Prix du Qatar

Le premier Grand Prix de cette saison MotoGP s'annonçait particulièrement compliqué pour Aprilia et il n'y pas eu de miracle. Le bilan est même pire que ce à quoi s'attendaient les responsables du constructeur et de l'équipe Gresini, puisque le modeste objectif fixé - rallier l'arrivée de la course - n'a été atteint que par l'une des motos, la moins rapide des deux.

Le discours martelé tout le week-end par l'équipe italienne était clair : ce Grand Prix n'était rien d'autre qu'une séance d'essais grandeur nature. Tout y est passé, du moteur au châssis en passant par l'électronique, à la recherche de sensations, d'adhérence ou de traction. Quelques soucis ont émaillé les séances, mais le travail s'est poursuivi inlassablement, allant jusqu'à se focaliser sur le transfert de poids afin de mieux exploiter le pneu arrière. "A chaque fois que nous prenons la piste, nous recueillons de nouvelles informations utiles," rappelait Fausto Gresini, team manager.

Une qualification encourageante

La première récompense est arrivée en qualifications, lorsqu'Alvaro Bautista a vu sa moto réagir à ses sollicitations. "Quand j'ai essayé de prendre un peu plus de risques sur le tour lancé, le train avant de la moto a bien répondu en entrée de virage," se satisfaisait-il en décrochant la 21e place sur la grille de départ.

Une performance accueillie avec satisfaction dans le stand. "Il y a mis du sien et cela a fini par se traduire par un signal positif, un encouragement pour toute l'équipe," se félicitait alors Fausto Gresini. "Nous ne devons jamais baisser les bras et nous devons avoir la force et la capacité d'y croire." Et Romano Albesiano, responsable Aprilia Racing, de renchérir : "La performance d'Alvaro est importante parce que nous sommes proches de d'autres équipes et de d'autres motos, dont nous savons qu'elles sont plus avancées que nous en matière de développement et d'expérience en MotoGP. Cela nous donne bon espoir pour notre croissance, qui est encore bien entendu à construire."

Maigre récompense en course

La course mettra cependant un terme à la progression du pilote espagnol, victime d'une touchette musclée avec Marc Marquez dès le premier tour. Système de frein endommagé, il a dû renoncer et a ainsi perdu le bénéfice de 22 tours d'un "test" qu'Aprilia attendait avec particulièrement d'impatience.

"Ce qui est arrivé à Alvaro est vraiment dommage, parce que c'était le test que nous avions le plus attendu ce week-end. C'était le plus important," regrette Romano Albesiano. "Il aurait été absolument essentiel de comprendre où Alvaro se serait placé par rapport au groupe auquel il se confrontait dans les premiers virages. Malheureusement, cette manoeuvre de Marquez a endommagé irrémédiablement la moto."

Restait alors à se concentrer sur la course de Marco Melandri, au guidon de l'autre RS-GP. Lanterne rouge de chacune des séances du week-end, le pilote italien est toujours autant en délicatesse avec sa nouvelle machine et peine à se réadapter au MotoGP après quatre saison en Superbike. Il a toutefois le mérite d'avoir été au bout de cette course, roulant seul dès le deuxième tour.

On a besoin de temps

Marco Melandri

"Ca n'a pas été la course la plus rapide de ma vie, mais on s'y attendait compte tenu du fait que la moto et la catégorie sont nouvelles pour moi," commente Marco Melandri. "J'ai terminé la course, ce qui constitue mon premier véritable long run, et on a recueilli beaucoup de données qui vont s'avérer essentielles à notre développement."

"On a besoin de temps," rappelle le pilote italien. "Quand la moto commencera à bien se comporter, mon style de pilotage s'améliorera lui aussi et on pourra franchir un cap. C'est maintenant aux gars d'Aprilia d'interpréter mes sensations et de les traduire par des interventions sur la RS-GP. D'autres courses compliquées nous attendent étant donné que je ne connais ni Austin ni l'Argentine, mais ces épreuves nous fourniront d'autres bases de travail."

"Le fait que Marco ait conclu la course est un bon signal. Il est évident que cela ne suffit pas et que nous avons beaucoup de travail devant nous pour progresser, mais c'est quand même un premier signal duquel nous devons partir," estime Fausto Gresini au terme de cet intense week-end.

Alvaro Bautista espère à présent que le prochain Grand Prix lui permettra de poursuivre le travail de développement de sa machine. "On n'a pas pu aller au bout de notre test, mais on doit tout de suite oublier cet épisode et commencer déjà à penser au prochain rendez-vous, à Austin. Il s'agit d'une piste très différente de celle-ci, sur laquelle on aura la possibilité de vérifier toutes les données recueillies ce week-end pour développer la moto et rechercher des améliorations," indique-t-il.

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