Aprilia : Avoir Gresini en team satellite "serait une belle histoire"

Le responsable d'Aprilia Racing espère avoir des réponses "d'ici trois à quatre semaines" quant à l'association éventuelle avec une équipe satellite.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Gresini Racing

Au cœur d'un printemps qui s'annonce intense en coulisses afin notamment de sceller les accords entre constructeurs et équipes indépendantes, Aprilia pourrait avoir son mot à dire sur le marché. À l'heure actuelle, le constructeur de Noale est l'un des deux seuls à n'aligner que deux machines, n'étant pas encore associé à une équipe satellite contrairement à Honda, Yamaha, Ducati et KTM. Mais avec la montée en puissance des RS-GP depuis la saison dernière et l'entrée prochaine dans un nouveau cycle, cette situation pourrait évoluer.

En décembre dernier, le team Gresini annonçait reprendre son indépendance à partir de 2022. Depuis six ans, c'est l'expérimentée équipe fondée par Fausto Gresini qui soutenait le programme Aprilia, dans un montage unique pour l'ère actuelle du MotoGP, offrant même au constructeur de concourir dans les championnats des pilotes et des teams indépendants. Avec l'échéance prochaine du contrat liant les deux parties, Aprilia va monter sa propre équipe officielle, tandis que Gresini se repositionne donc sur le marché pour mener un programme plus classique de team privé.

Est-ce pour autant la fin de l'aventure entre les deux structures ? Pas nécessairement, à en croire le patron de Noale lui-même. "Ce serait une belle histoire de continuer avec Gresini", a déclaré Massimo Rivola à Sky Italia en marge du Grand Prix d'Espagne.

"Je voudrais souligner l'implication prise par Aprilia Racing et donc le groupe Piaggio. C'est un signal de confiance très important dans notre travail", a souligné l'administrateur délégué d'Aprilia Racing alors que la marque vient de s'engager avec la Dorna pour les cinq prochaines années du MotoGP. Une étape majeure qui doit désormais permettre d'établir des plans à moyens termes avec pour objectif ultime de franchir les dernières marches permettant de rattraper les autres constructeurs.

En ce sens, la fourniture de deux RS-GP supplémentaires à une équipe satellite, en plus de cette nouvelle équipe officielle, serait un développement important afin d'enrichir le programme actuel et de bénéficier au développement global de la moto. "Il est évident qu'avoir une équipe satellite serait important. Avoir quatre motos et quatre pilotes offre un scénario différent sur le marché. Il est encore un petit peu tôt, mais d'ici trois à quatre semaines nous aurons des réponses", a fait savoir Massimo Rivola.

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Aleix Espargaró, qui a déjà témoigné d'une certaine frustration en voyant que la RS-GP se bat désormais aux avant-postes sans que Fausto Gresini puisse savourer les fruits du travail mené, s'est dit touché par une autre annonce faite la semaine dernière, celle de la reprise de l'équipe par la femme et les fils de l'ancien pilote, décédé en février.

"Je suis très heureux pour la famille Gresini, sincèrement", a commenté le pilote espagnol. "C'est génial pour la mémoire de Fausto s'ils peuvent continuer en MotoGP." Mais il aimerait désormais que la belle histoire connaisse un autre chapitre : "J'aimerais vraiment beaucoup, et je l'ai dit aussi à Rivola, qu'ils soient en charge de l'équipe satellite Aprilia, ce serait super."

VR46 ? "Un peu trop tôt pour nous"

On devrait donc connaître le fin mot des discussions menées en coulisses d'ici au Grand Prix d'Italie, échéance maximale également fixée par Ducati pour clarifier ses propres partenaires. Si la marque de Borgo Panigale est citée notamment dans les échanges qui concernent VR46, nouvelle équipe indépendante qui rejoindra le MotoGP la saison prochaine, Aprilia a aussi été mentionné par Valentino Rossi et Alessio Salucci.

Interrogé sur cette éventualité de s'associer à VR46, Massimo Rivola s'est toutefois montré plus mesuré. "En vérité, je crois que VR46, qui dispose d'un budget important pour les cinq prochaines années, peut se permettre de choisir la moto la plus rapide du marché, et aujourd'hui nous ne le sommes pas encore. Tout cela arrive un petit peu tôt par rapport à nos avancées. Pour être très pragmatique et réaliste, c'est un peu tôt pour nous."

Avec Matteo Nugnes

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