Espargaró s'inquiète du comportement de l'Aprilia en qualifs

Satisfait du rythme de l'Aprilia en course lors du Grand Prix d'Allemagne, Espargaró espère comprendre pourquoi sa moto ne se comporte pas comme il le voudrait en qualifications.

Aleix Espargaro, Aprilia Racing Team Gresini

Gold and Goose / Motorsport Images

Après une course frustrante mais encourageante en Allemagne, où il visait une place dans les dix premiers avant de tomber, Aleix Espargaró s'est ressourcé durant les trois semaines de pause estivale qui ont suivi le Sachsenring. L'Espagnol revient sur ce qu'a été son programme durant ces vacances, mais avoue qu'il n'est pas mécontent de reprendre la piste.

"En trois semaines, vous avez le temps de déconnecter, de passer du temps avec votre famille à ne rien faire, et de revenir à l'entraînement pour arriver ici en bonne forme", explique-t-il. "J'ai pris du plaisir à avoir cette pause, à pouvoir avoir une routine à la maison, déconnecter mon cerveau. C'est fantastique, et trois semaines complètes, ça suffit."

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Un rythme encourageant en course

Espargaró tire un bilan positif des progrès accomplis lors des dernières courses avant la pause, et en particulier lors du Grand Prix d'Allemagne, où le rythme montré par l'Aprilia RS-GP le dimanche a été satisfaisant : "Je suis motivé car le Sachsenring était une bonne course pour moi, ce n'est pas un circuit facile pour moi et même comme ça, j'ai réussi à maintenir un bon rythme. Il m'a fallu quelques tours pour dépasser [Franco] Morbidelli, car il a commencé à être très lent en fin de course. Il y avait un écart entre le groupe de Valentino [Rossi] et moi, je pensais pouvoir me rapprocher très rapidement et j'ai fait une erreur."

"Mais nous avons été compétitifs toute la course, puisque nous nous sommes battus avec les Honda et les Ducati d'usine, avec les Suzuki. Ce que je veux dire aux ingénieurs, c'est qu'on peut changer une moto entièrement. Mais je veux celle que j'avais en Allemagne et avec laquelle je suis tombé, car j'avais le meilleur feeling de la saison jusqu'ici et nous voulons voir si nous pouvons répéter les mêmes choses ici [à Brno]."

En revanche, le pilote Aprilia estime que les nombreux changements de réglages effectués chaque week-end prouvent que sa moto n'est pas performante. Selon lui, les différences devraient se faire sur des détails et des ajustements inhérents à chaque piste, et il explique que des pilotes comme Marc Márquez n'ont pas à effectuer autant de modifications sur leur moto en arrivant sur chaque Grand Prix.

"Si l'on prend comme exemple le meilleur pilote de la grille, Marc, je ne pense pas qu'il change la longueur du bras oscillant de 10 millimètres ou qu'il ouvre la direction d'une piste à l'autre. Quand une moto fonctionne, vous changez les suspensions parce que vous freinez différemment, mais vous ne la rendez pas plus longue ou plus courte. Quand vous êtes compétitifs, vous l'êtes et c'est tout. J'avais le sentiment en Allemagne que la moto était assez compétitive, cette piste est différente mais je veux commencer sur de meilleures bases."

Un manque de rythme en qualifs... mais pourquoi ?

Il identifie les séances chronométrées comme le principal problème pour Aprilia, et regrette d'importantes difficultés sur un tour, dans des conditions censées être les plus rapides, qui compromettent le reste du week-end : "Avec la moto que j'ai maintenant, le plus important est de progresser en qualifications. Je ne pense pas qu'il y ait de nombreux pilotes qui soient très forts le samedi et qui, en course, soient bien meilleurs que nous."

"Quelques pilotes Honda, Ducati et Yamaha sont très forts le samedi, mais quand on analyse le rythme en course, après cinq tours, le leur est similaire au mien. C'est difficile de commencer chaque course entre la 14e et la 17e place. Notre objectif est de nous élancer depuis les quatre premières lignes car on pourrait faire une course intéressante pour viser une place dans le top 10. Je ne pense pas qu'il nous soit impossible de nous battre dans les dix premiers."

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Aleix Espargaró revient sur les problèmes importants rencontrés par Aprilia, et ne comprend pas comment sa monture peut être plus difficile à piloter lorsqu'elle est en conditions de qualifs, et retrouver un meilleur équilibre une fois que le réservoir est rempli. Selon lui, il s'agit du véritable problème à identifier dans l'équipe.

"À chaque fois que la moto a peu d'essence, j'ai des vibrations. À chaque fois. Dans le passé, je me souviens de mon expérience chez Suzuki, et je lis les commentaires des autres pilotes, disant que remplir le réservoir rend la moto et plus lourde et les empêche de tourner. Pour moi, c'est le contraire. Quand j'ai le réservoir plein, la moto a un bon feeling, tourne bien et je n'ai aucune vibration. Quand nous réduisons la quantité de carburant pour les qualifications, j'ai des problèmes. Mais avec le réservoir plein, elle accélère moins et se déplace plus lentement."

"Nous essayons de trouver un compromis. Il semble aussi qu'en course, nous utilisions la même puissance qu'en qualifications, et nous sommes plus proches des meilleurs. Mais eux, quand ils donnent tout et détruisent le pneu arrière en deux tours, ils sont compétitifs. Je ne peux pas. Je ne peux même pas faire cela pendant un tour. C'est bien pour le dimanche, mais pas pour le samedi."

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