Assen prouve à Suzuki que l'accélération reste son point faible
Photo de: Suzuki MotoGP
Malgré la diversité des pistes, les Grands Prix se suivent et se ressemblent pour Suzuki. Après avoir perdu dès l'extinction des feux de Barcelone le bénéfice de son doublé historique en qualifications, l'équipe d'Hamamatsu a rapidement vu s'envoler à Assen l'avantage pris par Aleix Espargaró, deuxième sur la grille de départ.
Pourtant, l'Espagnol a cette fois réussi à tenir son rang lorsque le coup d'envoi a été donné. Si sa GSX-RR l'a ballotté de gauche à droite sur la ligne droite et a tenté de se cabrer au passage des rapports, Aleix était toujours un valeureux deuxième à l'heure de plonger dans le premier virage. La situation s'est vite envenimée, puisqu'avant la fin du premier tour il avait cédé aux attaques de quatre autres motos Factory.
Momentanément revenu sur son frère Pol, il a pu se maintenir dans le top 5 durant quelques tours, avant de rétrograder au dixième rang, non loin de son coéquipier Maverick Viñales. Si les écarts au milieu du peloton sont restés relativement restreints sur le court circuit d'Assen, les deux pilotes Suzuki ont fini par quelque peu s'isoler pour se classer neuvième et dixième.
Le moteur, cause de tous les maux
"Une course très difficile pour nous. Nous avons obtenu un résultat très positif en qualifications avec la deuxième place d'Aleix, mais nous n'avons pas pu traduire cela en course," reconnaît Satoru Terada. Le directeur du projet MotoGP de Suzuki estime que l'évolution moteur obtenue sur la manche précédente ne suffit pas à effacer le déficit de la GSX-RR, même sur une piste courte faisant la part belle à la maniabilité du châssis. "Assen est une piste très exigeante en matière de performance des moteurs," précise-t-il, "et nous manquons d'accélération. L'accélération est notre point faible en ce moment et nous allons travailler dur pour combler ce retard."
Pour Aleix Espargaró, c'est une nouvelle déception, même s'il signe son retour dans les points après trois abandons consécutifs. "Cette course a été très frustrante," juge-t-il. "On souffre à l'accélération et c'est un problème sur un circuit aussi court que celui d'Assen. Les freinages et le passage des virages sont plutôt simples avec le bon châssis que l'on a, mais quand il s'agit d'accélération tout devient de plus en plus difficile."
Quant à Maverick Viñales, il tente de voir les signes positifs dans sa performance : "Malgré ce qu'en dit la feuille des temps, je pense que c'était probablement l'une de mes meilleures courses à ce jour. En Catalogne, beaucoup de pilotes avaient chuté devant moi, tandis qu'ici, à Assen, la course s'est jouée à la régulière. Ce circuit est stop-and-go, avec de grosses accélérations pour passer de la première à la sixième, et on sait que l'on souffre en matière de puissance pure. Le point positif, c'est que mon rythme était bon et que je me suis rapproché des pilotes de pointe en termes de tenue, freinage et changements de direction."
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