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Bagnaia veut éviter aux rookies Ducati de suivre son exemple

Pecco Bagnaia n'a pas gardé un bon souvenir de son deuxième temps aux tests de Sepang, l'année de ses débuts en MotoGP, et il souhaite aujourd'hui mettre en garde les rookies qui seraient tentés de brûler les étapes dans leur adaptation.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Ducati Corse

Désormais passé au rouge de l'équipe officielle Ducati, Pecco Bagnaia fait office d'homme d'expérience aux yeux des petits nouveaux de ce cru 2021, qui tous trois piloteront une Desmosedici. Jorge Martín intégrera le team Pramac que le pilote italien vient de quitter, tandis qu'Enea Bastianini et Luca Marini feront équipe chez Avintia. Assez proche de ses compatriotes, et notamment de son comparse de la VR46 Riders Academy et ancien coéquipier en Moto2, Bagnaia a souhaité leur donner un conseil qui s'appuie sur l'expérience qu'il a lui-même pu faire il y a deux ans à ses débuts.

"J'ai parlé de la Ducati avec Luca et Enea − moins avec Enea parce que je passe plus de temps avec Luca chaque jour − et ils m'ont tous les deux demandé plus ou moins la même chose. La seule chose que je leur ai dite, c'est qu'il fallait qu'ils essayent de garder leur calme et d'apprendre à faire le plus de tours possibles, de ne pas tenter de time attack au premier test. Je l'ai fait, j'ai fini deuxième et ça m'a porté malchance", pointe Pecco Bagnaia.

S'il avait pu prendre le guidon d'une MotoGP dès ses années de Moto3 dans le cadre d'un roulage offert par son ancienne équipe, le pilote turinois avait en effet frappé les esprits durant les essais hivernaux précédant sa première saison, qui marquaient ses véritables débuts en tant que titulaire. Onzième puis neuvième des tests organisés à l'époque au mois de novembre à Valence et Jerez, il avait fait sensation à la reprise, en février à Sepang, avec un deuxième temps qui en avait scotché plus d'un lors du dernier jour de roulage en Malaisie. Il avait ensuite bouclé les tests à une honorable 13e position au Qatar, avant de se lancer dans la compétition.

Mais cette performance s'était vite fait oublier lorsque le plateau MotoGP était entré dans le rythme des Grands Prix. La vitesse pure affichée par Pecco Bagnaia n'avait en effet fait que masquer le travail d'apprentissage et d'adaptation qui lui était nécessaire pour performer sur la durée des courses, et comme tout rookie il a dû manger son pain noir durant de longs mois avant de trouver les clés. "Ils doivent faire plus de tours en pneus usés", reprend-il à présent à l'attention des nouveaux. "Ils doivent comprendre notre moto en pneus usés, c'est ce qui est le plus important pendant la course."

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"Obtenir des résultats en tests compte peu. Ce qui compte, ce sont les points que l'on marque le dimanche en course", a bien compris Luca Marini, à l'écoute en attendant de pouvoir enfin piloter la GP19 dans deux semaines. "En ce moment, tous les conseils sont très utiles pour moi. J'essaye de comprendre le plus de choses possible, de recueillir le plus d'informations possible de la part de tout le monde et en particulier de ceux qui ont plus d'expérience que moi en MotoGP. J'ai aussi parlé longuement avec mon chef mécanicien et mon équipe, et on organise déjà un plan de travail pour les tests au Qatar."

Privés des essais du mois de novembre, puis de ceux qui auraient dû avoir lieu en février à Sepang, les rookies prendront la piste le 5 mars pour une journée durant laquelle ils cohabiteront uniquement avec les pilotes d'essais, avant cinq jours de tests collectifs qui les mèneront tout droit vers le début du championnat, fin mars. Malgré une préparation réduite, Pecco Bagnaia se dit confiant de voir ses compatriotes prendre leurs marques aisément.

"Ils ont tous les deux l'avantage d'avoir un style plus similaire au pilotage d'une Ducati par rapport à celui que j'avais, moi", constate-t-il. "Même quand j'étais coéquipier de Luca, il freinait fort alors que moi j'étais celui qui avait une grande vitesse de passage. Il va donc déjà plus dans cette direction alors que j'avais dû beaucoup y travailler."

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"J'ai déjà beaucoup parlé avec Luca. Chaque fois qu'on en a l'occasion, je lui explique comment fonctionnent les pneus, comment il faut faire avec la Ducati, surtout en phase de freinage qui est le moment où l'on peut gagner le plus de temps mais qui est aussi une partie très compliquée. Je suis en train d'essayer de lui faire comprendre un peu ces choses-là. C'est ce qui m'a un peu manqué, parce que, quand je suis arrivé chez Ducati, on n'a pas réussi à bien me dire tout de suite ce que je devais faire."

"J'espère pour lui que son adaptation à la moto sera plus simple que ne l'a été la mienne. Je sais aussi que Luca est une personne très intelligente et qui travaille beaucoup sur lui-même, alors je sais qu'il s'adaptera très bien. Enea aussi je lui en parlerai quand j'en aurai l'occasion, étant donné que je le vois moins que Luca."

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