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Bagnaia et les consignes : "Je ne pense pas en avoir besoin"

Après avoir pris la tête du championnat à l'issue de la dernière course, en Australie, Pecco Bagnaia disposera cette semaine d'une première balle de match pour remporter le titre. Malgré un groupe Ducati très fourni, il se dit convaincu de pouvoir l'emporter par ses propres moyens.

Francesco Bagnaia, Ducati Team, Marco Bezzecchi, VR46 Racing Team, Marc Marquez, Repsol Honda Team, et Alex Rins, Team Suzuki MotoGP

Gold and Goose / Motorsport Images

Sa première moitié de saison s'était avérée erratique, ne lui rapportant que 81 points en dix courses, mais Pecco Bagnaia a ensuite trouvé la clé pour régler la Ducati GP22 à son goût. Depuis un Grand Prix des Pays-Bas qui marquait le cap de la mi-saison mais qui s'est aussi révélé être le tournant de son championnat, sa progression a été fulgurante, au point d'avoir marqué 105 points de plus que Fabio Quartararo lors des huit dernières épreuves et de l'avoir, désormais, dépassé au championnat.

La courbe de performance du pilote italien est diamétralement opposée à celle du Français, qui a encaissé en Australie son quatrième score vierge de l'année, le premier remontant à Assen, précisément la course qui a réenclenché la machine pour Bagnaia juste avant la pause estivale. Alors qu'il ne reste plus que deux manches avant la clôture du championnat, le pilote Yamaha est aculé : si Bagnaia gagne à Sepang et que Quartararo ne monte pas sur le podium, Ducati pourra célébrer son deuxième titre MotoGP, après celui de Casey Stoner en 2007.

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À l'heure actuelle, l'Italien et son prototype forment indéniablement la combinaison la plus affûtée de la grille, mais on ne peut occulter également que Ducati fournit huit des 24 motos du plateau, des conditions qui lui permettent de compter également sur le facteur stratégique.

Le sujet a été maintes fois évoqué depuis que Bagnaia s'est relancé dans la course au titre. Ducati a conseillé à ses autres pilotes de ne pas compliquer la vie de son principal prétendant à la couronne : ainsi, s'ils ont la possibilité de gagner une course ou de monter sur le podium, ils sont libres de le faire, même si cela signifie devancer le #63, mais gare à ne pas le faire tomber en cherchant à le dépasser. Johann Zarco et Marco Bezzecchi y ont été confrontés, respectivement en Thaïlande et en Australie, puisqu'ils auraient pu tenter de dépasser celui qui est devenu leur leader et chercher à se battre pour la victoire, mais ils ont tous deux préféré ne pas prendre ce risque.

Lorsque Motorsport.com lui a demandé, après la course de Phillip Island, si cette position de Ducati représentait pour lui un soulagement ou une pression supplémentaire, Pecco Bagnaia a insisté sur le fait qu'il n'a eu besoin de l'aide de personne pour obtenir de tels résultats jusqu'à présent. "J'ai gagné quatre courses d'affilée, six au total, sans consignes d'équipe, sans l'aide d'aucun autre pilote, donc je ne pense pas en avoir besoin", a-t-il répondu.

Il a beau s'en tenir fermement à cette position, la proximité de la fin du championnat l'amène à ne pas complètement négliger la prédisposition de ses coéquipiers à l'aider, au cas où il devait avoir besoin de compter sur eux. Il existe cependant des limites à ce qu'il pourrait accepter, a-t-il assuré : "On entre dans la dernière ligne droite de la saison, et il est clair que cela peut m'aider si quelqu'un me facilite un peu les choses. Mais je ne demanderais jamais qu'un pilote me laisse passer."

Avec des consignes, Bagnaia serait déjà titré

Chez Ducati, on cherche avant tout à suivre la position du pilote afin de ne pas perturber sa concentration durant cette phase délicate du championnat, puisqu'il a demandé à ne pas bénéficier d'aide disproportionnée, et surtout pas trop tôt dans la saison. Pendant le week-end australien, Paolo Ciabatti a tenu à écarter cette question en estimant qu'il s'agissait d'un non-sujet, compte tenu de ce qui aurait déjà pu être réalisé si de véritables consignes s'étaient appliquées.

"Je pense qu'on parle un peu trop des consignes d'équipe", a déclaré le directeur sportif de Ducati Corse au site officiel pendant les EL3, "parce que si on regarde les dernières courses, Bastianini a essayé de gagner à Misano et a fini à moins d'un dixième de Pecco, il a réussi à doubler Pecco en Aragón, puis Jack a gagné et il a fait une course fantastique au Japon, et il a été deuxième devant Pecco en Thaïlande. S'il y avait vraiment des consignes d'équipe, la situation serait différente et on mènerait le championnat."

"Il n'y a pas de consigne d'équipe, hormis ce que j'ai toujours dit aux pilotes Ducati : ne pas tenter des dépassements extrêmes et dangereux entre eux parce qu'évidemment, la dernière chose que l'on veut voir, ce sont deux pilotes Ducati qui s'accrochent et se mettent hors course, surtout dans la période actuelle, où nous avons de grosses chances de nous battre pour le titre et de le remporter. C'est la seule chose et ce n'est pas une consigne d'équipe. Cela revient juste à dire aux pilotes : 'Si vous pouvez gagner, comme Jack l'a fait au Japon, allez-y mais ne tentez rien de trop risqué entre pilotes Ducati parce que cela serait trop dangereux à ce stade'."

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