Bagnaia fier de rappeler son statut de n°1 après ses chutes

Il y a deux semaines, Pecco Bagnaia était parti à la faute alors qu'il se trouvait en tête du Grand Prix des Amériques. Précédemment, il avait perdu la deuxième place de l'épreuve argentine en chutant sous la pluie. Des épisodes qui ont fait naître des doutes sur la forme du champion en titre, que l'on a dit retombé dans ses travers alors qu'il y a un an il a subi cinq abandons durant la première moitié du championnat avant de combler un déficit record de 91 points jusqu'au titre.

Mais à Jerez, le pilote Ducati a répondu de la meilleure des manières. Deuxième du sprint samedi, il a remporté la course principale dimanche au terme d'une superbe lutte contre Brad Binder dans les derniers tours. Une fois dans le parc fermé, il a indiqué ostensiblement la plaque de numéro un sur sa moto.

Interrogé sur ce geste, afin de savoir s'il était destiné à ceux qui ont pu douter de lui, Pecco Bagnaia a expliqué : "Sincèrement, c'était plus pour moi, pour mon ego. C'est toujours trop facile de critiquer de l'extérieur, on ne sait pas ce qui s'est passé à l'intérieur. Je pense donc que cette course est une course de numéro un et je suis très heureux de répondre à [ce qui s'est passé au] COTA par une victoire. C'est très bien."

Avant de réussir ces deux courses aux avant-postes et d'empocher des points qui lui ont permis de prendre la tête du championnat, Bagnaia a connu une première journée difficile à Jerez. Mais la manière dont il lui a été possible de sortir de l'ornière lui fait dire aujourd'hui qu'il s'agit du meilleur Grand Prix qu'il ait réalisé.

"En termes de week-end, étant donné ce qui s'est passé, c'est le meilleur", juge-t-il. "C'est proche de celui de Silverstone [en 2022], mais encore meilleur parce que la bagarre a été tellement, tellement incroyable. J'ai vraiment apprécié cette course, j'ai vraiment apprécié ce week-end parce que je pense qu'il peut nous aider à grandir ensemble en tant qu'équipe."

"La journée de vendredi a été difficile, mais mon équipe a beaucoup travaillé pour me donner de bonnes sensations. J'ai demandé les bonnes choses, mon équipe a bien compris la façon de travailler, et aujourd'hui, avec ce petit progrès par rapport à hier, on a gagné à nouveau."

"Ça n'a pas été facile parce que les KTM étaient incroyables, mais j'ai juste essayé d'être parfait et précis, de ne pas stresser le pneu arrière. Gagner ici, c'est toujours spécial, donc je suis vraiment heureux", ajoute le pilote italien, qui avait signé en Andalousie son premier succès de la saison dernière.

La victoire après une pénalité

S'il a fini par avoir le dessus, Pecco Bagnaia a pourtant été pénalisé pendant la course, à la suite d'un dépassement jugé agressif sur Jack Miller lorsque les deux hommes se battaient pour la deuxième place. Les commissaires n'ont pas tardé à le sanctionner en lui imposant de rendre une place au pilote KTM. Un incident parmi d'autres dans une épreuve qui, une nouvelle fois, a soulevé des interrogations sur la pertinence des décisions de la direction de course.

Sans polémiquer, Bagnaia a indiqué qu'il acceptait sa pénalité, mais il a toutefois précisé qu'il comptait sur une application cohérente à l'avenir en cas de manœuvre similaires, car il estime que des incidents plus graves n'ont parfois pas donné lieu à des sanctions.

"Je ne veux pas trop parler de cette pénalité", fait-il savoir. "Je l'ai juste acceptée, mais à l'avenir je veux voir la même chose à chaque fois parce qu'on a déjà vu de nombreuses touchettes, de nombreux dépassements agressifs qui étaient beaucoup plus [graves] que celui que [j'ai] fait aujourd'hui. Je veux donc voir la même pénalité à chaque fois, sinon ce n'est pas juste."