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MotoGP GP de Valence

Bagnaia fin stratège après avoir eu "très peur" d'une pénalité

Pecco Bagnaia a parfaitement géré son GP de Valence, entre le poids sur ses épaules pour décrocher le titre, la crainte d'une pénalité pour la pression du pneu et la gestion de la gomme arrière, préparée dès le choix du medium en course sprint.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Pecco Bagnaia a décroché son second titre avec la manière à Valence. La chute de Jorge Martín lui a assuré le sacre dès le sixième tour, mais l'Italien ne s'est pas contenté de voir l'arrivée et a tenu à conclure la saison sur une victoire, ce qu'il n'avait pas réussi à faire il y a un an, quand il n'avait pas pu faire mieux que la neuvième place.

"C'est incroyable", s'est réjouit Bagnaia, ravi d'avoir fait coup double en remportant l'épreuve : "Je n'ai jamais été aussi heureux, aussi parce que j'ai gagné la course. Les circonstances faisaient que c'était inutile de gagner la course mais c'était un rêve, un objectif de remporter le titre avec une victoire, donc je suis content. "

"J'avais assez peur en piste parce que dans les cinq derniers tours, j'ai commencé à sentir que la moto était fraîche et j'avais très peur pour le pneu avant, qui était le dur. Je suis très heureux. Maintenant je peux respirer, ce n'était pas une journée facile parce que j'étais pas mal sous pression."

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Malgré le poids qu'il avait sur ses épaules, Bagnaia a pensé chaque instant de sa course et a su faire des choix payants. Parti en pole, l'Italien a conservé la tête en début d'épreuve et a dans un premier temps contenu Martín, qui a commis une première erreur en le frôlant au premier virage. Débarrassé de cette menace pour la première place de la course, puis pour la quête du titre après la chute du Madrilène, Bagnaia a ensuite construit sa course pour décrocher le meilleur résultat possible.

Il a senti la pression de son pneu avant dégringoler, ce qui lui aurait fait risquer une pénalité puisque les pilotes doivent disputer au moins la moitié de l'épreuve au-dessus d'un certain seuil. Bagnaia n'a donc opposé aucune résistance à Brad Binder et Jack Miller, profitant des tours derrière eux pour que la pression remonte et lui évite une sanction. L'Italien a ensuite récupéré la tête, après des erreurs des deux représentants de KTM, et a ensuite pu contenir Johann Zarco puis Fabio Di Giannantonio, finalement pénalisé, justement pour une pression trop faible.

"J'avais très peur parce que je sentais que ma pression n'était pas bonne au début", a expliqué Bagnaia. "J'ai décidé de laisser les deux KTM passer et de les suivre. J'ai commencé à me sentir mieux avec l'avant, peut-être que c'était juste la température mais pour moi, c'était la pression. J'avais un peu de mal dans les premiers tours parce que ça bougeait beaucoup, et je sentais que la pression n'était pas bonne. Dès que je me suis retrouvé derrière les deux KTM, ça a commencé à monter, à s'améliorer, et je me suis senti de mieux en mieux. Je pense que c'était utile parce que sans ça, je pense que j'aurais été sous la pression [minimale]. C'était parfait."

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Pecco Bagnaia a profité de la présence des pilotes KTM pour gérer son pneu

"Ce week-end, c'était très difficile d'être précis pour la pression, sincèrement. J'y réfléchissais et j'avais un peu peur parce que je sais à quel point la pression peut baisser et entraîner une pénalité. J'avais déjà eu un avertissement en Malaisie donc la pénalité de trois secondes n'aurait pas été un problème, j'aurais quand même été champion, mais je pense que mon équipe a fait un très bon travail."

Un succès construit dès samedi

L'approche stratégique de Pecco Bagnaia avait débuté dès la course sprint, quand il a choisi le pneu medium, moins efficace pour cette épreuve que ne l'était le tendre, alors choisi par Martín. Bagnaia a en revanche pu récolter des informations précieuses sur cette gomme en vue de la course principale, deux fois plus longue, ce qui nécessitait un pneu plus endurant. 

"Je sais qu'hier on a fait le mauvais choix pour la course mais je me préparais plus pour aujourd'hui, avec le medium. Après de nombreux tours, je comprenais quelle était la dégradation du pneu et pour moi, ça a été utile."

Cette stratégie a pourtant suscité l'interrogation de son mentor, Valentino Rossi : "Hier, Vale m'a beaucoup demandé pourquoi j'ai choisi le medium à l'arrière et je me disais la même chose. Je ne comprenais pas pourquoi j'avais choisi le medium pour la course d'hier, mais c'était utile pour aujourd'hui. J'étais performant dans la deuxième partie de la course."

L'aide de Rossi a en revanche été précieuse pour aborder la course de ce dimanche avec sérénité et en s'appuyant sur l'avance dont il disposait au championnat : "Il m'a juste dit d'être calme, à mon équipe aussi, et de comprendre la situation. [Martín] était du mauvais côté parce qu'il devait gagner. Avec une victoire pour lui, j'avais besoin de finir cinquième et avec mon rythme, j'étais assez rapide pour être dans le top 5."

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