Bagnaia frôle le podium et s'enlève "un gros poids des épaules"

Le rookie italien a obtenu son meilleur résultat de la saison lors du Grand Prix d'Australie, et malgré une pointe d'agacement il avouait son soulagement après une année compliquée.

Francesco Bagnaia, Pramac Racing

Francesco Bagnaia, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Pas simple pour Pecco Bagnaia, titré l'an dernier en Moto2, de tirer son épingle du jeu cette saison face à un Fabio Quartararo qui a bousculé les performances des rookies dans la catégorie reine. Le pilote Pramac a toutefois réussi à obtenir un résultat plus qu'honorable en Australie, où il s'est classé quatrième… à seulement 55 millièmes du podium !

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Mal qualifié après avoir été gêné dans son tour rapide, Bagnaia a néanmoins réalisé en course une impressionnante remontée depuis la 15e place. Après avoir intégré le groupe fourni qui se battait derrière le trio de tête, il s'y est frayé un chemin. À l'entame du dernier tour, il était encore septième, mais s'est défait de Mir et Iannone, avant de s'installer dans la roue de Miller alors même que la chute de Viñales, devant, offrait à l'un ou l'autre des pilotes Pramac une place inespérée sur le podium. Sur la ligne d'arrivée, c'est finalement l'Australien qui a fait main basse sur le trophée, alors que son coéquipier raflait les points de la quatrième place.

"Ça peut paraître dingue, mais ça m'agace. J'étais là, mais malheureusement je n'étais pas très fort dans le virage 10 et je perdais toujours un peu à cet endroit-là", avouait le pilote italien à l'arrivée. "Cinquante millièmes, ça n'est rien, alors c'est un peu normal que ça m'agace de perdre le podium, mais on ne peut qu'être contents pour la course qu'on a faite, je pense."

"Je suis content, parce que quatrième c'est mon meilleur résultat. L'écart est minime, mais j'étais dans le bon groupe. J'ai terminé deuxième pilote Ducati, ce qui est toujours important", souligne Bagnaia. "Je partais loin derrière et j'ai poussé fort pour revenir sur le groupe. À un moment donné, le groupe a un peu haussé le rythme et j'en ai profité pour me placer devant mais ça n'a pas suffi."

Malgré la pointe de déception légitime que ressentait le jeune pilote à l'arrivée, ce qu'il souhaitait avant tout retenir c'était la récompense que cette quatrième place représentait pour les progrès accomplis depuis Brno, où il avait de son propre aveu touché le fond avant de rebondir. "Je suis content parce que ça a été mon premier week-end solide du début à la fin, même en roulant peu. Je me suis tout de suite senti bien, on n'a pas fait beaucoup de changements sur la moto, ce qui est fondamental, on a tout de suite identifié les bons pneus et je pense qu'on a très bien travaillé tout le week-end", se félicite-t-il.

"Cette quatrième place est importante pour confirmer ces progrès que l'on a accomplis. On arrivera sûrement en Malaisie, une piste sur laquelle j'ai déjà roulé avec la MotoGP et qui me plaît beaucoup, avec une autre mentalité, parce que cette course nous a ôté un gros poids des épaules", admet-il. "J'ai connu un peu trop de chutes, c'est sûr, il y a eu un peu de complications, celles qu'apporte le MotoGP, mais petit à petit on se rapproche. Les progrès que l'on accomplit ne se voient pas, mais ils sont là."

Une piste favorable au style "typé Moto2"

Pecco Bagnaia avouait à sa descente de la moto que le caractère singulier du circuit de Phillip Island, "qui convient un peu plus à [son] style de pilotage" en lui permettant de se mettre en valeur dans le passage de virage, avait pu le favoriser. C'était aussi l'avis d'Andrea Dovizioso, fer de lance du groupe de Borgo Panigale mais classé seulement septième et donc troisième pilote Ducati dimanche. Pour lui, la hiérarchie de Phillip Island ne reflète pas le niveau réel des uns et des autres.

"Phillip Island est une piste très inhabituelle. Si vous regardez les pilotes qui sont compétitifs ici, la majeure partie ne l'est pas sur les autres pistes. Disons qu'il y a des pilotes qui sont toujours forts ici et pas forcément sur d'autres pistes", observe Dovizioso. "À mon avis, il y a une manière de piloter et une aptitude qui font la différence. Ceux qui sont fluides sont compétitifs ici. Cal [Crutchlow] a toujours été très fort ici, peu importe la moto avec laquelle il a couru, ou Iannone, qui l'a démontré [dimanche]."

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"D'après ce que j'ai vu, car j'ai fait huit tours avec lui, Bagnaia a été très fort ici en pilotant encore pas mal comme en Moto2. Je pense que c'est la raison pour laquelle il a encore du mal sur les autres pistes. Ici ça a fonctionné et il a très bien piloté parce qu'il fait faire le transfert de poids d'une manière différente de nous qui pilotons plus dans le style MotoGP. Je crois que sur cette piste ça fonctionne mieux : ça fait user un peu moins le pneu et, surtout, quand le pneu se dégrade ça permet d'aller vite. À partir de la mi-course, quand le pneu s'est beaucoup dégradé, on ne pouvait plus freiner comme avant et transférer suffisamment le poids parce qu'on n'avait plus rien à l'arrière. Il ne fait pas cela, car il freine peu, et je pense que c'est la raison pour laquelle il a réussi à faire la course avec nous. Il a été très fort et je l'en félicite."

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