Bagnaia : "Quelque chose ne fonctionnait pas normalement"
Après n'avoir pu sauver qu'un point dans la course sprint du GP d'Aragón, Pecco Bagnaia a laissé entendre, sans toutefois accuser Michelin, avoir été aux prises avec un pneu avant ne lui donnant pas de sensations normales.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
Pecco Bagnaia a connu un nouvel épisode dans une saison tout autant marquée par des performances remarquables que par quelques passages à vide qui peuvent laisser perplexe.
Aujourd'hui, l'Italien avait beau se douter que la victoire n'était pas pour lui, compte tenu de la domination crânement exercée par Marc Márquez, il était en droit de s'attendre malgré tout à marquer de gros points. Dans le duel l'opposant à Jorge Martín au championnat, il pouvait voir d'un bon œil la chute ayant compromis les qualifications de son adversaire et l'ayant relégué en deuxième ligne sur la grille.
Sauf que c'est la Ducati #1 qui a pris un mauvais départ, se retrouvant sixième après l'envol de la meute, ralentie par un gros patinage à l'extinction des feux.
"Hier à la Commission de sécurité, la première chose que j'ai demandée a été : 'S'il-vous-plaît, nettoyez la grille de départ'. Peut-être qu'ils l'ont fait, mais il a plu par la suite, alors peut-être qu'ils ne l'ont pas refait ensuite", commence par expliquer Bagnaia à sa rencontre avec les journalistes.
"Dès que je suis arrivé sur la grille de départ, j'ai vu à quel point elle était sale et j'ai donc essayé de prévenir ce qui s'est ensuite passé, en relâchant l'embrayage un peu plus lentement, mais ça n'a rien changé. J'ai eu de la chance qu'Álex [Márquez] arrive à m'éviter, sinon ça aurait pu être très dangereux."
Les difficultés de Bagnaia ne se sont pas arrêtées à ce départ chaotique. La suite a été synonyme de 20 minutes de lutte pour l'Italien, qui n'est remonté que momentanément au quatrième rang pour ensuite être attaqué de toutes parts. Ce n'est qu'au prix d'un dépassement à la toute fin du dernier tour qu'il a arraché le point de la neuvième place à Marco Bezzecchi, alors que Martín validait le meilleur résultat possible derrière Márquez, et les neuf points qui vont avec.
Arrivé à 20 secondes de Márquez sous le drapeau à damier, au bout de 11 tours éprouvants, Bagnaia relate sa course en faisant le parallèle avec le souci qui l'avait déjà gêné vendredi matin, lui valant alors le 21e chrono et lui coûtant un temps de travail précieux. D'une voix teintée d'une colère glaciale, il raconte : "À partir de là, j'ai juste essayé de ne pas perdre trop de positions. Je n'en ai pas perdu tant que ça, car ma chance a été que le premier virage n'est pas très loin de la grille de départ. Mais, une fois dans le virage 5, j'ai essayé de dépasser Miguel Oliveira et, dès que je suis arrivé là, j'ai compris que quelque chose ne fonctionnait pas normalement."
Et d'ajouter : "Il s'est passé aujourd'hui la même chose qu'hier matin. C'est hors de notre contrôle, on ne peut rien y faire. On peut être précis et parfaits dans tout, mais quand ces choses-là arrivent, elles arrivent. On ne peut pas contrôler ça."
Le pilote Ducati refuse d'accuser nommément son pneu et, interrogé sur le sujet, répond : "Je ne dirai pas ce que c'était, mais ça ne venait pas de moi, ça ne venait pas de la moto et ça ne venait pas de l'équipe." S'il n'a pas échappé aux caméras qu'il s'est adressé à son technicien Michelin dès son retour au stand, passablement en colère, Bagnaia élude, sarcastique : "Je lui disais bonjour !"
Pecco Bagnaia a finalement sauvé un point.
Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images
"Franchement, mes sensations avec l'avant étaient très mauvaises", ajoute-t-il, toujours sans nommer les choses. "Ça n'est pas la première fois. Franchement, cette saison, ça a été assez régulier, mais là j'ai eu cette sensation deux fois dans le même week-end. Ça n'est pas possible que ça arrive. Il est certain que je n'étais pas capable de me battre pour la victoire, car quand on voit ce qu'a fait Marc, il était imbattable, mais mon ambition et mon potentiel étaient de me battre contre Jorge. Tout le week-end, on a été très proches en termes de performances, et on a finalement perdu une opportunité."
"Mon seul objectif était de prendre un bon départ et d'essayer de bloquer Marc, mais dès le départ, rien n'a fonctionné", poursuit-il, détaillant face aux questions plus précises sur ce qu'il ressentait : "La pression était parfaite, la température était parfaite."
L'aspect positif de la situation est qu'aux yeux de Pecco Bagnaia, cette contre-performance peut facilement laisser la place à une bonne course, dimanche : "On a juste besoin d'une situation normale, dans laquelle on puisse se battre." Autant dire qu'en comptant sur un package moto-pneus parfait et sur une piste qui aura eu le temps d'être nettoyée de sa poussière d'ici-là, le champion en titre a encore l'espoir de gommer les huit points perdus aujourd'hui sur Jorge Martín, repassé en tête du championnat.
Les plus belles photos du sprint du GP d'Aragón MotoGP
Rejoignez la communauté Motorsport
Commentez cet articlePartager ou sauvegarder cet article
Meilleurs commentaires
Abonnez-vous pour accéder aux articles de Motorsport.com avec votre bloqueur de publicité.
De la Formule 1 au MotoGP, nous couvrons les plus grands championnats depuis les circuits parce que nous aimons notre sport, tout comme vous. Afin de continuer à vous faire vivre les sports mécaniques de l'intérieur avec des experts du milieu, notre site Internet affiche de la publicité. Nous souhaitons néanmoins vous donner la possibilité de profiter du site sans publicité et sans tracking, avec votre logiciel adblocker.