Bagnaia remercie Miller de l'avoir laissé passer
Pecco Bagnaia salue l'esprit d'équipe de son coéquipier Jack Miller, qui l'a laissé passer pour contribuer à sa quête de titre.
Le titre MotoGP s'éloigne pour Pecco Bagnaia, mais ce n'est pas faute d'avoir persévéré et d'avoir reçu l'assistance de son coéquipier Jack Miller au Grand Prix des Amériques. Vainqueur des deux courses précédentes, Bagnaia a signé une troisième pole position consécutive à Austin mais n'est pas parvenu à concrétiser en course : dès le premier virage, il s'est fait déborder par Marc Márquez et par son rival pour le titre Fabio Quartararo.
En difficulté, Bagnaia a par la suite rétrogradé au sixième rang, doublé par Álex Rins, Jorge Martín et Jack Miller, mais il a réussi à reprendre l'avantage sur les deux premiers, tandis que son coéquipier australien s'est effacé à sept tours de l'arrivée pour ne pas le retarder dans sa marche en avant. Résultat : Bagnaia est monté sur la troisième marche du podium et n'a perdu "que" quatre points sur Quartararo, bien que le déficit reste énorme avec 52 unités de retard à trois Grands Prix du but.
"Je suis très content, nous avons fait le maximum", s'est félicité l'Italien. "Fabio et Marc étaient plus rapides que nous aujourd'hui, donc c'était très difficile de faire mieux que ça. Nous ne pouvons pas être déçus : faire la pole position sur une piste où nous étions en difficulté au début [du week-end] et où nous avons en fait toujours été en difficulté, c'était un bon résultat, mais le podium aujourd'hui, c'est une autre histoire."
"Je suis très content car j'ai tout essayé dès le début mais je manquais vraiment d'adhérence à l'arrière. Mon pneu arrière n'était pas prêt. Je discutais avec Fabio et Marc, ils m'ont dit qu'ils avaient eu le même problème à Misano. Au début de la course à Misano, j'avais l'adhérence maximale, tout était parfait, mais pour eux non. Et cette fois, pour eux ça allait et pour moi moins. Ce n'est pas grave, ça peut arriver."
"Ensuite, j'ai juste vu que les pilotes devant moi commençaient à avoir quelques difficultés, alors j'ai compris que le podium était à ma portée. La dernière partie de la course n'a pas été facile, mais enfin, nous avons obtenu un autre podium. Fabio a creusé l'écart à nouveau [au championnat], mais ça va comme ça. Nous savons que nous avons perdu des points sur d'autres circuits, dans d'autres situations, et maintenant nous faisons du très bon travail depuis la trêve estivale. Nous apprenons beaucoup et continuons ainsi, alors c'est un travail parfait."
Bien entendu, un tel résultat n'aurait peut-être pas été possible sans la contribution de Miller. Or, lorsqu'il lui a été demandé si des consignes d'équipe avaient fait l'objet de discussions avant la course, Bagnaia a répondu : "Je pense que Jack a décidé tout seul de cette manœuvre. Parce qu'au début, je me disais qu'il réduisait l'écart sur Fabio, puisqu'il faisait du très bon travail avec le pneu arrière dur."
"Mais ensuite, j'ai vu qu'il commençait à avoir de petites difficultés, puis je lui ai repris une demi-seconde au tour et il ne m'a pas contraint à une manœuvre agressive pour doubler, il m'a laissé passer et je dois le remercier. Nous faisons, je pense, un travail d'équipe vraiment super, car nous nous aidons mutuellement à chaque fois, alors pour moi c'est du travail parfait."
Interrogé après la course, Miller a en effet confirmé qu'il avait lui-même fait le choix de ne pas gêner son coéquipier alors qu'il n'avait pas les ressources pour viser un meilleur résultat. "J'ai vu que j'avais un peu d'avance sur Mir et je ne sais pas qui, peut-être 0"8, et puis à un moment, j'ai vu 'Bagnaia +0' donc j'ai compris qu'il arrivait. Il avait rattrapé ces huit dixièmes et moi j'avais du mal", a expliqué l'Australien. "Je ne voulais pas foutre sa course en l'air plus que nécessaire, donc je lui ai juste dit 'vas-y, passe'. Moi j'étais en difficulté, mais il avait clairement un bon rythme à ce moment-là, alors avec un dépassement de moins à faire c'est plus facile."
"Maintenant on est en tête au championnat des équipes", a ajouté Miller, "et j'ai grimpé à la quatrième place [dans celui des pilotes] tandis que Pecco a limité les dégâts autant que possible sur Fabio. Ça aurait pu être une meilleure journée, ça aurait pu être une pire journée, on va le dire comme ça."
Malgré ce coup de pouce, Bagnaia ne cache pas que ces 20 tours du Circuit des Amériques ont été éprouvants sur une piste très bosselée – facteur qui n'a pas manqué de soulever le débat ce week-end. "C'était aussi dur que je m'y attendais. C'est sûr que la concentration aide beaucoup pendant la course, car on commence à penser au nombre de tours restant, on regarde une ou deux fois. La première fois que j'ai vu combien de tours il restait, il en restait 13, et je me suis dit que c'était trop. Mais je me suis reconcentré, tout était mieux, et j'ai vu qu'il restait deux tours. Et ça allait. C'est sûr que pour moi c'était plus dur que la Malaisie", a-t-il conclu.
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