Une solide victoire pour Bagnaia qui a "retenu la leçon du Mans"
Si le scénario du GP de France s'est répété pour Pecco Bagnaia à Misano, il n'a cette fois pas craqué sous la pression d'Enea Bastianini et s'est adjugé une quatrième victoire consécutive, historique pour un pilote Ducati.
Pecco Bagnaia n'a pas seulement remporté le Grand Prix de Saint-Marin. Il a, via ce succès, décroché sa quatrième victoire consécutive et est devenu ainsi le premier pilote Ducati à réaliser cet exploit. Casey Stoner, meilleur représentant de la marque jusque-là, s'était arrêté à trois.
L'Italien a pour ce faire effectué une course solide, dont il a récupéré les rênes dans le troisième tour pour ne plus les lâcher. Il affirme néanmoins que les 25 restants n'ont pas été un long fleuve tranquille.
"Dès le premier tour, j'ai senti que ma roue commençait à se bloquer à l'avant", a-t-il expliqué. "Dans le tour où Jack [Miller] est tombé, Enea [Bastianini] a perdu l'avant au virage 14 donc en début de course j'avais très peur, et quand je suis arrivé dans le virage 11, j'ai perdu l'avant. Les conditions de piste après la course Moto2 étaient très différentes de celles d'hier."
"C'était plus difficile d'être compétitif au début parce que j'ai fait le troisième tour en tête, en 1'33"0, et je sentais que j'étais très lent. Je suis juste resté concentré et intelligent pour faire baisser mon chrono tour après tour. Et enfin, dans les cinq ou six derniers tours, mon rythme a été très solide."
S'il est parvenu à se maintenir en tête, le #63 a dû composer tout au long de la course avec quelqu'un dans sa roue. Maverick Viñales a longtemps cherché une ouverture avant de perdre en rythme, et c'est ensuite Enea Bastianini qui a pris le relais. "À chaque fois, il était à 0"1, 0"2 à part un tour où il y a eu 0"7 mais au tour d'après il a réduit l'écart. Ça a été incroyable de voir à quel point l'écart a été petit. Je ne savais pas combien de pilotes étaient derrière moi, mais Enea était proche."
Une stratégie différente pour se maintenir en tête
Enea Bastianini et Pecco Bagnaia, séparés de 34 millièmes au drapeau à damier.
Souvent déstabilisé par ce genre de situation, Bagnaia a vu le scénario du GP de France se répéter, sans qu'il ne parte à la faute cette fois. En Sarthe, Bastianini était en effet parvenu à le faire craquer en étant resté un moment dans sa roue. "J'ai retenu la leçon du Mans", a-t-il plaisanté à l'arrivée.
Il n'a en effet pas flanché cette fois, et ce malgré une tentative d'attaque musclée de la part de son compatriote dans le dernier tour, qui s'est soldée par un échec. Passé très proche de le percuter, Bastianini a été contraint d'élargir mais est revenu au contact dans le dernier virage. Les deux hommes ont ainsi passé la ligne d'arrivée avec 34 millièmes d'écart, ce qui fait de l'arrivée du GP de Saint-Marin l'une des plus serrées de l'Histoire du MotoGP.
"Je ne l'ai pas senti, je pensais juste à être précis devant, mais après avoir vu ce qui est arrivé, sincèrement c'était proche. Je suis content que rien ne se soit produit", a constaté Bagnaia. "Dans le dernier tour, j'ai juste essayé de faire tout mon possible pour réaliser mon meilleur chrono. J'ai perdu un peu de temps dans les deux derniers virages pour être un peu plus prudent mais je suis très content."
La clé de ce résultat selon lui ? Une stratégie différente. "Je n'ai pas essayé de fermer la porte mais de prendre les meilleures trajectoires possibles pour être rapide. C'est peut-être mieux dans certaines situations, car on ne laisse pas la possibilité aux autres de nous doubler vu qu'on fait le maximum", a-t-il détaillé. "Je crois que, de toute ma carrière, je n'ai jamais fait mes meilleurs chronos dans les derniers tours, donc je pense que ça prouve le travail incroyable qu'on fait."
Revenu à 30 points de Fabio Quartararo au championnat, Bagnaia a réalisé une très belle opération et devrait se montrer à nouveau très compétitif sur le circuit d'Aragón, dans deux semaines, où il s'est imposé l'an dernier.
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