Bastianini déçu, mais tourné vers l'avenir : "Je pense à ma carrière"

Devenu pilote officiel Ducati cette année, Enea Bastianini n'a pour le moment pu disputer qu'un seul tour de course. Il y a un mois, au Portugal, il a été envoyé au tapis par Luca Marini dans la deuxième boucle de la course sprint, et l'incident s'est conclu par une fracture de sa clavicule droite, entraînant son incapacité à reprendre la compétition depuis.

Après avoir manqué les rendez-vous de l'Argentine et du Texas, le pilote italien a tenté de faire son retour cette semaine, en Espagne. Cependant, les essais du Grand Prix ont suffi à montrer qu'il n'était pas prêt, la douleur et le manque de forces l'empêchant d'être réellement lui-même au guidon de la Ducati. Il a donc jeté l'éponge samedi matin, sans tenter de disputer les qualifications puis les courses.

"Malheureusement, je ne cours pas ici non plus parce que, comme je l'imaginais, je ne suis pas compétitif", a-t-il expliqué, cité par GPOne. "C'était bien malgré tout d'être ici, afin de comprendre quelle était ma situation actuelle. On va approfondir la question et en parler avec les médecins, pour essayer de comprendre quelle peut être l'évolution en vue du Mans."

En arrivant en Andalousie jeudi, Bastianini avait déjà prévenu qu'il se focalisait essentiellement sur le Grand Prix d'Italie, qui aura lieu mi-juin, comme une échéance plus réaliste pour, enfin, lancer son championnat. Entre temps, il va falloir établir s'il refait une tentative de retour dans moins de deux semaines au Grand Prix de France, seul autre rendez-vous avant le déplacement au Mugello.

Pour le moment en tout cas, son score au championnat reste bloqué à zéro, là où le leader en a 65, et Enea Bastianini cherche à se projeter sur le long terme pour penser à des jours meilleurs. "Je suis en colère et déçu, mais ma situation est celle-ci, malheureusement. Il va falloir que j'essaye d'en sortir dès que possible, pour recommencer à courir comme j'en suis capable", a-t-il déclaré. "Je pense à ma carrière et à l'avenir, parce que quand je reviendrai, il faudra que je sois au moins à 90%."