Bautista - "Le problème d'Aprilia, c'est le temps"

Malgré un début de saison compliqué, Álvaro Bautista occupe la 13e place du championnat, à seulement quatre points du top 10. S'il brille par sa régularité, il veut désormais voir la RS-GP progresser et les écarts se réduire.

Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Les ailerons Aprilia
Stefan Bradl, Aprilia Racing Team Gresini, Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Le logo d'Aprilia Racing
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini
Alvaro Bautista,  Aprilia Gresini Racing Team, et Giulio Nava, chef mécanicien
Michele Pirro, Pramac Racing, et Alvaro Bautista, Aprilia Racing Team Gresini

L. B., Le Mans - Le pilote Aprilia a décroché au Mans son meilleur résultat de cette première partie de saison, une première entrée dans le top 10 qu'il a décrite comme "inattendue". À en croire ses 48 secondes de retard sur le vainqueur, les nombreuses chutes survenues dans le peloton ont aidé l'Espagnol à se hisser dans la hiérarchie, néanmoins la RS-GP a le mérite de se montrer fiable.

Il faut désormais faire grimper ses performances pures, sachant qu'à ce jour, la manche de Jerez reste la plus encourageante qu'ait disputée Álvaro Bautista : il y avait manqué de peu la qualification directe en Q2 et, avant de chuter en course, bataillait contre Cal Crutchlow.

Disposant d'une moto encore très jeune, il investit ses forces dans le programme de développement du constructeur italien, convaincu par la nécessité d'améliorer le package dans sa globalité. C'est ce qu'il a expliqué à Motorsport.com.

Comment juges-tu ce début de saison ?

"Difficile, parce qu'on n'a pas eu beaucoup de temps pour travailler sur la nouvelle moto, qui est arrivée une semaine avant le dernier test officiel de pré-saison, au Qatar. On n'a pas fait beaucoup de kilomètres, si bien que l'on n'a pas pu travailler sur tout ce que l'on voulait. Et puis, avec le changement d'électronique et de pneus, cela faisait beaucoup de nouveautés pour nous au début."

"Ceci dit, après ces quelques courses, je pense que ça ne s'est pas mal passé. Compte tenu de comment avaient commencé les tests au Qatar, il semblait que l'on ne pourrait pas aller au bout d'une course à cause des problèmes de jeunesse [de la moto]. Au final, on les a toutes terminées à l'exception de celle de Jerez, mais il ne s'agissait pas d'un problème sur la moto."

"Difficile, donc, mais positif parce que le niveau de la moto s'est amélioré par rapport à l'année dernière. Les moto Open contre lesquelles on se battait ne sont plus là, désormais elles sont toutes 'bonnes', et on reste réguliers et toujours entre la 10e et la 15e places. Je pense donc que le début de saison a été positif et j'attends avec beaucoup d'impatience d'améliorer la moto et de faire plus de développements."

Aprilia pâtit-elle de n'avoir que deux motos en piste ?

"Il est clair qu'il vaut mieux avoir quatre motos en piste plutôt que deux, parce qu'il y a plus de références. Mais à l'heure actuelle, le problème d'Aprilia c'est le temps. C'est sa deuxième année depuis son retour en MotoGP, et même pratiquement la première parce que l'an dernier on ne pouvait pas beaucoup travailler sur la moto mais plutôt récolter des données pour celle de cette année. Ce qu'il faut donc à Aprilia, c'est plus de temps, plus de tests et mieux comprendre la direction à suivre."

Quel est la priorité du développement à mener ?

"Cette moto ne va pas très mal d'un côté et très bien de l'autre. Elle est assez stable et régulière sous tous les aspects, mais il nous faut les améliorer tous. Il faut que l'on fasse en sorte que le châssis m'aide en entrée de virage, il nous faut trouver plus de traction en sortie de virage, le moteur on doit le faire progresser, c'est clair, et puis il faut que l'on travaille beaucoup sur l'électronique car, pour moi, on n'est pas à 100%. Il n'y a pas un point [précis] sur lequel on doit beaucoup travailler, il faut en général que l'on améliore la moto dans son ensemble."

Ce développement doit-il plutôt venir de l'usine ou bien du travail sur les réglages ?

"À 70% de l'usine et à 30% des réglages, parce que le moteur [concerne] à 100% l'usine. C'est l'un des points les plus importants et celui avec lequel on peut gagner le plus, parce que si tu as plus de puissance tu peux facilement gagner [du temps] en ligne droite. Mais, si tu n'es pas capable d'utiliser toute la puissance, cela ne sert à rien d'avoir 60 chevaux en plus. C'est la raison pour laquelle je dis qu'il faut améliorer tous les aspects de la moto et pas seulement un aspect spécifique."

Quel a été l'effet sur l'Aprilia de la nouvelle électronique d'une part et des nouveaux pneus de l'autre ?

"Il y a eu trop de changements pour nous : l'électronique, les pneus et aussi une moto toute neuve. Concernant les pneus, au final, ce sont les mêmes pour tout le monde, il s'agit donc de travailler avec les réglages de la moto, de prendre confiance et de bien les comprendre. Les pneus s'amélioreront sûrement durant la saison, comme ça a été le cas entre l'année dernière et le début de cette année. Il y a sûrement des motos sur lesquelles ils ont d'emblée un peu mieux fonctionné [que sur d'autres], mais je pense que l'on peut réussir à les faire fonctionner en travaillant."

"L'électronique est elle aussi très différente de celle que l'on avait l'année dernière. On a un peu de mal, en particulier pour effectuer des changements rapides et qui fonctionnent. L'année dernière, quand il y avait un problème, les ingénieurs le comprenaient tout de suite et ils l'amélioraient rapidement. Cette année il faut plus de temps et c'est plus difficile pour eux de comprendre ce qu'ils doivent faire pour que ça fonctionne sur la moto."

Ton coéquipier, Stefan Bradl, est certainement ta référence en piste ?

"On travaille tous les deux ensemble. Nos commentaires sont très similaires, même s'il pilote d'une manière et moi d'une autre on cherche toujours à aller dans la même direction. Pour moi comme pour lui, l'autre Aprilia est la référence. C'est bien d'avoir un coéquipier aussi fort que Stefan parce qu'on se pousse l'un l'autre [à progresser]."

"L'important, c'est d'améliorer mes sensations avec la moto et de progresser course après course. Ce n'est pas une obligation de terminer devant lui. Il est clair que j'aimerais finir toutes les courses en tant que premier pilote Aprilia, mais la situation est difficile en ce moment et chaque piste sera nouvelle pour nous. On doit faire en sorte d'arriver à la course du dimanche avec les meilleurs réglages et les meilleures sensations possibles."

T'es-tu fixé une position à atteindre au championnat cette année ?

"Pour le moment, franchement non. Ce que j'aimerais c'est, surtout à partir de la mi-saison, me battre pour régulièrement pour entrer dans le top 10 à chaque course. Mais il nous faut travailler. Ça n'est pas facile, parce que cette année le niveau s'est resserré entre les premiers et les derniers. C'est mon objectif, on va bien voir si j'arrive à l'atteindre."

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