Un calendrier MotoGP 2025 plus équilibré, bien accueilli par les pilotes

Le calendrier ultra chargé de 2024, avec ses deux triple-headers en sept semaines, a de toute évidence poussé les organisateurs du MotoGP à tirer des leçons. Le calendrier 2025 est né d'une volonté de mieux définir l'agenda, tout en maintenant le nombre d'épreuves.

Francesco Bagnaia, Ducati Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Après deux années marquées par des programmes éreintants, le MotoGP ne devrait pas connaître de triple-headers la saison prochaine, du moins à condition que le calendrier annoncé en ce début d'automne ne subisse pas les multiples changements qu'a connus celui de 2024. Il y a quoi qu'il arrive une volonté manifeste de la part des organisateurs de tirer les leçons des programmes déséquilibrés observés récemment, et notamment des périodes excessivement chargées qu'ils ont entraînées.

C'est le cas cette année, avec sept Grands Prix programmés en l'espace de neuf semaines, dont deux séries de trois épreuves entrecoupées d'un seul week-end de pause. Carlos Ezpeleta, directeur sportif de Dorna Sports, assure que les plaintes des acteurs du paddock ont été entendues avant de dessiner un agenda volontairement plus étalé pour 2025. Celui-ci se compose de 12 Grands Prix avant la pause estivale et dix ensuite, sans aucun triple-header.

"Les triples-headers de la fin de saison, lorsque nous avions moins de courses outre-mer, c'est quelque chose que les équipes ont en réalité toujours souhaité compte tenu des coûts logistiques et opérationnels", pointe Carlos Ezpeleta auprès du site officiel du MotoGP. "Par contre, maintenant que le calendrier s'est développé et qu'il y a plus d'épreuves, un triple-header ça peut aller, mais deux de suite cela n'est pas l'option que préfèrent les équipes et les pilotes."

"Ne pas avoir de triple-headers était l'un de nos objectif pour la saison prochaine. Je ne sais pas combien de temps nous arriverons à maintenir cela pour l'avenir, mais c'est une bonne chose", se félicite le responsable espagnol, alors même qu'en cet automne, le championnat va enchaîner des courses en Italie, en Indonésie et au Japon, puis après une semaine de battement, s'ensuivra une autre série avec l'Australie, la Thaïlande et la Malaisie. Dans un an, les Grands Prix seront réunis par deux, entrecoupés par une semaine de pause, avec un rythme régulier qui débutera même dès le mois de juin pour se prolonger jusqu'à la finale.

Les déplacements outre-mer s'annoncent moins éprouvants en 2025.

Les déplacements outre-mer s'annoncent moins éprouvants en 2025.

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Soulagés de ne pas retrouver la saison prochaine l'intensité de l'actuel marathon, les pilotes ont globalement bien réagi à l'annonce de ce futur calendrier. "C'est mieux que cette saison, le programme a l'air super", a notamment commenté Pecco Bagnaia. "La seule chose, c'est que par le passé j'adorais faire le triplé Japon, Australie et Malaisie, et ça aurait pu être sympa de refaire la même chose. Mais avoir trois doubles courses de suite, je trouve que ça n'est pas si mal."

22 Grands Prix en huit mois et demi

Si les courses sont mieux réparties sur l'ensemble du programme, le calendrier compte tout de même 22 Grands Prix, ce qui demeure beaucoup aux yeux de certains pilotes. Bien que restant dans le cadre fixé entre la Dorna et les équipes, cela s'inscrit dans la tendance à l'augmentation qui a marqué les dernières années, depuis la sortie du Covid, avec un agenda ayant atteint les chiffres records de 21, puis 22 étapes.

C'est la troisième année qu'un programme aussi riche est annoncé, bien qu'il n'ait jamais pu être tenu. La saison actuelle prévoyait 22 manches initialement, mais après encore plusieurs annulations et changements qui ont porté le calendrier à 20 dates et ont également contribué à faire grincer des dents. Avant cela, déjà, les pilotes avaient tiré la sonnette d'alarme, rappelant le rythme épuisant atteint par le MotoGP, notamment depuis l'ajout des courses sprint.

"Pour moi, 22 courses ça fait beaucoup", a rappelé Enea Bastianini à l'annonce du calendrier 2025. "Peut-être que 20 ou 21, ce pourrait être un bon choix, mais c'est comme ça. Il y a aussi quatre courses très difficiles au début de la saison, avec des semaines de pause mais à des endroits différents puisqu'on a l'Argentine, la Thaïlande, le Qatar…"

Le revers de la médaille d'un calendrier plus équilibré avec tout autant de courses et une pause estivale maintenue à un mois, c'est aussi un début de championnat anticipé puisque le premier Grand Prix sera disputé à cheval entre les derniers jours de février et les premiers de mars. "Pour moi, ça a l'air plutôt pas mal. C'est juste que ça aurait été bien d'avoir Austin et l'Argentine ensemble [sans pause]", a ainsi fait remarquer Fabio Quartararo au sujet de cette période. "Mais d'une manière générale, c'est mieux d'avoir des doubles courses plutôt que des triples-headers tout le temps."

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