Capirossi : Ce sont les pilotes qui décident si c'est sûr, pas moi

En charge de la sécurité auprès de la Dorna, Loris Capirossi martèle que toute décision concernant le déroulement du Grand Prix du Qatar sera prise en consultation avec les pilotes, sans qu'aucun scénario ne leur soit imposé.

Loris Capirossi

Gold and Goose / Motorsport Images

Loris Capirossi
La voiture de sécurité en piste pour inspecter la piste humide
Un pompier
Piste humide
Loris Capirossi
Piste humide
Loris Capirossi
Le paddock
Loris Capirossi
Loris Capirossi écoute les réactions des pilotes
Loris Capirossi
Piste humide
Loris Capirossi écoute les réactions des pilotes
Le séchage de la piste

Au cœur des décisions complexes qui ont dû être prises samedi à Losail, Loris Capirossi a pris le temps de longuement expliquer aux médias le déroulement de cette journée très particulière. Il a par ailleurs souhaité lever toute ambiguïté liée au test qu'il a réalisé le mois dernier et suite auquel il avait fait savoir qu'une piste mouillée pourrait ne plus être un frein au bon déroulement d'une course à Losail, en dépit du programme qui veut que l'action se concentre après la tombée de la nuit.

"Nous avons décidé de venir ici en février pour faire un test de nuit afin de comprendre la situation, parce que personne n'avait jamais fait de test de nuit et sous la pluie. Mais je souhaite expliquer que j'ai fait ce test non pas sous la pluie, mais sur une piste entièrement mouillée, or ce sont des conditions différentes", a d'abord rappelé l'ancien pilote.

Après ce roulage, Loris Capirossi en est arrivé à la conclusion que la pluie ne serait plus nécessairement rédhibitoire à toute action dans le cadre du Grand Prix du Qatar, contrairement au scénario que nous connaissons depuis 2008 et le passage de l'épreuve à un programme nocturne. "Quand j'ai fait le test, je me suis dit que la visibilité était bonne, ça n'était pas si mal, et j'ai pensé qu'il fallait donner à tous les pilotes l'opportunité de tester cela", a-t-il expliqué samedi soir.

"Mais, avant toute chose, je ne veux pas m'octroyer la décision : la décision vient toujours des pilotes. Les pilotes décident si c'est sûr ou non, je ne décide pas cela. C'est la raison pour laquelle nous avons donné l'opportunité aux pilotes de tester et de contrôler les conditions", a précisé l'Italien, aujourd'hui membre de la Direction de course en tant que représentant Dorna pour la sécurité.

"Deuxièmement, je pense, après l'expérience d'aujourd'hui, qu'il est impossible de courir sous la pluie [forte], que ce soit de jour ou de nuit, parce que sans drainage, cela ne fait pas de différence qu'on soit de jour ou de nuit. De jour aussi, quand on a beaucoup d'eau, il n'y a pas de drainage et la piste est difficilement praticable", a précisé Capirossi, rappelant la raison qui a poussé à annuler les séances de samedi, à savoir le manque de drainage et non l'humidité en elle-même.

D'autres tests sont nécessaires

Qu'en est-il de la suite à donner à ces événements ? Avant toute chose, requérir les travaux nécessaires sur le circuit pour que cette situation ne se représente plus, puis impliquer les pilotes MotoGP dans la décision d'autoriser ou non les courses en nocturne et par temps pluvieux, un point dont Capirossi assure qu'il n'est pas tranché par les instances dirigeantes contrairement à ce qui avait pu être compris initialement.

"Il est certain que pour l'année prochaine nous voulons faire des travaux pour le drainage et nous voulons organiser le fait que, pendant le dernier jour de test [de pré-saison], pendant les 30 ou 40 dernières minutes, nous mouillons à nouveau la piste et nous donnons à tout le monde l'opportunité de tester."

"Nous voulons écouter l'avis de tous les pilotes, nous voulons voir 25 motos en piste, et aussi avec de la pluie. Quand j'ai fait le test, il ne pleuvait pas, c'était juste complètement mouillé. C'est la raison pour laquelle nous voulons vraiment comprendre l'opinion des pilotes. S'ils disent que ça n'est pas possible, nous serons d'accord. Nous ne voulons chercher à convaincre personne."

Pense-t-il que, si ce dimanche les pilotes ont l'occasion d'évaluer la piste mouillée et de nuit et qu'ils jugent ce scénario trop dangereux, ce Grand Prix devrait à l'avenir revenir à un horaire de jour, comme ce fut le cas entre 2004 et 2007 ? L'ancien pilote n'exclut pas cette option et résume : "Avant toute chose, nous voulons entendre ce qu'en pensent les pilotes. Si les pilotes disent que de nuit et sous la pluie il est impossible de rouler, nous essayerons assurément de trouver une solution."

Dans l'immédiat, aucun scénario n'est écarté pour la fin de cette édition 2017, pas même celui de reporter l'épreuve à lundi soir, dans un remake de la course exceptionnelle de 2009.

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