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Ce qui change du côté des pneus MotoGP en 2017

Après une saison de retour qui fut parfois mouvementée, Michelin aborde avec impatience la campagne 2017 du MotoGP et les nouveautés qui y prendront effet.

Des pneus Michelin

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Les dirigeants et les techniciens de Michelin n'ont pas chômé depuis que la marque a réinvesti les Grands Prix moto, c'est le moins que l'on puisse dire. Après la gestation du projet et sa préparation avec les pilotes essayeurs, il y eut les premiers tours de roue avec les titulaires et la découverte de leur exigences mises en lumière par une intersaison 2015-2016 déjà riche en événements. Puis une nouvelle étape était franchie il y a un an, avec la reprise de la compétition.

Le championnat allait prouver que le développement des pneus clermontois était loin d'être fini, le manufacturier s'efforçant mois après mois de répondre aux requêtes des pilotes et aux caractéristiques des machines en faisant évoluer ses produits. Michelin terminera l'année en affirmant avoir conçu plus d'évolutions durant cette saison de MotoGP qu'en sept années dans d'autres championnats.

Il est désormais temps de repartir sur les routes du Championnat du monde, après une intersaison qui n'a rien eu d'une pause et durant laquelle toute cette expérience acquise a été mise à profit pour affiner encore plus la copie du Bibendum.

"Nous avons hâte que la saison 2017 débute, en espérant qu’elle soit autant, sinon encore plus passionnante que 2016", s'enthousiasme Nicolas Goubert, directeur adjoint et technique de Michelin Motorsport, en charge du MotoGP. Une saison 2017 qui démarre avec une nouvelle donne, plusieurs nouveautés et changements ayant été entérinés. Passons-les en revue.

  • Une allocation plus riche

Afin de renforcer la concurrence entre les pilotes, le règlement permet désormais au manufacturier de proposer trois types de pneus slicks à l'avant comme à l'arrière, alors que seules deux spécifications de base étaient autorisées l'an dernier.

Le nombre total de pneus slicks ne change pas (dix à l'avant, 12 à l'arrière), et leur répartition se fait comme suit :
- à l'avant un maximum de cinq pneus de l'option A ; un maximum de cinq pneus de l'option B ; un maximum de cinq pneus de l'option C ;
- à l'arrière un maximum de six pneus de l'option A ; un maximum de cinq pneus de l'option B ; un maximum de quatre pneus de l'option C.

"Proposer trois slicks avant et arrière est une belle opportunité pour élargir les choix de pneumatiques et ainsi créer une véritable dynamique de compétition entre pilotes et teams lors des sélections de pneus en fonction des conditions et des tracés", souligne Nicolas Goubert.

Des pneus Michelin
  • Un coup de pouce pour les qualifiés

Jusqu'à présent, les deux pilotes qui se qualifiaient pour la Q2 en en passant par la Q1 avaient le désavantage d'utiliser plus de pneus que leurs adversaires et ils manquaient parfois de gomme tendre pour la fin de séance ou choisissaient d'épargner leur quota. Désormais, ces deux repêchés disposeront d'un pneu arrière slick de l'option A (la plus tendre) supplémentaire, ce qui leur permettra de se battre pour leur place sur la grille dans les conditions les plus égalitaires qui soient. Toutefois, leur allocation totale à l'arrière reste à 12, l'utilisation de ce pneu est donc compensée sur les autres options.

  • Fin des pneus intermédiaires

Le retour des pneus intermédiaires n'aura été que bref et sa disparition pour la saison venir est actée. Celui-ci avait été ajouté à l'allocation afin de couvrir un large spectre de conditions et de permettre ainsi aux pilotes de prendre la piste à n'importe quel moment en essais libres, néanmoins les pneus pluie se sont avérés suffisamment résistants sur piste séchante pour que les intermédiaires disparaissent.

Pneu intermédiaire Michelin
  • Moins de pneus pluie

L'allocation de pneus pluie est cependant légèrement réduite pour passer à un total de 11 pneus par Grand Prix (contre 14 en 2016), à raison de cinq pneus avant et six arrière. Deux options sont proposées, avec un maximum de quatre A et de deux B à l'avant, et un maximum de cinq A et de deux B à l'arrière. Dans le cas où toutes les séances d'essais libres et l'une des deux séances de qualifications au moins sont déclarées mouillées, un pneu avant et un pneu arrière supplémentaires sont autorisés.

  • Des capteurs sur les pneus

Outre les bandes de couleurs qui peuvent parfois s'avérer compliquées à identifier en pleine action, un nouveau système va permettre de connaître les choix de pneus des pilotes. Un capteur dit TAPS (pour Tyre Air Pressure Sensor) se trouve désormais à l'intérieur du pneu, associé à un code-barre. Ce capteur émet un signal, lu par le transpondeur de la moto, afin que le type de pneu utilisé sur ladite moto soit indiqué à des récepteurs. Une fois en possession de cette information, Dorna Sports la transmettra aux chaînes de télévision et aux écrans de timing, afin que les médias et les spectateurs puissent connaître à tout moment les stratégies pneumatiques des pilotes.

Un pneu Michelin
  • Des innovations pour Michelin

Sur la base de l'expérience acquise depuis son retour en MotoGP, Michelin a développé de nouveaux produits pour cette saison. Un nouveau pneu arrière sera proposé afin d'apporter plus de motricité. À l'avant, un nouveau pneu testé comme prototype lors du Grand Prix de Valence puis développé tout au long des essais hivernaux, fait désormais partie intégrante de l'allocation. Celui-ci présente un profil différent qui a été validé par les pilotes.

"Nous avons réalisé trois séances d’essais très positives qui ont confirmé la bonne direction prise pour 2017", souligne Nicolas Goubert. "Nous avons inauguré le nouveau profil du pneu avant à Valence et cela a très bien fonctionné. Lors des trois séances d’essais, les pilotes nous ont fait des retours très précieux qui nous permettront de répondre à leurs besoins. Nous avons pris en compte leurs souhaits de plus de motricité à l’arrière – tous les pilotes veulent pouvoir accélérer plus fort. Nous avons donc travaillé là-dessus et on espère avoir répondu à leurs demandes."

"Nous allons poursuivre le développement au cours de la saison afin d’offrir aux pilotes des performances optimum quelles que soient les conditions et sur tous les circuits. Nous sommes bien plus avancés cette année que nous l’étions l’an passé à pareille époque", assure un Nicolas Goubert en confiance à quelques jours à peine du début de la saison.

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