La chaleur a gêné Zarco et a pu contribuer à ses chutes

Johann Zarco a souffert dans la forte chaleur du Mugello ce vendredi, et c'est en tentant de se relâcher sur la Ducati qu'il est parti à la faute, avec deux chutes. Le Français reste satisfit de sa moto, plus stable que jamais en ligne droite grâce au holeshot device avant.

Johann Zarco, Pramac Racing

Johann Zarco, Pramac Racing

Gold and Goose / Motorsport Images

Johann Zarco a signé la quatrième meilleure performance du jour au GP d'Italie mais ce sont surtout ses deux chutes en EL2 qui ont marqué les esprits. Il a d'abord perdu le contrôle de sa moto au virage 4, ce qui a provoqué un drapeau rouge en raison des graviers ramenés sur la trajectoire, avant de tomber une seconde fois, plus lourdement, en fin de séance au virage 12.

Resté prostré quelques instants dans les graviers, Zarco a tenu à rassurer : "Je vais bien", a déclaré le pilote Pramac, qui arbore de nouvelles couleurs ce week-end. "J'étais juste un peu épuisé, j'essayais de respirer un peu avant de me relever. J'allais bien, c'est vrai que j'ai pris un peu de temps."

Zarco explique ses chutes par des circonstances défavorables et les plus de 30°C atteints ce vendredi, ce qui a rapidement fait monter son rythme cardiaque. C'est en tentant de se relâcher sur sa machine qu'il est parti à la faute : "J'ai été très impressionné par la chaleur aujourd'hui. C'était presque les sensations de l'Indonésie. Très chaud et peut-être de l'humidité, je ne sais pas, mais j'ai un peu souffert de ça aujourd'hui."

"La vitesse est bonne mais j'essaie de progresser pour tout faire plus facilement sur la moto. C'est pour ça que je suis tombé deux fois, parce que j'essaie de me relâcher et quand on est à la limite, c'est dur de rester sur les roues. Il semble que la météo va s'améliorer, il fera plus frais dans les prochains jours, ça sera utile pour moi."

"C'était assez bizarre parce que dès qu'on faisait quelques chronos, le cœur montait à 180 et d'habitude, ça ne monte pas autant, si vite", a-t-il précisé. "La piste y contribue, mais il y avait un peu un 'effet Indonésie.' J'ai eu cette sensation."

 

Zarco estime donc avoir une certaine limite sur le plan physique. "Je ne suis pas du genre à tomber, donc ça peut être un peu ça", a-t-il justifié, reconnaissant avoir été troublé par cette situation : "Je ne suis pas à la rue en condition physique, sans doute mieux que certains pilotes. Là, il s'agit plus de trouver l'aisance pour être à un moins haut niveau sur le cardio, parce que tu ne peux pas être longtemps à ce niveau. Il faut trouver l'aisance et il y a des choses qui viennent mais ici, c'est une piste bien technique. Je suis content d'aller déjà assez vite."

La Ducati 2022 a une fenêtre de réglages plus étroite

Johann Zarco est en effet dans le coup sur une Ducati dont il peine pourtant à tirer le meilleur, la jugeant "peut-être plus sensible" que le modèle de la saison passée. Chaque modification se fait ressentir et le double Champion du Moto2 a parfois du mal à mettre le doigt sur les bons réglages.

"Je pense que c'est une moto sensible. Globalement, la nouvelle version semble plus difficile à mener où on le veut. Peut-être que c'est mieux quand on trouve les bons réglages, mais la fenêtre de réglages est plus étroite qu'avant, et parfois ça complique la situation."

Zarco se décrit souvent comme un pilote très sensible, ce qui est susceptible de renforcer les difficultés, comme cela s'est vu ce vendredi : "Je confirme encore que je suis extra sensible sur plein de sensations, ce qui ne m'aide pas à me relâcher en fait. C'est pour ça que ça prend du temps pour être vraiment bien sur la moto, pour enfin être vraiment un prétendant au podium à chaque Grand Prix."

Johann Zarco, Pramac Racing

Johann Zarco

Le Provençal peut néanmoins s'appuyer sur une Desmosedici qui semble efficace sur le circuit du Mugello, mais sait qu'il devra tout assembler pour en tirer le meilleur au cours des deux prochains jours : "J'espère trouver de petites choses sur cette piste parce qu'elle est très rapide. Je suis content que la moto fonctionne plutôt bien, on arrive à être rapides, et maintenant j'aimerais être rapide presque sans trop forcer. Je vais travailler sur ça pour demain."

"J'y crois parce que je vois que Bagnaia, dès qu'il confirme il va très, très vite", a-t-il ajouté après avoir conclu la journée à quatre dixième du pilote Ducati officiel. "Moi, j'ai envie d'aller chercher ça."

Et Johann Zarco peut également compter sur une Ducati qui n'a jamais si bien abordé les bosses de la longue ligne droite du tracé toscan, grâce au holeshot device à l'avant aidant à plaquer la moto au sol et dont la marque est la seule à disposer : "Outre la vitesse, c'est tout le reste qui est hallucinant. Nous, avec la moto qui s'abaisse devant, au bout de la ligne droite, c'est presque plus sûr qu'avant. Si on penche la moto, ça secoue, mais si roule droit, ça ne cabre pas du tout et ça, c'est intéressant."

"Tu le gardes toute la ligne droite. Une fois que ça se baisse, tu es bas toute la ligne droite. C'est comme un système de cross, quand tu freines ça se débloque. Ça fait un peu cet 'effet dragster'. La plus grosse différence, c'est que ça empêche de cabrer. Sur l'aéro, ça ne doit pas être mal non plus, sinon ils ne le mettraient pas."

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