Un championnat très ouvert et incertain aux yeux de ses leaders

Trois vainqueurs différents sur les quatre premières manches et des écarts des plus serrés au championnat, voilà de quoi pimenter une saison MotoGP qui ne fait que commencer.

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Marc Marquez, Repsol Honda Team

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Podium : deuxième place pour Marc Marquez, Repsol Honda Team
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Marc Marquez, Repsol Honda Team, Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing, Dani Pedrosa, Repsol Honda Team
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Podium : le vainqueur Dani Pedrosa, Repsol Honda Team
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Marc Marquez, Repsol Honda Team
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Podium : le vainqueur Dani Pedrosa, Repsol Honda Team, le deuxième, Marc Marquez, Repsol Honda Team
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Maverick Viñales, Yamaha Factory Racing
Jorge Lorenzo, Ducati Team
Podium : troisième place pour Jorge Lorenzo, Ducati Team

Les quatre premiers pilotes du championnat séparés de dix points après les quatre premières manches, le MotoGP n'avait plus connu de tel scénario depuis 2009. Passé en tête à Austin, Valentino Rossi a conservé les commandes à Jerez malgré sa dixième place en course, un leadership qui pourrait paraître un sursis au vu des difficultés rencontrées ces dernières semaines par le pilote Yamaha.

"C'est quelque chose de très positif. Après une course comme celle-là, où je n'ai pas marqué zéro point mais presque, je suis quand même devant", constate le Docteur avec soulagement. "Viñales aussi a eu du mal, il m'a donc repris peu de points. Le vrai gain a été celui des Honda, qui ont dominé tout le week-end. La chose la plus inquiétante, c'est que les Honda ont été très fortes tandis que nous avons été en grande difficulté."

Systématiquement dans les points et monté par trois fois sur le podium, Rossi fait parler sa régularité, mais sait pertinemment qu'il devra en passer par la victoire s'il veut entretenir ce leadership car, après ce premier round européen, il n'affiche que deux points d'avance sur Maverick Viñales, quatre sur Marc Márquez et dix sur Dani Pedrosa, qui se sont partagé les victoires de ce début de saison.

La tendance a changé après l'Argentine, car suite à deux victoires incontestées de Viñales, ce sont les pilotes Honda qui ont marqué le plus de points au cumul des Grands Prix d'Austin et de Jerez, qu'ils ont remportés. C'est ainsi que Márquez s'est propulsé de la huitième à la troisième place, revenant au contact alors qu'il accusait 37 points de retard après les deux premières courses. Quant à Pedrosa, il n'était que dixième après l'Argentine, avec 39 longueurs à combler sur le leader.

"Le championnat est très long", rappelle Marc Márquez. "Après l'Argentine, il semblait qu'on était très loin, perdus, et que les pilotes Yamaha étaient invincibles. Aujourd'hui ça semble être l'inverse et peut-être qu'au Mans ce sera à nouveau l'inverse. Le championnat est très long et on doit faire attention à tous nos adversaires."

Ne pas sous-estimer Pedrosa

Faire attention à tout le monde, c'est aussi ne pas sous-estimer ceux qui s'imposent moins souvent que les autres. Et Dani Pedrosa l'a prouvé à chacun des prétendants au titre, en dominant le week-end de Jerez et en allant chercher ce qui est sa première victoire depuis septembre dernier, 25 points qui font suite aux 16 que lui a rapporté son podium au Texas. "On a récupéré des points qu'on avait perdus après notre erreur en Argentine, c'est donc assez bien pour nous et plus intéressant pour le championnat", constate le pilote Honda.

"Cette année, Pedrosa est très en forme et je l'ai toujours placé parmi les candidats à la lutte pour le titre", souligne Rossi, "parce qu'il a démontré qu'il avait un bon feeling avec cette moto, il a été très fort pendant les essais hivernaux et il arrive d'un autre podium. Pedrosa est très fort à Jerez, mais il ne l'est pas seulement ici. Ce qui a changé ce week-end c'est que, en plus de Márquez et Viñales, il y a aussi Pedrosa qui est dangereux."

Le pilote catalan espère désormais capitaliser sur ce retour en force en se maintenant dans le groupe de tête pour y saisir les opportunités qui se présenteront à lui. Plus discret que ses rivaux lorsque le programme 2017 a débuté, il semble gagner en puissance au fil des semaines. "On a travaillé très dur dès l'hiver", souligne-t-il. "On n'a pas très bien commencé le championnat, on a progressé peu à peu et appris à mieux connaître la moto, en travaillant dans de meilleurs domaines. Tout se passe de façon positive. Après le dernier podium [à Austin, ndlr] et cette victoire, on espère continuer dans cette lignée."

"Il ne faut jamais douter de Valentino"

Valentino Rossi voit également dans le podium surprise de Jorge Lorenzo à Jerez la confirmation que rien ne doit être pris pour acquis cette année et qu'il est bien prématuré de faire des prévisions alors qu'il reste 14 courses à disputer. "J'ai toujours dit que Lorenzo était sans aucun doute l'un des plus forts. Ce week-end, il a tout le temps bien piloté, il a toujours été devant, et il a disputé une belle course alors qu'en théorie Ducati aurait dû être plus en difficulté. Cela nous enseigne qu'il est vraiment difficile de tomber juste dans les pronostics. Il faut mettre la moto en piste et voir comment ça se passe", résume-t-il.

Et parmi les pronostics à ne pas précipiter, il y a aussi, selon ses adversaires, l'hypothèse selon laquelle Valentino Rossi serait déjà définitivement hors-jeu compte tenu de son manque de victoires depuis juin dernier.

"À mon avis, il ne fait pas de doute que Viñales a plus de vitesse sur le tour lancé et qu'il est plus explosif. Valentino a beaucoup d'expérience et il ne fait pas beaucoup de fautes, c'est un point très fort pour le championnat", analyse Jorge Lorenzo. "En théorie, s'il ne fait pas de fautes, Viñales devrait obtenir de meilleurs résultats que Rossi, mais il ne faut jamais douter de Valentino parce qu'il a démontré à de nombreuses reprises qu'il était toujours là et il faut faire attention."

Leader du championnat pour la première fois depuis l'épique fin de saison 2015, Valentino Rossi tient son rang depuis deux manches, reste à voir désormais s'il aura les ressources pour reprendre de l'avance sur ses poursuivants lors du prochain Grand Prix, au Mans. Avant de le découvrir, les superstitieux pourront retenir qu'en 2009, lorsque les quatre premiers se tenaient en à peine neuf points à ce stade de la saison, c'est celui qui occupait alors la deuxième place qui finirait par être sacré Champion du monde quelques mois plus tard… Sa moto affichait le numéro 46.

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