Chronique Mamola - Ce bon vieux Crutchlow

Pour Motorsport.com, Randy Mamola revient sur la première victoire d'un pilote qu'il connaît bien, Cal Crutchlow.

Cal Crutchlow, Team LCR Honda, vainqueur de la course

Cal Crutchlow, Team LCR Honda, vainqueur de la course

Gold and Goose / Motorsport Images

Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Le vainqueur Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Le vainqueur Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Podium : le vainqueur Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Le vainqueur Cal Crutchlow, Team LCR Honda avec Carmelo Ezpeleta, PDG de la Dorna
Cal Crutchlow, Team LCR Honda, Hector Barbera, Avintia Racing
Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Cal Crutchlow, Team LCR Honda, fête sa victoire sur le podium
Cal Crutchlow, Team LCR Honda, vainqueur de la course
Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Valentino Rossi, Yamaha Factory Racing, Cal Crutchlow, Team LCR Honda

Comme nous le disions il y a quelques jours avec Mick Doohan, l'arrivée des pneus Michelin a introduit dans le championnat un paramètre exceptionnel. Nous l'avons souvent vu sur le sec et nous y assistons désormais lorsque la pluie fait son arrivée.

Deux éléments aussi nouveaux et déterminants que les pneus et l'électronique ont permis d'assister à quelque chose qui était devenu inédit ces dernières années : voir deux pilotes d'équipes satellites remporter une course, et ce alors que le cap de la mi-saison est passé.

J'ai été très heureux de voir Cal Crutchlow ouvrir son compteur de victoires MotoGP. Je le connais bien et je sais à quel point il travaille dur et se prépare pour les courses, il adore ça. Il a été Champion du monde Supersport (en 2009) et il est déjà monté sur le podium, mais rien n'est comparable à la sensation d'une victoire en Grands Prix.

Mais au-delà de ses efforts et de ses qualités, je suis particulièrement heureux parce que c'est un gars authentique, probablement l'un des plus sympas du paddock, et sûrement l'un des plus honnêtes.

Alors que la majeure partie des pilotes qui courent avec les équipes satellites se plaignent du manque de soutien de leur constructeur ou du manque de pièces, il n'a aucun mal à admettre que, s'il pilotait la Honda de Cecchinello, Marc Márquez serait aussi rapide qu'il l'est avec celle de Repsol, tout en concédant que lui-même ne serait pas en position de se battre pour le podium s'il pilotait la moto orange.

Je suis heureux que deux gars aussi marrants que lui et Jack Miller aient été capables de remporter des courses cette année, tous les deux en tirant profit des conditions de piste. À Brno, Crutchlow a réussi ce qu'il y a de plus dur dans le sport : faire paraître quelque chose de très compliqué comme étant simple.

Il est évident que le choix de pneus qu'il a fait lui a donné un coup de main, de même que pour Valentino Rossi qui a lui aussi choisi le composé dur à l'arrière. Mais ce qu'il a fait, il fallait le faire. Crutchlow est apparu très fluide et sûr de lui dans des conditions parmi les moins confortables, comme Miller l'avait été à Assen.

La décision de monter deux pneus durs sans les avoir testés au préalable avant la course va à l'encontre du principe qui déconseille de courir avec un pneu que l'on n'a pas utilisé auparavant. Mais dans le même temps, ce courage reflète parfaitement sa personnalité sans complexes.

Cal fait partie de ces pilotes qui ne laissent personne indifférent. Il a un caractère fort et il aime dire les choses comme il les pense, ce qui lui vaut beaucoup de fans et aussi beaucoup de détracteurs. Depuis qu'il est arrivé dans le championnat, il a couru avec différentes motos (Yamaha, Ducati et maintenant Honda) et il a réussi à monter au moins une fois sur le podium avec chacune d'elles, ce qui est loin d'être facile.

C'est un animal de compétition, que ce soit sur une moto, un vélo ou au foot, un sport auquel il aurait pu se consacrer et qu'il a dû laisser de côté pour devenir pilote professionnel. On parle ici de l'un des pilotes les plus affûtés physiquement, quelqu'un qui ne se sépare pas de son vélo et qui s'entraîne souvent avec Mark Cavendish, l'un de ses meilleurs amis.

Ce bon vieux Cal a dû attendre six ans avant de pouvoir savourer une victoire dans le championnat, et je suis sûr que ce résultat l'aidera à se renforcer encore plus et cela lui ouvrira possiblement quelques portes à l'avenir.

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