5 ou 6 GP pour juger les candidats à l'équipe officielle Ducati
Le directeur sportif de Ducati voit Pecco Bagnaia certain "à 99%" de rester dans l'équipe officielle, alors qu'il faudra attendre cinq ou six Grands Prix pour évaluer les pilotes souhaitant le rejoindre.
Aucun des huit pilotes qui entameront l'année avec un contrat les liant à Ducati ou à l'une de ses équipes satellites n'a d'accord au-delà de la saison 2024. De même, une grande partie des top pilotes du championnat sera sur le marché, ce qui pourrait ouvrir une large palette de changements en vue du championnat 2025.
Certains binômes paraissent toutefois incassables aujourd'hui. Qui pourrait en effet imaginer que Pecco Bagnaia quitte sa bien-aimée Ducati ou que le constructeur italien souhaite remplacer son double Champion du monde ? Le directeur sportif Paolo Ciabatti se montre d'ores et déjà très confiant sur la question, tout en maintenant le degré de prudence de mise sachant que les discussions ne sont pas entamées.
"Dernièrement, le marché des pilotes a bougé tôt, et même souvent trop tôt", a concédé Paolo Ciabatti, s'exprimant pour une poignée de journalistes en marge des festivités organisées vendredi à Bologne. "Tous les pilotes, ou presque, ont un contrat qui arrivera à échéance fin 2024, y compris les nôtres. Au-delà de notre volonté de poursuivre avec Pecco, même si nous avons décidé de ne pas en parler pour le moment, ce sera une décision difficile."
"Il est clair que nous attendrons certainement les cinq ou six premières courses avant d'avoir une idée", a souligné le responsable italien, rappelant que les performances de cette saison ne peuvent pas servir d'unique base de jugement. "Les idées, elles sont déjà claires en partie, mais par exemple, Enea a fait une saison exceptionnelle en 2022, alors que cette année il a eu beaucoup de malchance. Il s'est blessé tout de suite, puis à nouveau à Barcelone, et il n'a pas confirmé."
Si Enea Bastianini a conservé malgré tout sa place dans l'équipe d'usine, grâce au contrat qu'il avait précédemment signé, Jorge Martín a très clairement fait savoir que sa patience s'arrêterait là. Contraint de rester chez Pramac deux ans de plus que ce qu'il aurait souhaité, l'Espagnol a certes prouvé sa capacité à gagner avec l'équipe B de Ducati, mais nourrit des ambitions qui le pousseront à rejoindre un autre constructeur s'il ne lui est pas fait de place dans l'équipe officielle.
"Je dirais qu'au bout de cinq ou six courses, les idées seront plus claires quant à l'identité des pilotes de l'équipe officielle. Même si je pense qu'à 99%, l'un des deux sera Bagnaia", a ajouté Paolo Ciabatti.
Avec un guidon pour ainsi dire réservé à Bagnaia, on pourrait imaginer une file d'attente déjà fournie se constituer à la porte de l'équipe officielle Ducati, compte tenu du nombre de prétendants que peut attirer la moto la plus compétitive du championnat. Marc Márquez sera-t-il sur la liste des candidats, comme Paolo Ciabatti lui-même l'anticipait il y a quelques jours ?
"À mon avis, il n'y a pas de liste", a-t-il nuancé vendredi. "La liste se fera sur la base de ce que nous verrons l'année prochaine. Pratiquement tous les pilotes seront sans contrat pour 2025, à l'exception de Binder et d'un ou deux autres. Je pense que Ducati fera la meilleure évaluation sur la base de ce que nous verrons les pilotes faire lors des cinq ou six premières courses de l'année prochaine."
Se donner cinq ou six Grands Prix pour évaluer les performances des uns et des autres, cela signifiera attendre les GP d'Espagne et de France, période traditionnelle de retour du championnat en Europe, avant de commencer à se faire une idée de l'évolution possible du marché.
Paolo Ciabatti avertit toutefois : il faudra "prendre en compte le fait que les contrats multimillionnaires, de notre point de vue, sont terminés". Une manière comme une autre de commencer à faire avancer les réflexions des pilotes désireux de candidater... "Nous croyons que le fait d'être le constructeur possédant la moto la plus désirée parmi les pilotes à l'heure actuelle nous permettra de faire des raisonnements qui, d'un point de vue économique, peuvent être soutenables pour le MotoGP d'aujourd'hui, lequel n'est plus celui des contrats noués avant le COVID."
Propos recueillis par Matteo Nugnes
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