Pénalités, mesures : comment le MotoGP encadre les pressions de pneus

Le MotoGP impose désormais des pressions de pneus minimales pour les deux courses du week-end, avec des sanctions à la clé, qui iront jusqu'à la disqualification quand le système sera éprouvé.

Un pneu Michelin

Le Grand Prix de Grande-Bretagne est synonyme d'évolutions du règlement en MotoGP. La nouvelle règle pour le passage en Q2 entre en vigueur, tout comme celle sur le contrôle des pressions de pneus. Cette dernière, controversée depuis de longs mois, pourrait entraîner des pénalités pour les pilotes, et même des disqualifications à terme.

Pourquoi les pressions sont-elles encadrées ?

Michelin a constaté que des pilotes prenaient parfois la piste avec des pressions inférieures à ses recommandations, ce qui était susceptible de menacer l'intégrité et l'endurance des gommes selon le manufacturier clermontois.

Les pilotes ont régulièrement expliqué que dans le trafic, la température – et donc la pression – des pneus grimpait et que la situation était ainsi sous contrôle, ajoutant que rouler avec une pression trop élevée les inquiétait puisque la surface de contact avec l'asphalte en serait réduite et diminuerait l'adhérence, ce qui pourrait causer des chutes.

La FIM a pourtant décidé d'imposer des pressions minimales, avec de potentielles sanctions à la clé en cas d'infraction. Des mesures ont été faites à chaque depuis le début de la saison, initialement avec pour objectif de mettre en place l'encadrement des pressions au GP d'Espagne, mais les instances dirigeantes ont préféré se donner le temps de contrôler la fiabilité de leurs procédures, ce qui explique pourquoi ce n'est qu'à partir de Silverstone que le nouveau dispositif entre en vigueur.

Quand les pressions sont-elles imposées ?

Pour cette première phase du contrôle des pressions de pneus, le MotoGP ne fait ses contrôles officiels que pendant les courses, le sprint du samedi et le Grand Prix du dimanche. Les mesures des pressions sont faites à tout instant pendant les courses, et les capteurs sont contrôlés avant le départ et après l'arrivée pour s'assurer de la fiabilité des données.

La pression minimale devra être respectée durant un pourcentage spécifique des tours, de 30% pour la course sprint et de 50% pour l'épreuve du dimanche. Ce pourcentage est plus faible pour le sprint en raison de la faible durée de cette course et du nombre de tours nécessaires pour que la pression du pneu monte.

Quelles sont les pressions imposées ?

Chaque circuit offrant des conditions différentes, tant en termes de températures que d'asphalte, et les pneus n'étant pas les mêmes sur tous les tracés, les pressions imposées sont susceptibles de varier selon les épreuves. Le plus souvent, elles devraient être d'environ 1,9 bar à l'avant et de 1,7 bar à l'arrière.

Quelles sont les pénalités en cas de pression trop basse ?

À terme, rouler avec une pression non conforme entraînera la sanction classique pour une infraction technique, à savoir une disqualification. Mais le système étant introduit en cours de saison et nécessitant un certain temps d'adaptation du côté des équipes, la FIM impose pour le moment des pénalités en temps dans l'épreuve où l'infraction est constatée, et laisse une certaine latitude.

Lors de la première course, qu'il s'agisse de celle du samedi ou celle du dimanche, où un pilote ne roule pas avec une pression suffisamment élevée et suffisamment longtemps, il ne reçoit qu'un avertissement. S'il commet une nouvelle infraction dans une autre course, il reçoit une pénalité en temps, avec un système graduel jusqu'à la quatrième infraction. La FIM n'a pas encore déterminé quand les disqualifications deviendront la norme.

  • Première infraction : avertissement
  • Deuxième infraction : pénalité de 3 secondes
  • Troisième infraction : pénalité de 6 secondes
  • Quatrième infraction : pénalité de 12 secondes

Comment les pressions sont-elles mesurées ?

Chaque équipe était libre d'utiliser ses propres capteurs par le passé, ce qui était susceptible de mener à des disparités dans les mesures effectuées selon la FIM, qui a eu accès à toutes ces données durant l'année 2022.

Depuis le début de la saison, un système unifié a été mis en place et testé lors de chaque Grand Prix. Puisqu'un contrôle après les courses reste nécessaire, les potentielles sanctions ne seront pas annoncées en temps réel et ne tomberont qu'après l'arrivée. Dans un premier temps, les pressions de pneus de certaines motos sélectionnées aléatoirement seront contrôlées, en recueillant les données après l'arrivée. D'ici quelques courses, ce contrôle se fera en temps réel.

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