Les courses sprint dissociées du décompte des victoires

Quel sera l'enjeu des courses sprint introduites en MotoGP à partir de 2023 ? Nul pour la course principale, majeur en termes de points mais finalement faible d'un point de vue statistiques contrairement aux premières informations données.

Le départ

Parmi les nombreuses questions soulevées par l'annonce, samedi, de l'ajout prochain de courses sprint au format des week-ends MotoGP, celle de leur impact sur les statistiques a engendré un certain cafouillage.

Initialement, Jorge Viegas, président de la FIM, a en effet défendu l'idée selon laquelle les victoires obtenues en course sprint compteraient parmi les statistiques officielles des pilotes. "Une victoire est une victoire. Il y a une course, un podium, alors pourquoi ne pas les comptabiliser ?" soulignait-il, bien qu'admettant que la question pourrait être rediscutée.

Ces explications ont toutefois été rapidement rectifiées et clarifiées par Carlos Ezpeleta, directeur sportif du championnat, et la donne a changé sur cette question. Ainsi, il a été décidé que les courses sprint ne compteront pas parmi le nombre de victoires et de podiums qu'affichent les pilotes à leur palmarès.

Une nouvelle ligne sera créée spécifiquement et ajoutera donc une statistique supplémentaire aux tablettes officielles, sans faire vaciller d'une façon qui aurait pu être jugée injuste le rang de pilotes qui ont couru avant l'introduction de cette épreuve − et notamment le record de 122 victoires détenu par Giacomo Agostini.

"Pour les données historiques, c'est le dimanche qui continuera à donner le gagnant du Grand Prix. Donc le vainqueur du Grand Prix sera le vainqueur de la course [principale]", a indiqué Carlos Ezpeleta auprès du site officiel du MotoGP. "Ensuite, historiquement, les pilotes auront, disons, une ligne supplémentaire de données sur leur profil. Donc un pilote aura un nombre de meilleurs tours, un nombre de poles, un nombre de podiums pour lequel ne compteront que les podiums du dimanche, un nombre de victoires, et à partir de maintenant un nombre de victoires en course sprint. Ce sera une ligne de plus sur leur profil."

"Il y aura un podium pour la course sprint, mais il ne comptera pas pour le nombre total de podiums du pilote. Finalement, le vainqueur du Grand Prix sera celui qui gagnera la course le dimanche, ce sera excitant pour les fans", a ajouté le directeur sportif.

Francesco Bagnaia, Ducati Team prend le drapeau à damier

Pecco Bagnaia, vainqueur du Grand Prix d'Autriche

Aucun impact sur la grille de départ

Un élément a clairement été souligné au sujet de ces nouvelles courses, qui seront organisées lors de chaque week-end : elles n'auront pas de conséquences sur la grille de départ de l'épreuve principale du dimanche. Contrairement au modèle suivi en Formule 1 ou en WorldSBK, les qualifications compteront bien pour deux courses : la sprint et la principale.

Les instances espèrent ainsi intensifier ces courses disputées sur de courtes distances (la moitié d'un Grand Prix habituel) et engendrer des bagarres libres, sans que les pilotes puissent craindre de perdre des positions en vue du second départ.

"Les pilotes sont libres de courir, sans avoir à penser à leur position sur la grille de départ du lendemain. C'est pourquoi les qualifications, qui auront lieu le samedi matin, détermineront la grille de départ pour la course sprint et ensuite pour le lendemain, le dimanche", a souligné Carlos Ezpeleta.

Des points en jeu

Les courses sprint n'auront donc pas pour enjeu de s'octroyer une bonne position de départ pour l'épreuve longue (ce qui avait même poussé la F1 à parler de "Qualifs Sprint" la première année et à en compter le résultat comme une pole position). Elles ne seront toutefois pas que des sources de spectacle, elles auront un véritable impact sur le championnat puisqu'elles mettront en jeu jusqu'à 12 points.

Les neuf premiers à l'arrivée marqueront en effet des points (contre 15 lors de la course principale), avec pour barème : 12-9-7-6-5-4-3-2-1. À titre d'exemple, la saison dernière le titre s'est décidé avec un écart de 26 points entre le champion et son second, autant dire que la hiérarchie générale pourrait être lourdement impactée en cas de double victoire lors d'un week-end ou, au contraire, de chute ou d'absence pour blessure.

Le barème de point actuel date de 1993. Depuis, le record de points marqués revient à Marc Márquez avec un total de 420 unités en 2019. L'écart le plus faible dans la catégorie reine est quant à lui de quatre points, toujours en faveur de Márquez lors de son premier titre remporté face à Jorge Lorenzo en 2013.

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