Crutchlow déçu par son pneu arrière en qualifs

Le pilote LCR a réalisé le cinquième temps des deux premières séances d'essais libres, vendredi, avant de grimper d'un rang dans la hiérarchie avec la quatrième place en EL3, puis de retrouver le cinquième rang lors de la séance précédant les qualifications. L'échéance qualificative n'a pas souri au Britannique, qui doit se contenter de la septième position après avoir connu des soucis sur son pneu arrière.

"Je ne suis pas content, septième est très décevant, et décevant est probablement un euphémisme", analyse Crutchlow avec son franc-parler habituel. "J'avais un très bon rythme dans le premier run, et dans le deuxième je n'avais pas de feeling avec le pneu arrière. En général, vous pouvez réussir à contourner le manque de feeling avec le pneu arrière, sauf si vous avez un gros problème − et j'avais un problème. Au final, je ne sais pas ce qu'était le problème, mais je n'arrivais pas à passer certains virages et en fin de tour je n'arrivais pas à passer les quatre derniers virages du circuit."

Le porteur du numéro 35 n'est pas le premier à souffrir d'une mauvaise monte pneumatique cette saison, et c'est une complainte entendue plus régulièrement depuis le début de l'ère Michelin en manufacturier unique, il y a deux ans. Une donne que Cal Crutchlow accepte, tout en sachant que la roue peut vite tourner.

"On l'entend de plus en plus en ce moment, toutes les semaines les gars disent qu'ils ont de mauvais pneus, et c'est [parfois] le cas, c'est une loterie. Si vous choisissez un mauvais pneu pour la course, vous êtes dans la merde [sic], et c'est comme ça. Je dois l'accepter car je suis sûr qu'à d'autres moments de la saison, d'autres gars auront des mauvais pneus en qualifications."

L'ancien pilote Ducati l'a prouvé en Argentine en allant chercher la victoire depuis la dixième place de la grille, il n'est pas nécessaire de s'élancer des avant-postes pour s'imposer en MotoGP. Une donnée qui lui permet de rester confiant, et de viser une place sur le podium pour l'épreuve de ce dimanche.

"Il me manque du feeling, je sens que même sans les meilleures sensations du monde, je peux encore être sur le podium, je le pense honnêtement. Si on s'améliore un peu, on pourrait être encore plus compétitif je pense. Globalement je suis content, mon rythme est bon, je me sens bien et confiant, mais comme je l'ai dit avant, mon rythme n'est pas celui de Marc, c'est sûr. Parfois, vous devez accepter ça car je pense qu'à Jerez il ne dominera pas de la tête et des épaules comme ça."