Rassuré par sa vitesse, Crutchlow veut d'autres progrès de Honda
Confiant face au potentiel global du duo qu'il forme avec sa Honda RC213V, Cal Crutchlow est toutefois inquiet de ne pas réussir à régler les problèmes qui persistent sur sa machine.
Cal Crutchlow, Team LCR Honda
Gold and Goose / Motorsport Images
Lors de la dernière journée des tests de Sepang, Cal Crutchlow s'est distingué avec le deuxième temps à seulement 82 millièmes de seconde de Fabio Quartararo, qui a dominé les trois jours d'essais. Le Britannique était donc rassuré d'avoir pu montrer les performances dont il est capable et avoue que ces essais ont été particulièrement intenses.
"On a fait beaucoup de tests, c'était bien de pouvoir attaquer un peu [dimanche] matin et faire un temps", explique le pilote LCR Honda. "On a travaillé sur l'électronique, j'ai essayé une nouvelle géométrie sur une de mes motos, et on a testé de nouvelles pièces aérodynamiques. Ce qui est bien, c'est que l'on peut faire cela en trois tours, mais ça prend dix minutes à chaque fois, donc c'était un programme chargé."
Néanmoins, les chronos affichés ne l'ont pas totalement rassuré. Lui qui se plaignait pendant le week-end d'une machine manquant encore grandement d'agilité, il sait que ce n'est pas la performance pure qui lui permettra de signer des résultats probants, mais bien sa capacité à être régulier au guidon d'une Honda qui, l'an dernier, n'a permis qu'à deux pilotes, lui et Marc Márquez, d'atteindre le podium.
"Faire des temps rapides et terminer sur le podium sont deux choses différentes, certains ont fait des tours rapides et ne seront pas proches du podium", poursuit-il, rappelant qu'un tel exemple avait déjà été constaté en 2019. "On a vu l'an dernier que Bagnaia roulait comme une fusée, et je ne crois pas qu'il ait fini dans le top 8 [une septième et une quatrième places comme meilleurs résultats, ndlr]."
"C'était bien de pouvoir attaquer, et je sais que j'ai le potentiel pour un podium, mais avec cette moto c'est assez difficile. On doit progresser pour mieux faire fonctionner les pneus. Il y a deux points à gérer, le châssis et le moteur, et il faut faire progresser les deux. C'était une journée positive en termes de rythme mais ce n'était pas une course, il faudra donc voir au Qatar et quand la saison commencera."
Désormais, il attend de savoir s'il pourra tester de nouvelles pièces lors des tests de Losail, mais veut surtout avoir une deuxième impression avec celles essayées à Sepang durant ces trois journées : "J'espère, je n'en ai pas discuté encore, je ne sais pas. Je veux tester de nouveau les pièces que j'ai essayées ici. Le Qatar est un bon circuit car il souligne les bons et les mauvais côtés de la moto, car la piste a tout : des virages rapides, des virages serrés, une longue ligne droite et des freinages importants. On devrait en savoir plus là-bas."
Un scooter brake à mieux maîtriser
Depuis les derniers essais de 2019, disputés à Jerez, Crutchlow utilise le système appelé 'scooter brake'. Il s'agit d'un levier qui permet d'actionner le frein arrière avec la main, plutôt que de le faire avec le pied. Il reconnaît la difficulté que représente un changement si fondamental, et détaille les défis qu'apporte ce système. Outre la sensibilité de ce levier, c'est aussi le dosage avec le frein avant qui devient plus compliqué.
"Oui je l'utilise toujours depuis les tests de Jerez… c'est difficile ! J'ai l'habitude d'écraser vraiment mon pied droit sur le frein arrière, j'y mets tout mon poids. J'ai un amortisseur très rigide et des plaquettes très dures afin de ne pas mettre trop d'énergie dans le système. C'est la manière dont j'aime l'utiliser. Mais j'ai aussi commencé à freiner au doigt et c'est très sensible. Quand vous freinez sur une moto, vous freinez avec la même force des deux mains. C'est ce que j'ai fait quelques fois !"
"J'ai freiné à fond avec la main droite et j'ai attrapé le levier gauche [et la moto s'est mise en travers]. Je continuerai à l'utiliser car ça peut être positif. Je ne m'en sers pas [en milieu de virage], mais en zone de freinage. On veut décélérer plus tôt dans la zone de freinage, et la position dans laquelle on est sur la moto ne nous permet pas toujours d'utiliser le frein arrière. Vous glissez vers l'avant, et à moins de mettre votre jambe à un angle de 90 degrés comme Marc, c'est difficile à faire."
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