Crutchlow : Yamaha a "vraiment renforcé" son programme de tests

Cal Crutchlow est impressionné par les efforts de Yamaha, ayant évalué de très nombreuses nouveautés et été entouré par une équipe de 27 personnes dans son rôle de pilote d'essais cette année.

Cal Crutchlow, Yamaha Factory Racing

Photo de: Gold and Goose / Motorsport Images

Fabio Quartararo est peut-être sorti déçu du premier test de l'intersaison, n'ayant pas retrouvé le gain de puissance qu'il avait constaté en découvrant le moteur 2023 au mois de septembre, mais alors qu'il déplorait auparavant un certain attentisme, il a cette fois pu compter sur un large éventail de nouveautés sur sa Yamaha. Elles avaient été au préalable passées en revue par Cal Crutchlow, qui a cumulé les tests et les courses en fin d'année, entre son rôle de pilote d'essais pour le constructeur et son intérim chez RNF, après la retraite anticipée d'Andrea Dovizioso.

Dans le test team de Yamaha, l'Anglais a pris la succession de Jorge Lorenzo, très peu sollicité en 2020, année très troublée par la pandémie et qui est restée la seule que le triple Champion du monde a passée à ce poste. Beaucoup plus sollicité par le constructeur que ne l'avait été l'Espagnol, Crutchlow pense également que sa décennie d'expérience du MotoGP lui permet d'apporter un soutien important à Fabio Quartararo.

"Il faut se rappeler que Fabio n'a jamais piloté une autre MotoGP et qu'il est très talentueux", a déclaré Crutchlow à Motorsport.com. "Il est très similaire à Marc Márquez, il pilote en contournant le problème. [...] Il comprend le problème, il en saisit l'idée, mais il fait le chrono différemment [et] ça ne peut durer qu'un temps. On doit améliorer la moto et le package pour les pilotes, et ils prennent ça très au sérieux."

Lors des tests, Cal Crutchlow est encore plus entouré que quand il était titulaire à temps plein et il se dit impressionné par les efforts du constructeur japonais : "Je n'ai jamais vu Yamaha travailler autant, ils travaillent dur. Déjà l'an dernier, ils travaillaient dur pour les tests."

"Ils ont vraiment renforcé leur programme et c'est bien de voir ça. J'ai discuté avec Fabio pendant les deux jours de mon test [à Jerez avant le GP de Valence] et je lui ai parlé de ce qu'on essayait. Il a dit 'au moins, ils apportent quelque chose, que ça fonctionne ou pas'. Et c'est vrai, au moins ils sont motivés pour essayer des choses. Peu importe que ça marche ou pas, je dois évaluer si c'est efficace, mais ils travaillent très, très dur et c'est toujours positif."

Cal Crutchlow

Cal Crutchlow

"J'ai une équipe de 27 personnes sur un test, l'implication est totale", a souligné Crutchlow. "Quand on se rend sur un test, on utilise quatre garages et ils sont remplis de pièces. On travaille dur mais je ne peux leur donner qu'une certaine quantité d'informations et répéter ce que je ressens. Il faut les laisser apporter les pièces pour pouvoir corriger les choses, et ils l'ont fait. Pour Fabio, la principale inquiétude était la vitesse de pointe, mais cela génère d'autres problèmes."

Crutchlow estime en effet que le besoin de compenser le manque de puissance a entraîné des changements qui ont fait perdre sa douceur à la moto japonaise. Le triple vainqueur de courses en MotoGP aimerait désormais guider Yamaha pour regagner une partie de cette agilité, même si des contraintes techniques rendent un retour en arrière impossible selon la marque.

Des succès vécus par procuration

Qu'il soit entendu ou pas, l'Anglais fait parler son expérience de la catégorie reine, ayant piloté des Yamaha, des Ducati et des Honda au cours de sa carrière. Déterminé à aider les titulaires et surtout Quartararo, il décrit un rôle "important" et "difficile", entre les succès qu'il vit par procuration et un pouvoir limité, n'ayant pas autant la main sur le développement que les ingénieurs.

"Je suis rapide, je suis encore en mesure de très bien faire mon travail et j'ai toujours eu une capacité à sentir les choses très vite. Ce que les autres disaient après une journée complète, je pouvais le dire en très peu de temps et je pense que c'est pour ça que Yamaha m'a choisi comme pilote d'essais. Le problème est que je n'étais jamais assez rapide pour être tout le temps devant en MotoGP, c'est comme ça. Ceux qui sont devant ne se préoccupent pas [de la technique], ils veulent seulement être les plus rapides possible."

"C'est difficile parce que je veux des progrès pour ceux pour qui je travaille, et on ressent une satisfaction quand ils sont bons, comme quand Fabio a remporté le titre l'an dernier. Mais il l'a fait sur une moto qui n'était pas la meilleure et cela complique le travail car si la moto ne progresse pas, je ne peux rien y faire parce que ce sont les ingénieurs qui apportent les pièces."

Propos recueillis par Lewis Duncan

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