Petrucci ne sera "pas triste" si sa carrière en MotoGP s'arrête
Danilo Petrucci assure ne pas avoir "peur" pour son avenir en MotoGP, même si ses chances de piloter une KTM en 2022 se sont amoindries cette semaine. Il espère convaincre la marque et Tech3 de prolonger son contrat.
L'avenir de Danilo Petrucci en MotoGP s'est assombri cette semaine. Tech3 a annoncé la signature de Remy Gardner, actuel leader du Moto2, pour la saison 2022 et tout porte à croire que le pilote qui épaulera l'Australien sera un autre rookie, son actuel coéquipier Raúl Fernández voire Pedro Acosta, la nouvelle sensation du Moto3. Les places d'Iker Lecuona et de Petrucci dans la structure de Bormes-les-Mimosas sont donc menacées.
KTM, qui avait directement recruté le pilote italien il y a un an, disposait d'une option pour prolonger automatiquement son contrat pour 2022. Une option qui expirait le 31 mai et que la marque de Mattighofen n'a pas activée, ce qui libère donc Petrucci mais ne signifie pas pour autant qu'il a perdu toute chance de conserver son guidon. Et si la perspective d'un nouveau contrat n'a toujours pas été évoquée entre le pilote et ses dirigeants, l'intéressé garde une certaine sérénité.
"On attendra peut-être après la fin du mois", a déclaré Petrucci ce jeudi à Barcelone. "Je ne sais pas ce qu'ils vont décider. Sincèrement, je n'ai pas peur de ça. Ce n'est pas à moi que revient la décision. Peut-être qu'ils me proposeront un renouvellement du contrat et ce sera à moi de décider. Mais pour le moment je ne peux rien décider. Je peux juste rouler le plus vite possible."
"Je suis l'un des pilotes les plus âgés et je ne pourrai pas être triste si je dois quitter le MotoGP", a-t-il ajouté. "J'ai toujours tout donné et si ce n'est pas suffisant, je serai content parce que je ne peux pas en faire plus."
Les six premières courses de Danilo Petrucci sur la KTM ont été difficiles, le pilote mettant souvent en avant ses difficultés à s'adapter à une moto petite, lui qui est désavantagé par sa taille et son poids nettement supérieurs à ceux des autres pilotes de la marque. N'ayant pas encore pu faire ses preuves sur la RC16, il espère néanmoins pouvoir s'inscrire dans un projet dans la durée au guidon de la moto orange, mais concède ne pas avoir encore décroché les résultats suffisant pour mériter une prolongation.
"Il y a des choses dont il faut discuter. J'aimerais [rester], parce que ce n'est que la première demi-saison sur cette moto. J'aimerais au moins débuter une nouvelle saison en connaissant la moto et me concentrer sur les performances. Comme je l'ai dit, la décision ne me revient pas."
"Je ne peux pas me cacher derrière mon petit doigt", a-t-il reconnu. "Je connais parfaitement la situation. Je n'ai pas beaucoup de regrets. J'ai donné tout ce que j'avais cette année."
Malgré la forte incertitude qui entoure son avenir dans le groupe KTM, Petrucci a précisé n'avoir entamé des discussions avec aucune équipe en MotoGP, et il ne songe pas non plus à un passage en WorldSBK : "Je ne discute pas. Je n'ai parlé à personne. Comme je l'ai dit, mon objectif est de continuer à travailler et de faire mieux avec cette équipe. Après, on verra s'il est possible de continuer. Sinon, je dirai 'au revoir' !"
"Mon avenir est entre mes mains, parce que je peux être plus rapide", a-t-il souligné. "Je veux être plus rapide, parce que je sais que c'est possible, mais pour le moment, j'ai du mal. Je n'ai qu'un objectif, continuer avec KTM. Sinon, je ne pense pas que j'irai en WorldSBK. Je n'y pense même pas, sincèrement."
Remercié par Ducati avant même le début de la saison 2020, Petrucci doit donc une nouvelle fois faire ses preuves pour décrocher un guidon, pendant que d'autres pilotes ont leur avenir assuré, à l'image de Brad Binder, qui a prolongé cette semaine son contrat chez KTM jusqu'à la saison 2024 : "J'ai tout fait pour rester là. C'est amusant parce que depuis 2015, j'ai toujours un contrat d'un an et je dois toujours le renouveler, alors que d'autres pilotes signent des contrats sur plusieurs années."
Beau joueur, Petrucci reconnaît cependant que la promotion de Remy Gardner chez Tech3 est justifiée : "Je le savais depuis pas mal de temps. Je pense que c'est mérité. Il mène le Championnat du monde de Moto2, donc je pense que c'était l'évolution naturelle de le voir monter en MotoGP."
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